Que pouvait faire Liebermann, qui, comme Yaïr Lapid, est resté sans rien dans l’enceinte de la Knesset le jour où le gouvernement Netaniahou-Gantz prend forme, si ce n’est de parler de manière insupportable sur le roi David et sur le Rambam ! A dire vrai, nous ne sommes pas parvenu à savoir exactement ce qu’il a dit, mais, en vérité, est-ce important ? Cela n’a strictement aucune importance, et ce sont des paroles qu’il vaut mieux oublier, ou plutôt, ne pas connaitre. Elles n’ont du reste aucune importance, si ce n’est de rappeler au public qu’il y a un tel personnage parmi nous – et le public semble bien lui avoir rendu monnaie de sa pièce, oubliant immédiatement de se faire l’écho de ses stupidités.
Sauf le rav Moché Gafni : il est intervenu, disant explicitement qu’il n’était pas présent lors de l’intervention de Libermann, mais il est venu parce que la Halakha l’oblige à le faire ! En son temps, rav Schakh zatsal avait demandé à rav Gafni de répondre à une intervention indigne (de Schim’on Péres), et lui avait dit, rapporte rav Gafni : « Si tu n’y vas pas, c’est moi qui vais y aller ! »
La Halakha nous oblige à protester, même si nous savons, a ajouté le rav Gafni, que dans le fond, tout ce que Liebermann veut est que nous fassions cette publicité, lui rendions ce service, afin qu’il ne reste pas oublié et insignifiant…
