Dans un récent article, le quotidien accable Israël et reprend à son compte les éléments de langage des courants les plus extrémistes qui dénient toute légitimité à l’Etat juif et prônent sa destruction.
Chaque jour un peu plus Le Monde accentue sa dérive anti-israélienne.
Dernier article en date, un reportage de Clothilde Mraffko.
La journaliste est retournée dans plusieurs villes israéliennes où des violences ont opposé Arabes et Juifs, il y a un an.
En mai 2021, des émeutiers arabes avaient attaqué une synagogue de Lod, des voitures avaient été brûlées, un automobiliste juif lynché à mort.
Le maire de la ville Yaïr Revivo avait évoqué une « nuit de cristal ». La presse israélienne avait rapporté une « ambiance de guerre civile ».
Un an après, l’article du Monde n’évoque qu’une « manifestation de protestation » organisée par les habitants arabes et explique que leur « colère » aurait été suscitée par « les discriminations » dont ils seraient victimes au quotidien.
Un vocabulaire erroné qui relève de la falsification
Tout est fait, dans ce reportage réalisé à Lod et Jaffa – deux villes pourtant situées à l’intérieur des frontières internationalement reconnues d’Israël – pour accabler les Israéliens et dénier toute légitimité à l’Etat juif.
A Lod, qui abrite essentiellement des populations juives et arabes défavorisées, les Juifs sont présentés comme les agresseurs, les Arabes comme les agressés.
A Jaffa, ville « mixte » plus bourgeoise, les Juifs y restent néanmoins les exploiteurs, les Arabes les opprimés.
Ces citoyens arabes israéliens sont systématiquement appelés « Palestiniens ». Les Juifs sont insidieusement qualifiés et à plusieurs reprise de « colons ».
Comment est-il possible d’écrire une telle aberration alors que Lod et Jaffa sont bien en territoire israélien, très éloignées des localités juives de Cisjordanie ?
L’astuce est simple : pour la journaliste du Monde, un Israélien installé à Lod mais qui a séjourné un temps dans une « colonie » avant de venir s’installer à Lod demeure un « colon », à vie.
Concernant Jaffa, où cohabitent Juifs et Arabes aisés, voire très aisés, Le Monde exprime son inquiétude face à la « gentrification » de cette « ville historiquement palestinienne » ( ! ) et se fait le porte-voix d’un activiste arabe qui dénonce « un transfert de population ». Traduisez en bon français : il y a trop de Juifs à Jaffa.
Dès les premières lignes, le ton de cet article est donné. Le quotidien de référence de la gauche française adopte le vocabulaire des factions palestiniennes les plus extrémistes, telles le Hamas ou le Djihad islamique.
Indiquer au lecteur qu’un Juif de Tel Aviv, Jaffa, ou Lod est fondamentalement un « colon », qu’un Israélien arabe bénéficiant de tous les droits et avantages de la démocratie israélienne vit en réalité « sous occupation », c’est in fine considérer que les Juifs d’Israël sont des usurpateurs où qu’ils se trouvent et que leur pays est voué à disparaître.
Flagrant déséquilibre des sources
Pour parvenir à un tel constat, pensez-vous que la reporter du Monde, Clothilde Mraffko (que l’on ne présente plus) se soit donnée la peine de recueillir des avis dans chaque camp, de présenter des opinions contradictoires ? Que nenni ! Au Monde, lorsqu’il s’agit d’Israël, la cause est entendue, plaidée d’avance. L’accusé est coupable.
Dans son long reportage, Clothilde Mraffko n’est allée interviewer QUE des personnes hostiles à Israël.
Il y a tout d’abord « trois hommes » – trois Arabes – rencontrés dans un faubourg de Lod. L’un d’entre eux accuse le maire, Yaïr Revivo, « d’alimenter une ambiance nauséabonde » dans la ville et de « pratiquer une politique d’exclusion à l’égard de ses administrés palestiniens ».
La règle journalistique de base aurait été de solliciter le maire pour avoir son point de vue. La reporter du Monde a manifestement fait l’impasse sur cet interlocuteur après l’avoir gravement mis en cause.
