L’ingérence flagrante des pays occidentaux dans les affaires intérieures de l’État d’Israël présente l’État « indépendant » comme une république bananière, dans laquelle n’importe qui peut s’immiscer dans les affaires.
Cette fois, ce n’est pas de la « réforme judiciaire » dont il sera question, domaine dans lequel l’intervention flagrante des chefs de gouvernements de l’Occident et surtout de celui du gouvernement américain a dépassé toutes les frontières. Cette fois, il s’agit de la question du rejet ou de la non-révocation du dirigeant de « Yad Vashem », de Dany Dayan (notre photo). Nous ne parlerons pas du personnage lui-même, pour fixer à quel point il peut convenir à ce poste important et il se peut qu’il soit valable pour remplir un tel poste, mais il ne fait aucun doute qu’il s’est agi là d’une nomination politique à 100%. Dayan s’est présenté à la Knesset dans le cadre du parti « Tikva ‘hadacha » sous la présidence
Gideon Sa’ar, à la 11ème place sur la liste. Quand il est devenu clair qu’il ne pouvait pas rentrer à la Knesset, il a reçu une généreuse compensation de la part de son patron sous forme de la nomination de dirigeant de « Yad Vashem ». Nous devons apprendre de Gideon Sa’ar, comment récompenser nos associés. Cela commence avec la conseillère juridique du gouvernement, qui est elle aussi en place grâce à Sa’ar, jusqu’au dirigeant de Yad Vashem. Et bien sûr, personne n’a prétendu qu’il s’agissait d’une nomination politique, même si par ci et par là cette nomination dérangeait.
L’actuel ministre de l’Education, duquel ce poste dépend, a annoncé qu’il allait vérifier si Dayan remplit effectivement correctement son rôle auprès de cette institution, du fait de rumeurs vraies ou fausses qui planait contre lui, et soudain il a découvert que quelqu’un avait enrôlé les États de l’Occident en faveur de Dayan. La responsable de la lutte contre l’antisémitisme dans le cadre de l’Union Européenne s’est exprimée par écrit contre une telle intention de renvoyer l’actuel dirigeant de Yad Vashem, présentant que cela risquait de provoquer une déformation du souvenir de la Shoah et d’entrainer une politisation de ce domaine. Même aux Etats Unis Dayan a trouvé des soutiens, quand la déléguée américaine préposée au souvenir de la Shoah a écrit que le respect de l’indépendance de ce genre d’institution de par le monde est la clef de la lutte contre la contestation de la Shoah. En d’autres termes : si une autre personne est nommée à la tête de cette institution, cela encouragera la contestation de la Shoah et renforcera ceux qui s’y opposent.
Le rédacteur de ces lignes éprouve quelques difficultés à comprendre ces messages ! Par contre il ressort qu’il y a des groupes dotés de grands pouvoirs, de l’argent et de la force, qui œuvrent dans le monde entier pour attaquer le gouvernement actuel par tous les moyens, entrainant des groupes à l’influence forte afin qu’ils s’infiltrent dans les sujets internes à Israël dans tout ce qui se rapporte aux actions du gouvernement actuel.
Rav Yits’hak Roth, Yated Nééman, mardi le 19 éloul 5783.
