A la suite de l’adoption de la « loi norvégienne », un certain nombre de nouveaux députés devaient rejoindre la Knesset, prenant la place des ministres qui avaient démissionné de leur poste de député, une violente attaque a été dirigée vers le représentant de la communauté d’origine éthiopienne, Baroukh Gazaï. Pour autant qu’il est un orateur connu et suivi, récemment une phrase prononcé par lui a été bizarrement livrée au public : il y disait que le cancer qui frappe les femmes peut provenir de leur manque de retenue sur le plan vestimentaire !
Ce n’est pas forcément faux, entre nous soit dit, mais il faut savoir le garder justement entre nous, et, surtout, être conscient du fait que certains éléments, dans le public, n’attendent que cela pour charger le public orthodoxe. Cela a été le cas.
Après le « scandale », Baroukh Gazaï a eu l’intelligence de faire savoir au responsable du groupe politique Shass, le rav Arié Dérhy, qu’il ne profiterait pas de cet avantage que la loi norvégienne lui offrait, et qu’il préférait rester membre discret du parti Schass, à l’extérieur…
Ghazaï, numéro 11 sur la liste de Shass a de même prétendu que les femmes perdaient leur fœtus pendant la grossesse en guise de punition pour ne pas avoir respecté les lois sur la pudeur du judaïsme
Ghazaï est conférencier dans les communautés orthodoxes du sud du pays, et a donné un cours de Tora en 2016 sur « La modestie de ce royaume », dont des sections ont été diffusées sur les réseaux sociaux expliquant pourquoi « une femme devrait être modeste dans son habillement et ne pas découvrir son corps ».
Le président du parti, Aryeh Deri, a déclaré avant même l’annonce de sa démission: « J’ai parlé avec Baroukh Gazaï des choses qu’il a dites dans la vidéo. Le rav m’a dit qu’il s’agissait de quelques phrases qui ont été prises hors contexte, il y a environ quatre ans ».
Le président de Na’am, groupe de défense des droits de la femme, Hagit Farr, salue la démission du numéro 11 de Shas: « Heureuse que la haine sans limites de cette personne noire l’a amené à quitter la Knesset. Il a été prouvé que la pression publique a de l’importance et des résultats. Je félicite Shas et la Knesset de ne pas avoir dans son parlement un siège pour une telle personne à un moment où il y avait une augmentation spectaculaire de la violence contre les femmes en Israël. «