Les yeux de l’Iran ont été bombardés en Syrie

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Des explosions ont secoué la frontière entre la Syrie et le Liban ce dimanche soir, suite à ce qui semble être une attaque contre des positions des milices iraniennes dans la région de Deir ez-Zor, en Syrie. Selon Rami Abdel-Rahman, directeur de l’Observatoire syrien des Droits de l’Homme, ces frappes ont ciblé des zones contrôlées par les Gardiens de la révolution iraniens et leurs alliés, entraînant des explosions secondaires dues à la destruction de stocks d’armes.

Lors d’une interview accordée à la chaîne saoudienne Al-Hadat, Rami Abdel-Rahman a précisé que l’attaque visait également des radars appartenant à l’Iran et utilisés précédemment par le Hezbollah dans la ville de Deir ez-Zor. Bien que l’identité des personnes présentes sur les sites au moment de l’attaque ne soit pas encore confirmée, il est certain que les zones touchées étaient sous le contrôle direct des Gardiens de la révolution iraniens ou de leurs affiliés.

L’incident survient dans un contexte de tension accrue dans cette région, notamment près de Buchamal, un point stratégique à la frontière syro-irakienne, sous la supervision iranienne. « Deux jours auparavant, des camions transportant des armes et du matériel étaient entrés dans ces sites iraniens », a déclaré Abdel-Rahman. Les frappes récentes semblent avoir visé des mouvements récents de milices, accentuant les inquiétudes autour de la route stratégique reliant Téhéran à Beyrouth, considérée comme une voie cruciale pour le transfert d’armes de l’Iran vers le Liban.

Parallèlement, l’alliance internationale, opérant sous la direction des forces américaines dans la région, a intensifié ses efforts de surveillance. Plus tôt dans la journée, un drone lancé par la résistance islamique en Irak en direction du champ gazier de Koniko avait été abattu par les systèmes de défense aérienne de l’alliance, témoignant de la forte vigilance autour des bases américaines dans cette zone. Bien qu’il ne soit pas encore clair si cette attaque a été menée par l’alliance internationale ou Israël, les deux parties sont activement impliquées dans la surveillance et les opérations contre les milices iraniennes et le Hezbollah dans la région.

Ces dernières semaines, des mouvements de militants irakiens et libanais du Hezbollah ont été observés à la frontière syro-irakienne, notamment des transferts de combattants vers le Liban. Abdel-Rahman a également rapporté que des figures de troisième niveau, responsables de la supervision des combattants syriens et non syriens, étaient restées en Syrie pour coordonner ces mouvements.

L’attaque semble être motivée par la volonté de perturber les efforts iraniens et ceux du Hezbollah dans cette région stratégique. Rami Abdel-Rahman a souligné que ces frappes ne se limitaient probablement pas à une simple réponse au lancement du drone, mais visaient plutôt à paralyser les forces iraniennes et leurs alliés sur cette route cruciale, surnommée « l’artère du flux d’armes » de l’Iran vers le Liban.

La zone de Deir ez-Zor et ses environs, y compris Buchamal, sont depuis longtemps des points sensibles, car ils sont utilisés comme des plaques tournantes logistiques par les forces iraniennes pour acheminer des armes et des combattants vers le Liban, en soutien au Hezbollah. Les récentes frappes et la surveillance accrue des drones israéliens et des forces internationales dans cette région reflètent une intensification des efforts pour neutraliser ces mouvements.

Alors que la situation reste tendue, il est probable que de nouvelles opérations militaires auront lieu dans les jours à venir, à mesure que les acteurs internationaux et régionaux tentent de contrecarrer l’influence croissante de l’Iran et du Hezbollah dans cette zone stratégique. Les frappes de dimanche ne sont qu’un épisode supplémentaire dans une région marquée par des décennies de conflits et d’affrontements pour le contrôle du corridor syro-irakien, un enjeu géopolitique majeur au Moyen-Orient.

Jforum.fr

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