L’impératif israélien de détruire les mythes, pas seulement les missiles

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Par Ruthie Blum

Les frappes préventives israéliennes contre des cibles du Hezbollah au Liban aux premières heures de dimanche matin ont temporairement détourné l’attention du Hamas à Gaza et de la prochaine série de négociations de « cessez-le-feu » au Caire pour la libération des otages.

Il est naturel que les Forces de défense israéliennes mettent en lumière cet événement remarquable, d’autant plus qu’il s’agit de contre-carrer une attaque massive contre une base de renseignement militaire sensible dans le centre du pays par l’un des nombreux mandataires de l’Iran dans la région.

Il en va de même pour la couverture médiatique de ce qui semblait au départ être le début d’une guerre à part entière dans le nord, mais qui s’est finalement révélée être une opération limitée.

Il est crucial de ne pas perdre de vue la situation dans son ensemble: l’assaut aigu sur plusieurs fronts contre l’État juif depuis le 7 octobre et celui chronique qui se poursuit depuis des décennies dans différentes directions.

Le leader actuel de l’AP, Mahmoud Abbas, poursuit le même programme que son prédécesseur [anéantir l’État juif par étapes], mais s’habille différemment pour la consommation étrangère. Avoir des millions de dollars, d’euros et de shekels dans ses poches ne lui fait pas de mal dans cette entreprise, car cette immense richesse lui permet d’acheter le meilleur qu’Armani a à offrir. Elle lui a également fourni l’argent nécessaire pour financer sa politique de « paiement pour meurtre ».

Bien que le Fatah, la faction dirigée par Abbas, soit un ennemi de longue date du Hamas, il partage l’objectif du groupe rival d’éliminer Israël. À cette fin, les écoles, les mosquées et les médias qu’il contrôle glorifient le « martyre pour Allah ».

Pourtant, l’ONU continue de traiter l’AP comme une entité « modérée » dont l’objectif est un État indépendant, libéré des chaînes apparentes de « l’occupation » israélienne… L’idée derrière cette idée fausse est qu’un groupe palestinien réformé peut remplacer le Hamas à Gaza lorsque la guerre sera terminée. Bonne chance pour trouver quelqu’un au sein de l’AP qui corresponde à ce profil…

Cela n’empêche pas l’administration américaine de s’accrocher à l’idée d’une « solution à deux États » viable dans le pays imaginaire de la politique étrangère américaine. Cette perspective représente une menace encore plus grande à long terme que les drones et les roquettes du Hezbollah détruits par Tsahal dimanche matin.

La plupart des analystes sensés comprennent que le Hamas et le Hezbollah sont des organisations terroristes soutenues par l’Iran dont les capacités militaires doivent être contrées. Mais les illusions autour de l’AP restent dangereusement intactes. Il est impératif pour Israël de détruire ce mythe en même temps que les missiles ennemis.

Ruthie Blum, ancienne conseillère au cabinet du Premier ministre Benjamin Netanyahu, est une chroniqueuse primée et rédactrice en chef de JNS

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Sur la photo : Arafat et Abbas se rencontrent à Ramallah le 20 juillet 2003. (Photo de Jamal Aruri/AFP via Getty Images)

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