Le ministre de la Justice, Yariv Levin, a publié un long message sur Facebook dans lequel il a expliqué pourquoi la coalition n’avait d’autre choix que de relancer la réforme judiciaire malgré la guerre. « J’ai fait une pause, ils ont continué de manière encore plus déterminée et ne nous ont laissé aucune option », a-t-il écrit.
Be’hadré ‘Harédim
Réunion de la coalition et débat sur la destitution de la conseillère juridique
Dans ce contexte, les dirigeants de la coalition se réuniront demain chez le Premier ministre Benjamin Netanyahou pour discuter de la destitution de la conseillère juridique du gouvernement, Gali Beharav-Miara, en conflit permanent avec lui. Ils aborderont également la promotion d’une loi modifiant la composition de la commission de sélection des juges. Cependant, Netanyahou ne participera pas au débat sur la destitution de la conseillère juridique en raison d’un conflit d’intérêts.
Selon la loi sur la composition de la commission de sélection des juges, celle-ci comptera 11 membres : la présidente de la Cour suprême et deux autres juges de la Cour suprême, le ministre de la Justice et deux autres ministres, ainsi que cinq députés, dont trois de la coalition et deux de l’opposition. Cela donnerait une majorité à la coalition.
Conflit entre Levin et la Cour suprême
Levin a expliqué que, dès le début de la guerre, la coalition avait suspendu toutes les discussions sur la réforme judiciaire, estimant qu’il n’était pas approprié de traiter des sujets controversés dans une période de guerre. Il a souligné qu’il avait proposé des compromis pour les nominations à la Cour suprême, mais que ses propositions avaient été rejetées par les juges.
Le ministre a également critiqué la Cour suprême pour avoir, selon lui, outrepassé ses prérogatives en imposant des décisions sur la sélection des juges, annulant ainsi les accords précédemment établis. Il a accusé la Cour de prendre des mesures unilatérales qui sapent les pouvoirs du gouvernement et de la Knesset.
Réactions de l’opposition
Le chef de l’opposition, Yaïr Lapid, a vivement critiqué Levin, l’accusant de chercher à détruire la démocratie israélienne. Selon Lapid, Levin utilise des menaces pour imposer des changements à la Cour suprême. Il a affirmé que même si la coalition adoptait des modifications sur la composition de la commission de sélection des juges, ces changements ne prendraient effet qu’après les prochaines élections, et l’opposition compte remporter ces élections pour annuler les lois promues par le gouvernement actuel.
Appels à l’unité et avertissements
Levin a conclu son message en appelant à des nominations consensuelles et en réaffirmant que la voie du dialogue et de l’accord était préférable. Cependant, il a averti que la coalition ne pouvait pas accepter des décisions unilatérales imposées par la Cour suprême, ajoutant que « même nous avons des droits ».
L’opposition reste déterminée à contester toute mesure jugée anti-démocratique, promettant de continuer à se battre contre les projets de la coalition.