Une histoire fait le tour du public actuellement, et il est difficile de ne pas s’en faire l’écho, même si elle demanderait à être attestée et vérifiée. Or, justement, c’est totalement impossible. Nous nous devons en tout cas d’en parler, de sa première et de sa suite – au public de décider de ce qu’il en fera. Mais nul doute que si elle est juste, elle a une signification exceptionnelle !
M. Klehr était un Juif assez simple, qui a vécu en Argentine jusqu’à voici quelques années. Il a tenu à finir ses jours en Terre sainte. Et, en fin nissan, il est effectivement décédé – du corona…
L’enterrement d’une telle personne, surtout quand l’épidémie-1ère vague battait son plein, ne pouvait qu’être discret, au courant de l’une des dernières nuits du mois de Nissan. Il y avait tout de même neuf Juifs prêts à accompagner le corps de M. Klehr au Har haZeitim. Mais pas dix. Finalement, au moment de partir vers la destination finale, un Juif discret s’ajouta au groupe. L’une des personnes présentes lui demanda son nom : « Ganzfried », répondit-il, sans plus. L’un des seuls proches de M. Klehr lui demanda ce qu’il faisait là, « nous sommes proches », a-t-il répondu. Le fils du défunt ne connait pas de personne de ce nom faisant partie de la famille, mais bon…
Le dixième resta jusqu’au bout de l’enterrement. Au retour en ville, il quitta le véhicule qui avait servi au groupe, et disparu…
Au courant de la semaine de deuil, le fils est arrivé à une conclusion surprenante : son père, un Juif simple, avait pour livre de chevet au quotidien le Kitsour Choul’han ‘Aroukh ! Il ne le quittait, et n’avait cesse de l’étudier. L’idée s’est faite que simplement ce Juif a eu droit qu’il y ait un dixième pour son enterrement, et comme personne n’était en fait là pour le faire, ce ne fut pas moins que l’auteur du Kitsour Choul’han ‘Aroukh en personne, le rav Ganzfried, qui est venu le faire…
Ou oui, ou non.
L’histoire a toutefois une suite. M. Klehr a une petite-fille qui habite à Afoula, dans la communauté de Guivath haMoré. Elle a rêvé voici quelques jours qu’elle a vu son grand-père, très attristé. Pourquoi ? Il a dit à sa petite-fille qu’il n’arrivait pas à la tranquillité à laquelle il aurait droit, parce qu’en Argentine, dans les affaires qu’il a dû laisser pour cause de surpoids, il y a cinq livres qui ne lui appartiennent pas ! La petite-fille, une fois réveillée, téléphona immédiatement (il semble que c’était au milieu de la nuit…) à son père, pour faire vérifier la véracité de ce fait, et évidemment pour tenter de régler le problème. En effet, après recherches, plusieurs cartons de livres étaient restés dans la maison de M. Klehr, et on y a trouvé cinq livres portant un nom d’une autre personne…
M. Klehr, toute sa vie durant, veillait à une réelle respectabilité et prenait soin avec beaucoup de précaution à ce que sa conduite soit toujours d’une honnêteté sans reproche ! Voici donc qu’à sa mort, il a eu droit à d’intéressantes choses, que l’on rencontre rarement.
A méditer.