Les mollahs iraniens accélèrent considérablement leur programme nucléaire, l’administration américaine reste les bras croisés
par Majid Rafizadeh
Ces cascades, constituées de plusieurs centrifugeuses fonctionnant à l’unisson, augmentent l’efficacité de l’enrichissement de l’uranium en faisant tourner l’uranium gazeux à des vitesses extrêmement élevées, permettant à l’Iran de l’enrichir à un rythme beaucoup plus rapide et réduisant considérablement le temps nécessaire à la production d’armes nucléaires.
L’Iran enrichit déjà son uranium à 84 %, un niveau alarmant proche du niveau d’enrichissement de 90 % de l’uranium de qualité militaire. L’Iran pourrait donc bien être sur le point d’acquérir le matériel nécessaire à la fabrication de bombes nucléaires.
L’avancée rapide de l’Iran dans son programme d’armes nucléaires survient à un moment où l’administration Biden semble non seulement inactive dans la lutte contre l’Iran – elle semble réserver tous ses muscles pour Israël – mais aussi soutient les actions de groupes qui soutiennent le terrorisme, qu’il s’agisse de les talibans en Afghanistan – qui ont reçu des milliards de dollars en équipements militaires américains de pointe et une ambassade américaine de 773 millions de dollars, ou le Qatar avec sa base aérienne américaine d’Al Udeid, qui finance le Hamas et contrôle Gaza, ou l’Iran, qui tire sur des militaires américains et utilise les Houthis du Yémen pour bloquer la navigation dans la mer Rouge.
En renonçant aux sanctions contre l’Iran, l’administration Biden a effectivement fourni aux mollahs un soutien financier estimé à 100 milliards de dollars. Pire encore, l’administration Biden a fermé les yeux sur les politiques déstabilisatrices et agressives de Téhéran, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur de la région.
Ces politiques incluent le soutien continu de l’Iran à des groupes terroristes tels que le Hamas, le Hezbollah, le Jihad islamique palestinien et les Houthis. La combinaison de l’aide financière et de l’absence de toute responsabilité a poussé l’Iran à poursuivre ses ambitions nucléaires avec une ferveur accrue, alimentant les guerres en Israël, à Gaza, au Liban, au Yémen, en Syrie et en Irak ; et a récemment tué trois soldats américains et en a blessé au moins 186 autres, dont 130 avec des traumatismes crâniens. L’Iran a effectivement fermé toute navigation commerciale dans la mer Rouge, obligeant les navires à faire un détour par l’Afrique. En dehors de cela, l’Iran est clairement « sorti du froid » et se comporte comme un voisin idéal.
Avigdor Lieberman, membre de la Knesset (Parlement) israélien et ancien ministre de la Défense, a récemment fait une déclaration inquiétante lors d’un entretien avec la radio militaire israélienne. Il a averti que l’Iran « prépare un Holocauste pour nous dans les deux prochaines années ». La déclaration souligne l’immédiateté de la menace contre Israël. Cette prédiction troublante est cohérente avec la prophétie religieuse profondément enracinée du régime iranien, qui envisage l’anéantissement complet d’Israël.
Le guide suprême iranien Ali Khamenei a explicitement exprimé sa vision de la destruction d’Israël dans son livre de 416 pages, Palestine. Ce manifeste sert de guide détaillé pour éliminer Israël, souvent appelé en Iran « le petit Satan », et condamne avec véhémence les États-Unis, appelés « le grand Satan ». Le livre de Khamenei et la rhétorique du régime mettent en évidence l’hostilité persistante qui sous-tend les actions de l’Iran envers Israël.
L’Iran semble avoir accéléré son programme nucléaire pour plusieurs raisons. Premièrement, le régime voit une opportunité grâce à l’inaction de l’administration Biden et à la faiblesse perçue de son leadership, permettant à l’Iran de poursuivre ses activités déstabilisatrices sans subir de répercussions. Deuxièmement, il existe probablement une crainte au sein du régime que l’ancien président Donald Trump, connu pour sa politique stricte de « pression maximale » sur l’Iran, puisse revenir au pouvoir lors des prochaines élections présidentielles américaines. Troisièmement, l’Iran, à une exception près – le 13 avril 2024, lorsque pour la première fois le régime a lui-même attaqué Israël avec plus de 300 missiles et drones – a intensifié son conflit avec Israël en utilisant ses mandataires.
Du point de vue des dirigeants iraniens, posséder des armes nucléaires renforcerait considérablement leur position et assurerait finalement une « victoire complète » sur Israël. Enfin, en acquérant des armes nucléaires, le régime pourrait également équiper ses mandataires – le Hamas, le Hezbollah et les Houthis – de ces armes pour les utiliser contre Israël, afin d’éviter à l’Iran l’indignité d’une riposte. Utiliser ses mandataires comme « boucliers humains » permet au régime iranien de maintenir un déni plausible, de sorte qu’il puisse continuer à se cacher derrière eux tout en aggravant la menace réelle qui pèse sur Israël, qui est l’Iran lui-même.
L’administration Biden doit prendre de toute urgence des mesures décisives pour freiner les avancées nucléaires agressives de l’Iran. Les États-Unis doivent mettre un terme à leur pratique actuelle consistant à lever les sanctions contre l’Iran et commencer à réimposer – et à appliquer – des sanctions sévères contre l’industrie pétrolière et gazière du pays. Les États-Unis doivent également couper les flux financiers vers le régime en imposant des sanctions secondaires : tout pays qui fait des affaires avec l’Iran ne peut pas faire d’affaires avec les États-Unis. De telles mesures sont essentielles pour limiter les ressources de l’Iran et entraver sa capacité à poursuivre son programme nucléaire.
Si l’Iran persiste dans ses activités d’enrichissement d’uranium, les États-Unis pourraient envisager de cibler les bases d’entraînement du Corps des Gardiens de la révolution islamique iraniens, ses raffineries de pétrole ou certaines des nombreuses autres cibles possibles, afin de retarder ou de démanteler ses capacités nucléaires.
L’inaction des États-Unis ne fera que rapidement conduire à un Iran doté de l’arme nucléaire, bouleversant considérablement la stabilité mondiale et créant un vide potentiel que les adversaires américains pourront combler.