Les médias présentent les terroristes du Hamas comme des « Palestiniens en prière » dans des reportages sur l’attaque contre des complexes scolaires
Rachel O’Donoghue
L’armée israélienne a été très claire dans son évaluation : les munitions de précision utilisées visaient des salles spécifiques dans la section des hommes de l’école, où les terroristes se seraient cachés. Le reste du complexe ? En grande partie intact. Israël a fait de gros efforts pour minimiser les pertes civiles, même lorsqu’il s’agissait d’un site exploité par les terroristes à leurs propres fins meurtrières. Après la frappe, des photos ont révélé que les dégâts étaient en effet limités à quelques salles seulement.
Les médias ont-ils attendu de vérifier les faits avant de les rapporter ? Malheureusement non. Au lieu de cela, ils ont rapidement amplifié les allégations du Hamas, accusant Israël de cibler des civils qui « priaient » ou « cherchaient refuge » à l’intérieur de l’école, comme l’affirmaient certains reportages.
Par exemple, le Wall Street Journal a publié un titre accusant Israël d’avoir tué des civils, sans fournir de source crédible pour le nombre de morts présumé. Reuters a emboîté le pas, rapportant que des « responsables » ont affirmé qu’au moins 100 personnes avaient été tuées – sans toutefois préciser de quels responsables il s’agissait.
CNN et Reuters se sont toutes deux appuyées sur les chiffres des victimes de la « Défense civile de Gaza », et CNN a cité un porte-parole affirmant qu’Israël avait frappé des personnes « en train d’accomplir la prière de l’aube », dont beaucoup étaient « déchiquetées » et « toujours non identifiées ». Cependant, aucune des deux agences n’a précisé si la Défense civile de Gaza était contrôlée par le Hamas. Reuters a même suggéré que cette entité dirigée par le Hamas avait « un historique crédible en matière de déclaration de nombres de victimes », malgré des cas bien documentés de chiffres gonflés.
L’armée israélienne a depuis contesté ces chiffres de victimes, soulignant les dégâts limités et soulignant que les chiffres ne correspondent pas aux munitions de précision utilisées.
Cependant, les reportages les plus scandaleux sont venus de NPR, dont l’insinuation grotesque selon laquelle Israël cible délibérément des civils était évidente dans son titre qui déclarait que Tsahal avait « frappé une autre école, tuant au moins 80 personnes » [soulignement ajouté].
Oui, NPR, c’était « une autre école » que le Hamas avait réutilisée pour ses opérations, et une autre frappe aérienne israélienne réussie visant les terroristes qui ont déclenché ce conflit le 7 octobre et continuent de menacer Israël.
Mais c’est aussi un autre exemple où les médias se sont précipités pour rapporter l’affaire, sans examiner les faits en détail, ce qui a donné lieu à une nouvelle série d’articles qui ont fait écho sans discernement au récit d’une organisation terroriste. Un autre manquement à la responsabilité journalistique.
JForum.fr avec HonestReporting
Rachel O’Donoghue
Illustration : Zone de la frappe aérienne israélienne contre la mosquée de l’enceinte scolaire d’Al-Taba’een, le 10 août 2024. (Crédit : UNITÉ DES PORTES-PAROLES DE Tsahal)