L’issue du nouveau drame sera-t-il dans les urnes en Israël ?

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Il n’y a pas de moment ennuyeux dans la vie politique locale. Suite aux révélations d’Amit Segal, l’attaque de Netanyahu contre le système d’application de la loi, les réactions indignées du président de Kakhol Lavan Benny Gantz et du ministre de la Justice de son parti, Avi Nissenkorn, et le rapport selon lequel Mandelblit tient des discussions sur la question de l’austérité, la situation est brûlante au sein du Likoud : nul doute, comme Netaniahou l’a dit, que seule une éventuelle instance externe pourra vérifier la véracité des dires de Amit, auxquels se sont déjà ajouté d’autres témoignages ou enquêtes de journalistes, prouvant la présence d’éléments pourris dans la police et dans les instances officielles. Dans une pareille situation, vers qui peut-on se diriger – si ce n’est vers le peuple ?…

Be’hadré ‘Harédim

Un vrai drame se déroule dans les dernières heures, quand il est possible qu’Israël soit à nouveau à courte distance des urnes. En arrière-plan, il a été rapporté que le procureur général Mendelblit tient des réunions pour provoquer le départ du Premier ministre de la scène polotique avant l’ouverture prochaine de son procès. De l’autre côté, le Likoud insiste pour aller jusqu’au bout et mettre en place une commission d’enquête.

Lors de la réunion des membres du Lidoug de mercredi soir, des voix ont également été entendues de la part des membres de la Knesset de ce groupe et des ministres appelant à aller jusqu’au bout, y compris à provoquer de nouvelles élections.

Le président de la coalition et président du Likud, Miki Zohar, a été le premier à faire allusion à un nouveau tour d’élection, déclarant au début de la réunion : «Nous faisons l’objet d’une enquête parce que nous avons raison, c’est incroyable. Nous sommes arrivés à une situation inconcevable, où l’on fait cuire des affaires contre le Premier ministre et l’élite juridique cherche à trouver la façon de renverser la droite et son chef. »

« Il est possible que ce pays ait atteint un creux de vague », a déclaré Zohar, faisant allusion à l’intention du Likoud de se présenter aux élections. « Je fais confiance au Premier ministre pour nous conduire de manière à ce que seul le public déterminera qui nous dirige – et personne d’autre. »

Uzi Dayan a déclaré lors de la réunion que « le Likoud doit exiger que le procureur général Avichai Mandelblit mette fin à son mandat et rentre chez lui », a déclaré Dayan.

La personne qui a profité du débat interne pour critiquer le Likoud était le ministre de l’Eau et de l’Enseignement supérieur, Zeev Elkin, qui a déclaré lors de la réunion: « Certains ont cru, lors des élections récentes, que l’on peut faire partie de la Droite sur le plan politique et de la Gauche sur le plan juridique. J’étais contre cette conception, Yariv Lévin également. Là, il est prouvé que c’était une erreur. Si l’on accorde à la Gauche le droit de gérer la vie juridique du pays, on enterre la conception politique de la Droite. Il est temps d’arrêter l’hésitation et de corriger ce que nous n’avons pas fait auparavant, et de tout faire pour que la conception de la droite légaliste l’emporte aussi. »

Le ministre Elkin a souligné: « Nous devons non seulement parler, mais aussi légiférer et adopter des réformes. Il y a peut-être une chance de le faire dans cette Knesset », faisant référence aux craintes que cela entraînerait le pays aux élections. Il a déclaré: « Même si cela conduit à une crise politique et provoque la chute du gouvernement actuel et de ses grincements, au moins cela sera sur une question idéologique. Si nous pouvons légiférer et changer, tant mieux, et sinon, nous devons nous présenter devant le peuple avec un agenda clair, basé sur l’établissement des conceptions de la droite légaliste et de la droite politique en un seul paquet. »

Lors de l’audience, les parties ont débattu de la nécessité d’insister sur la mise en place d’une commission d’enquête et ont évoqué la possibilité de coopérer avec la Liste commune arabe ou des représentants de Derech Eretz pour promouvoir la mise en place d’une commission d’enquête. Le Premier ministre Netanyahou a parlé avec virulence contre le système juridique israélien en l’accusant : « Ce n’est pas un système d’application de la loi, c’est un système de détournement de la loi. »

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