Invasion israélienne au sud du Liban : une opération militaire planifiée et efficace
L’armée israélienne a lancé une invasion dans le sud du Liban qui a débuté lundi soir, peu avant 22h00. Cette incursion, bien préparée, a rencontré une faible résistance de la part du Hezbollah, marquant une différence notable avec les conflits antérieurs. Jusqu’à présent, aucun soldat israélien n’a été tué, et la mission semble progresser comme prévu.
Les opérations israéliennes ont été précédées d’une campagne de bombardements intensifs qui a affaibli les forces du Hezbollah. Ces frappes, combinées à des tirs massifs de chars et d’artillerie avant l’entrée des troupes, ont visiblement désorganisé le groupe terroriste. Les sources militaires israéliennes estiment que de nombreux membres du Hezbollah ont fui la zone ou se sont retranchés.
Contrairement au conflit de 2006, où le Hezbollah avait montré une plus grande capacité de résistance, les niveaux de commandement supérieurs et intermédiaires du groupe ont été décimés, créant ainsi un vide stratégique important. Cette réduction de la capacité de commandement du Hezbollah est un des éléments clés qui expliquent la faible opposition rencontrée par l’armée israélienne jusqu’à présent.
Malgré les récents succès militaires, le Hezbollah demeure une menace, bien que ses capacités aient été largement amoindries. Les services de renseignement israéliens s’attendaient à une riposte sous forme de milliers de roquettes par jour, mais le Hezbollah n’a pas réussi à lancer une contre-attaque significative. Cette incapacité à répondre massivement est également due à l’assassinat du leader du groupe, Hassan Nasrallah, ainsi qu’à la destruction de la plupart des roquettes stratégiques de l’organisation.
Toutefois, les autorités israéliennes reconnaissent que la menace des roquettes du Hezbollah contre Israël n’a pas totalement disparu. L’invasion actuelle, bien qu’elle ait pour but de détruire les infrastructures terroristes dans le sud du Liban, n’éliminera pas complètement ce danger.
L’invasion israélienne s’est concentrée exclusivement sur le sud du Liban, avec l’objectif principal de détruire les infrastructures du Hezbollah, notamment ses armes stockées en prévision d’une future attaque contre Israël. L’armée israélienne a déjà mené près de 70 incursions nocturnes sur 200 nuits avant le début de l’invasion actuelle, au cours desquelles elle a détruit plus de 700 cibles terroristes.
Lors des récentes opérations, Israël a ciblé et détruit des infrastructures critiques telles que 450 missiles antichars, des mines, des explosifs improvisés, ainsi que des missiles fournis par l’Iran. Parmi les zones les plus visées, Aita al-Shaab a été l’un des principaux théâtres de l’opération, où 103 cibles terroristes ont été neutralisées, notamment 51 tunnels profondément enfouis à environ 25 mètres sous terre. À Meis el-Jabal et Kfar Kila, d’autres cibles ont été attaquées, incluant des postes de surveillance et des tunnels proches de la frontière israélienne, la « Ligne bleue ».
L’invasion israélienne vise principalement à rétablir la sécurité dans la région nord d’Israël, notamment pour les 60 000 habitants qui ont été évacués en octobre 2023. Cependant, malgré les succès tactiques, Israël sait que la menace du Hezbollah n’est pas éradiquée et qu’une vigilance continue sera nécessaire.
Alors que l’invasion se poursuit, il est clair que l’armée israélienne cherche à réduire durablement la capacité offensive du Hezbollah tout en protégeant ses frontières nord. L’évolution de la situation dans les semaines à venir déterminera si cette stratégie réussira à garantir la stabilité dans la région, ou si des défis supplémentaires surgiront.
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