CAROLINE GLICK : LES SIX FAUSSES HYPOTHÈSES DE LA SOLUTION DE DEUX ÉTATS
Illustration : Shuttershtock
Le secrétaire d’État américain Anthony Blinken a refusé de rencontrer le ministre israélien de la Défense Benny Gantz et le conseiller à la sécurité nationale Eyal Hulata lors de leur visite à Washington la semaine dernière pour discuter des dangers que l’accord de l’administration avec l’Iran représente pour Israël. Au lieu de cela, Blinken a envoyé son adjointe, Wendy Sherman, pour rencontrer Hulata. Et dans le communiqué de presse du Département d’État sur la réunion, elle lui a lu l’acte d’émeute contre les Palestiniens tout en ignorant largement l’accord nucléaire, qui expose Israël à une menace existentielle.
1 – Actuellement, les forces militaires palestiniennes, formées par les Américains, sont incapables de contrôler la situation sécuritaire sur leur propre territoire, et sur leur propre population. Sans l’aide des Israéliens, ce territoire serait une véritable jungle sur lequel les terroristes islamistes rapidement prendront le contrôle, et l’autorité palestinienne devra concourir avec ces mouvements pour ne pas être elle-même éliminée.
2 – La séparation avec une situation de paix entre Palestiniens et Israéliens est une fiction qui n’aura jamais lieu, comme on le voit avec Gaza, qui ne connait que des guerres et des affrontements.
3 – Alors que 90% des Palestiniens sont sous la seule autorité du gouvernement du Fatah, cela ne change rien quant à la volonté de destruction d’Israël par des tentatives permanentes de terrorisme contre des citoyens israéliens.
4 – La séparation formelle avec des reconnaissances de frontières fera que les roquettes contre la population israélienne seront minimalisées, et toute contre-attaque israélienne sera considérée, elle, comme une agression condamnable par la communauté internationale.
5 – Si un retrait s’effectue, et que le résultat soit catastrophique, aucun retour en arrière ne sera possible. Dès lors la protection des citoyens israéliens sera impossible.
6 – Il faudrait totalement démilitariser ces territoires, ce qui est impossible comme nous le voyons avec Gaza.
En claire la solution de deux Etats est une solution, pour les doux rêveurs, pour qui la disparition d’Israël n’a aucune importance.
À la suite de cette réunion, Blinken a dépêché la secrétaire d’État adjointe aux Affaires du Proche-Orient, Barbara Leaf, en Israël et auprès de l’Autorité palestinienne pour accroître la pression sur Israël afin d’obtenir des concessions en faveur des Palestiniens. Sa visite a été couronnée par une série de tweets de colère de l’ambassadeur américain en Israël, Tom Nides, qui a exhorté Israël à cesser d’empêcher les Arabes américains considérés comme posant une menace pour la sécurité d’Israël d’entrer dans le pays. Nides a en outre insisté pour qu’Israël transfère le contrôle de sa politique d’immigration à l’Autorité palestinienne hostile à Israël et soutenant le terrorisme.
Pour discuter de la folie stratégique des politiques pro-palestiniennes de l’administration, Caroline Glick accueille le général de division (à la retraite) Gershon Hacohen à l’émission « Mideast News Hour » de cette semaine.
Hacohen, qui a servi comme commandant des écoles de guerre de Tsahal et commande actuellement la colonne nord de Tsahal dans les réserves, explique les six hypothèses fausses et ratées derrière la solution à deux États, et à travers elles démontre comment le soutien continu des États-Unis à la politique qui a échoué expose une profonde hostilité à la survie d’Israël.
Hacohen explique ensuite les racines et le danger du soutien continu du haut commandement de Tsahal à la soi-disant doctrine de séparation qui affirme qu’Israël peut se retirer en toute sécurité de Judée et de Samarie et vivre en paix avec les Palestiniens. Il donne une explication du refus de Tsahal de s’éloigner du paradigme raté à deux États malgré la menace stratégique qu’il représente pour Israël, et donne des exemples de la façon dont la menace découlant de cet aveuglement stratégique se manifeste sur le terrain.
Moins d’une heure après l’entretien de Glick et Hacohen, trois terroristes palestiniens de la vallée du Jourdain ouvrent le feu sur un bus transportant des soldats. Ils ont arrosé le bus de balles et de bombes artisanales et ont tenté d’y mettre le feu. L’attaque, qui a blessé six soldats et un chauffeur de bus civil, était une expression tragique et exaspérante des arguments de Hacohen.
Caroline Glick