L’évacuation de Khan al-Ahmar reportée jusqu’à nouvel ordre

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Le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou a décidé de reporter jusqu’à nouvel ordre l’évacuation du village de Khan al-Ahmar en Cisjordanie, a rapporté Haaretz.

Après des années de bataille judiciaire, la Cour suprême israélienne a donné début septembre son feu vert à la démolition de Khan al-Ahmar, village de tôle et de toile où vivent environ 200 bédouins à l’est de Jérusalem.

Or, huit pays européens avaient tous signé fin septembre un texte pour prévenir les autorités israéliennes des conséquences « très graves » qu’aurait la démolition programmée.

Ils avaient réclamé à Israël de ne pas démolir ce hameau, estimant que sa destruction permettrait de couper en deux la Cisjordanie.

Le ministre de la Défense, Avigdor Lieberman, avait alors envoyé une lettre à huit ambassadeurs européens en Israël leur reprochant la déclaration commune signée par leurs pays respectifs.

afpDes militants pro-palestiniens et des bédouins protestent contre la tentative de l’armée israélienne de barrer la route menant au village de Khan al-Ahmar en Cisjordanie, promis à la démolition, le 14 septembre 2018
afp

Les ambassadeurs de Belgique, de France, des Pays-Bas, d’Allemagne, d’Italie, de Suède, de Pologne et de Grande-Bretagne ont reçu une lettre envoyée le 2 octobre qualifiant « d’absurde » leur déclaration commune sur la démolition du village bédouin de Khan al-Ahmar.

« Les Etats membres de l’Union européenne n’abandonneront pas la solution négociée de deux Etats » au Proche-Orient, « avec Jérusalem comme future capitale des deux Etats », avaient insisté les huit pays européens.

« L’idée que déplacer un groupe de personnes dans un rayon de cinq kilomètres empêcherait la résolution d’un conflit historique si complexe est un non-sens hystérique », a pour sa part souligné le ministre de la Défense.

Plusieurs pays européens et organismes internationaux ont exhorté Israël à mettre fin à son plan de démolition du village de Khan al-Ahmar, l’accusant d’enfreindre le droit international.

En mai dernier, le secrétaire d’Etat britannique chargé du Proche-Orient, Alistair Burt, avait demandé à Israël de ne pas démolir ce village, déclarant que toute réinstallation forcée « pourrait être considérée comme un transfert de population en ce qui concerne les Nations unies », ce qui est considéré comme une violation de la Convention de Genève.

Source www.i24news.tv

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