L’Iran plaidera lundi pour une levée des nouvelles sanctions américaines aux « conséquences dramatiques » lors des premières audiences d’une âpre bataille judiciaire entre Téhéran et Washington devant la Cour internationale de justice (CIJ).
Dans une procédure engagée en juin, l’Iran appelle les 15 juges permanents de la CIJ, organe judiciaire principal de l’ONU, à stopper la réimposition des sanctions américaines annoncée par Donald Trump il y a trois semaines.
En mai, le président américain a retiré son pays de l’accord sur le nucléaire, signé par l’Iran et les grandes puissances en 2015 jugé trop « laxiste » envers Téhéran. Ce retrait a marqué le rétablissement de sanctions américaines sévères envers la République islamique, jusque-là suspendues en vertu de l’accord international.
En engageant une nouvelle bataille judiciaire entre les deux pays devant la CIJ, Téhéran souhaite « mettre fin sans délai » à ces mesures. La République islamique demande à la Cour basée à La Haye de stopper temporairement les sanctions, avant que les juges se prononcent ultérieurement sur le fond de l’affaire.
Nicolas Delaunay (AFP/Archives)
Lors d’une visite officielle en Israël la semaine dernière, le conseiller à la sécurité nationale américain John Bolton a évoqué la semaine dernière la décision de Trump de rétablir des sanctions à l’encontre de la République islamique:
« Pour être clairs, un changement en Iran ne fait pas partie de la politique américaine, mais ce que nous voulons, c’est une transformation radicale de comportement de la part de Téhéran », a-t-il dit. « Il faut réduire la belligérance de l’Iran dans la région », a-t-il ajouté, promettant d' »augmenter la pression sur l’Iran, car il continue de soutenir le terrorisme international ».
Pourtant, l’Iran et les États-Unis n’entretiennent plus de relations diplomatiques depuis 1980.
ATTA KENARE (AFP)
Le Parlement iranien a voté dimanche en faveur du limogeage du ministre de l’Economie, Massoud Karbassian, un nouveau revers pour le gouvernement du président Hassan Rohani, qui fait face à une crise économique sur fond de rétablissement de sanctions américaines.
M. Karbassian est le deuxième ministre limogé depuis le début du mois sur vote du Parlement, après celui du Travail, Ali Rabiie, le 8 août.
Le gouvernement de M. Rohani essuie les critiques pour ne pas avoir saisi les opportunités liées à l’accord nucléaire de 2015 et ne pas s’être attaqué au chômage et à l’inflation.
Source www.i24news.tv