Une grande inquiétude s’est installée dans le domaine du funéraire privé en Terre sainte, à la suite d’un procès intenté contre un opérateur funéraire privé, se terminant par une amende énorme, forte de 5,5 de millions de shékels, et l’obligation de détruire les infrastructures existantes… Cette décision est grave, et risque de frapper d’autres initiatives privées ayant pénétré ce domaine les dernières années, et, derrière elles, les personnes ayant préparé leur « avenir » d’après 120 ans : elles risquent de perdre ce « bien ». Bien des Français sont concernés.
Il existe en Erets Israël, en marge des sites funéraires municipaux, des cimetières privés. Ils peuvent être totalement indépendants, tels que celui de Erets ‘Hayim de Beth Chémech, ou se trouver dans des cimetières des grandes villes, tout en relevant uniquement de compagnies privées ou d’individus. Mais, même dans ce dernier cas, il faut encore être propriétaire du terrain, avoir le permis de « construire » des tombes et être habilité à effectuer des enterrements.
L’un des opérateurs funéraires connu a argué contre cela que, son terrain étant situé dans l’enceinte d’un cimetière urbain énorme, il n’avait pas besoin d’effectuer une telle démarche pour avoir autorisation d’y enterrer.
De nombreuses mises en garde ont été proférées, les avocats de cet opérateur lui ont garanti qu’il n’y avait rien à craindre, mais, en fin de compte, le tribunal a donné raison à la municipalité, et a condamné cet opérateur.
Et les « occupants des tombes » elles-mêmes ? « Ce n’est pas le problème, nous a-t-on précisé, car aucun doute que personne n’osera les expulser !
Le problème concerne ceux qui n’ont pas, par chance d’une certaine manière pour eux, encore pris propriété des concessions qu’ils ont acquises : là, la municipalité exige la destruction de ces biens, et nul ne pourra y être enterré ! Ils auront fait une mauvaise affaire, ce contre quoi la municipalité n’est en aucune manière tenue d’intervenir, tout comme cela serait le cas quand une personne a pensé acheter un bien foncier, volé ou inexistant. »
Les autorités administratives conseillent dorénavant aux familles des défunts quand elles veulent envoyer leurs proches se faire enterrer après 120 ans en Terre sainte de s’assurer que le site funéraire est bien agréé, et présente toutes garanties dans ce domaine. Il faut également que les compagnies funéraires effectuant la mise en terre dans le pays aient une habilitation en bonne et due forme, faute de quoi la délivrance de l’autorisation de transfert donnée par le consulat d’Israël risque de poser problème.
Bien entendu, tout cela peut entrainer une plus grande pression sur les dirigeants des cimetières municipaux existants, et signifier encore une augmentation des prix, dans un domaine qui est déjà maintenant laissé à la discrétion des dirigeants des cimetières (alors que pour les Israéliens, c’est le Bitoua’h leoumi qui prend en charge les frais de la tombe – mais pas de la pierre tombale). Mais il faut savoir que dans certaines municipalités excentrées, les prix restent relativement modestes, et il est donc conseillé de se diriger vers elles.