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Le Premier ministre Benyamin Netanyahou a participé mercredi après-midi à une conférence de presse après sa rencontre avec le président Vladimir Poutine.
« J’ai soulevé deux principales questions : les archives nucléaires et la tension dans la région, particulièrement avec l’Iran et sa tentative de nous attaquer depuis le territoire syrien, » a-t-il déclaré.
« J’ai affirmé notre droit et notre obligation de prendre toutes les mesures nécessaires pour nous protéger de cette agression », a-t-il ajouté.
Plus tôt ce mercredi, le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou s’est entretenu avec le président russe Vladimir Poutine dans un contexte de vives tensions au sujet de la Syrie, théâtre de frappes israéliennes présumées mardi soir et au lendemain du retrait américain de l’accord sur le nucléaire iranien.
Évoquant la situation au Moyen-Orient, le Président russe a estimé qu’elle était « malheureusement très grave ». « J’espère que nous allons non seulement en discuter, mais aussi chercher des solutions », a déclaré le président russe, selon un communiqué du Kremlin.
Au début de leur réunion, M. Netanyahou a remercié M. Poutine pour l’avoir invité à assister au défilé célébrant le 73ème anniversaire de la victoire de l’Union soviétique sur l’Allemagne nazie.
« Merci, Monsieur le Président, il m’est difficile de vous décrire la profondeur de mes impressions sur cette cérémonie émouvante de la victoire sur les nazis », a déclaré le chef d’Etat hébreu.
« Nous, en Israël, nous n’oublions pas un instant l’énorme sacrifice du peuple russe et le sacrifice de l’Armée rouge dans la victoire sur le monstre nazi », a-t-il poursuivi ajoutant qu’Israël n’oubliera jamais le sacrifice de la Russie et des centaines de milliers de soldats juifs qui ont « sauver le sort de la Russie, de l’humanité et de notre peuple, le peuple juif ».
Le Premier ministre israélien a ensuite souligné que malgré les leçons tirées de la Shoah, il reste « un pays au Moyen-Orient, l’Iran, qui appelle à la destruction de six autres millions de Juifs » précisant cependant que « la différence, c’est que nous avons un État aujourd’hui ».
Netanyahou a terminé en exprimant son impatience d’aborder avec le président Poutine « les problèmes de la région et les tentatives de résoudre les crises et d’éliminer les menaces de façon éclairée et responsable ».
La réunion entre les deux dirigeants intervient après que mardi soir, l’armée israélienne a demandé aux autorités locales du Golan d’ouvrir et de préparer les abris antimissiles en raison « d’activités inhabituelles des forces iraniennes en Syrie », de l’autre côté de la ligne de démarcation.
Quelques instants plus tard, les médias d’Etats syriens ont affirmé que l’Etat hébreu avait ciblé une base militaire au sud de Damas, tuant 15 personnes dont 8 Iraniens.
Le mois dernier, Poutine avait appelé Netanyahou à « s’abstenir de toute action qui déstabiliserait encore plus la situation », face à la recrudescence des frappes israéliennes présumées en Syrie, notamment pour lutter contre l’établissement militaire iranien.
Concernant l’accord nucléaire iranien, Moscou et Jérusalem ne partagent pas la même position. Si M. Netanyahou a salué la décision « courageuse » de son allié américain, Moscou a réitéré son soutien à l’accord nucléaire, M. Poutine estimant qu’il est « d’une importance primordiale pour assurer la stabilité et la sécurité internationale ».