Il y a ensuite Fidah Shehadeh, une « Palestinienne » membre du conseil municipal, qui affirme que « la manifestation des Palestiniens de Lod était pacifique ». Nous n’aurons pas la version de la police.
Il y a aussi Rami Younis, journaliste arabe à la télévision israélienne (belle réussite professionnelle tout de même dans un pays qui pratique l’apartheid…) qui s’épanche sur « la douleur » des Palestiniens.
Il y a Mohamad Babai, l’« activiste » qui trouve qu’il y a trop de Juifs à Jaffa.
Il y a enfin Hassan Jabareen, un avocat fondateur et dirigeant d’Adalah, une ONG palestinienne en pointe dans le combat contre Israël. Il assure que « la lutte pour mettre fin à l’occupation est plus forte que jamais ».
… Au total 7 Arabes israéliens de Jaffa et de Lod auxquels Le Monde donne longuement la parole, qui justifient la violence, accusent la police, le maire, les Israéliens, les Juifs… sans qu’à aucun moment les personnes ou les autorités mises en causes ne puissent réagir.
Ah si, il y a quand-même quelques Juifs cités dans l’article.
Tout d’abord – et pour la forme – Racheli Pomeranz, une travailleuse sociale qui en deux lignes fait le constat de la fracture entre les communautés, en deux lignes lénifiantes et oiseuses, qui semblent justifier une forme d’apartheid, pas un mot de plus.
Et puis, il y a surtout Haïm Yakobi, bien plus largement cité… Et pour cause ! Cet universitaire israélien d’extrême-gauche, installé à Londres, ne trouve pas de mots assez sévères pour condamner Israël.
Selon Haïm Yakobi, c’est bien « le caractère colonial d’Israël » qui explique les violences de l’an passé et la tension qui demeure aujourd’hui.
Haïm Yakobi n’est pas un inconnu dans la nébuleuse du militantisme anti-israélien. Architecte, professeur au University College de Londres, il ne rate pas une occasion de vomir sur Israël. En septembre 2018, il a signé une pétition de soutien au chef du parti travailliste anglais, Jeremy Corbyn, accusé d’antisémitisme au sein même de son propre parti.
Voici donc, décryptés par le menu, les ingrédients et la recette de Clothilde Mraffko pour fourguer au Monde un article partisan, malhonnête, mensonger et pétri de haine anti-israélienne.
Le Monde n’a sans doute rien trouvé à redire car c’était probablement le résultat recherché.
Dans cet exercice qu’affectionne particulièrement le quotidien de référence, Clothilde Mraffko est, il faut le dire, une recrue de choix.
A plusieurs reprises dans le passé nous avons épinglé ses articles et reportages réalisés en Terre sainte.
Pour mémoire, on rappellera qu’en juillet 2019, le bureau de l’AFP de Jérusalem avait été contraint, sur nos observations, de réécrire cette dépêche truffée de fausses infos anti-israéliennes.
Notre enquête approfondie avait permis d’établir que Clothilde Mraffko, qui travaillait à l’époque à l’AFP, n’était pas étrangère au caviardage de cette dépêche.
En décembre 2020, nous avions raconté comment Clothilde Mraffko (à droite sur la photo) avait participé à l’interview fort complaisante d’un Palestinien, membre du FPLP.
Diffusé sur France Inter, le reportage ne disait mot de l’appartenance de l’interviewé à l’organisation terroriste palestinienne.
Lorsqu’elle ne pige pas à l’AFP ou dans le service public, la journaliste publie des articles sur des sites plus engagés.
En août 2020, elle a ainsi commis ce reportage un rien dans la veine complotiste, accusant les Israéliens de modifier le paysage originel de la Palestine.
On le voit, que ce soit à Jérusalem, Ramallah ou Tel Aviv, la réputation de Clothilde Mraffko la précède.
Ses états de services lui confèrent une aura militante indiscutable.
Recrutée aujourd’hui par Le Monde, on peut lui prédire sans grand risque de se tromper qu’elle accédera rapidement au statut d’employée modèle au service étranger du quotidien du soir.