Face à la situation tendue au Moyen-Orient, l’Iran affirme que seul un cessez-le-feu à Gaza pourrait retarder sa riposte contre Israël, suite à l’assassinat d’Ismaïl Haniyeh, leader du Hamas, à Téhéran. Cet événement, imputé à Israël, a exacerbé les tensions régionales et incité l’Iran à envisager une réponse militaire directe, appuyée par ses alliés, dont le Hezbollah.
Les États-Unis, reconnaissant le risque d’une guerre élargie, ont déployé des forces militaires dans la région pour soutenir Israël et ont engagé des discussions diplomatiques pour persuader l’Iran de désamorcer les tensions. L’ambassadeur américain en Turquie a confirmé que Washington cherche à mobiliser ses alliés pour éviter une escalade.
Le guide suprême iranien, Ali Khamenei, a exprimé une volonté de punir Israël sévèrement pour l’assassinat de Haniyeh. Pourtant, des divergences internes au sein du gouvernement iranien sont apparues, notamment avec le nouveau président Massoud Pezeshkian, qui adopte une approche plus modérée tout en réaffirmant le soutien de l’Iran aux mouvements de résistance régionaux.
Meir Litvak, du Centre d’études iraniennes de l’Université de Tel Aviv, estime que bien que l’Iran veuille éviter un conflit majeur, une réponse est inévitable. Il s’attend à ce que l’Iran privilégie ses propres intérêts stratégiques sur ceux de ses alliés.
Saeed Laylaz, analyste iranien, a déclaré que l’Iran pourrait utiliser la situation à Gaza pour renforcer sa position régionale tout en évitant un conflit total. Pour la première fois, l’Iran envisage d’envoyer un représentant aux négociations de cessez-le-feu, cherchant à jouer un rôle diplomatique clé et à maintenir une communication avec les États-Unis.
Cependant, deux sources proches du Hezbollah ont souligné que bien que l’Iran soit prêt à donner une chance aux négociations, il n’abandonnera pas ses intentions de riposter. Un cessez-le-feu à Gaza pourrait offrir à l’Iran l’opportunité de planifier une réponse plus symbolique et limitée.
Depuis l’attaque du 7 octobre, où le Hamas a pris d’assaut le sud d’Israël, tuant de nombreux civils, Israël a intensifié ses opérations militaires à Gaza. L’Iran, quant à lui, prépare sa réponse potentielle, cherchant à rendre son action plus efficace que l’attaque d’avril dernier qui avait vu la plupart de ses missiles interceptés.
Farzin Nadimi, expert au Washington Institute for Near East Policy, a souligné que toute réponse iranienne nécessiterait une préparation et une coordination importantes, impliquant potentiellement ses alliés comme le Hezbollah, les milices irakiennes et les Houthis.
Deux sources iraniennes ont confirmé que l’Iran soutiendra ses alliés dans leurs propres initiatives de riposte aux assassinats de Haniyeh et de Fuad Shukr, commandant du Hezbollah. Cette dynamique pourrait intensifier la pression sur Israël et renforcer l’« Axe de la Résistance » dans la région.
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