Les rebelles atteignent les abords de Damas, Israël se prépare à l’effondrement du régime syrien

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Les forces rebelles en Syrie se sont avancées vers Damas et ont déclaré aujourd’hui avoir entamé la dernière phase de son encerclement. Des sources de l’opposition syrienne ont confié à Al Jazeera qu’une offensive a été lancée en direction de la capitale syrienne. Le bureau de Bachar al-Assad dément officiellement les informations selon lesquelles il aurait quitté la Syrie.

Selon un rapport de la chaîne publique israélienne Kan 11, le régime d’Assad contrôle encore Damas, Homs et la région côtière où se trouvent également les bases des forces militaires russes, ainsi que les routes qui les relient et les zones proches de la frontière libanaise.

Des responsables de l’opposition ont rapporté que le régime d’Assad a perdu le contrôle de la frontière avec Israël, désormais presque entièrement sous le contrôle des groupes d’opposition et des milices locales armées.

Responsables israéliens : « Un tournant dramatique »

Des responsables israéliens se préparent à un effondrement total du régime d’Assad. Ils ont déclaré à Kan News qu’il s’agissait d’un « tournant dramatique susceptible de modifier la réalité au Moyen-Orient ». Israël observe une désertion massive des soldats syriens à travers le pays, aussi bien dans le nord que dans le sud. Les lignes de défense sont abandonnées, le régime se repliant autour de Damas.

Pour l’instant, Israël ne constate pas d’intervention significative de l’Iran, de la Russie ou du Hezbollah. Les Russes, occupés par la guerre en Ukraine, ont amorcé un retrait de Syrie, excepté un soutien aérien, y compris de leur base à Lattaquié.

Développements sur le terrain

Aujourd’hui, des retraits importants des forces du régime ont été signalés dans le nord-est du pays, notamment vers les zones contrôlées par les Kurdes. Dans le désert syrien, y compris à Palmyre, les forces du régime se sont effondrées, tout comme dans le sud de la Syrie (gouvernorats de Soueïda, Deraa et Qouneitra).

Ces dernières heures, les rebelles ont pris le contrôle de plusieurs banlieues de Damas, mais pas encore du centre-ville. Les rebelles ont également affirmé avoir lancé une offensive dans la ville de Homs, troisième plus grande ville de Syrie.

L’agence Reuters rapporte que les forces syriennes ont pénétré en Irak. Hier, les forces du régime et les milices pro-iraniennes ont évacué la frontière entre la Syrie et l’Irak, désormais contrôlée par les Kurdes en coordination avec le régime. Ce corridor, principal axe de trafic d’armes entre l’Iran et le Hezbollah, échappe désormais au contrôle des milices et du régime.

Le Hezbollah envoie des renforts

Une source proche du Hezbollah a déclaré à l’AFP que l’organisation a envoyé 2 000 de ses combattants en Syrie, notamment dans les régions proches de la frontière libanaise.

État-major de Tsahal en alerte

Le ministre de la Défense israélien, Israël Catz, et le chef d’état-major, Herzi Halevi, ont tenu hier une évaluation sécuritaire face aux développements en Syrie. À l’issue de cette évaluation, le ministre de la Défense a ordonné à Tsahal de maintenir un haut niveau de préparation et de surveiller en permanence les évolutions.

« Tsahal est prêt à toute éventualité, déterminé à protéger les citoyens d’Israël et à préserver les intérêts sécuritaires de l’État en toutes circonstances. L’armée ne permettra aucune menace contre la souveraineté ou la sécurité d’Israël et continuera à agir avec fermeté pour maintenir la stabilité et la sécurité. »

Exercice militaire de Tsahal dans le Golan

Hier, Tsahal a achevé un exercice tactique baptisé « Cime Jubilée » dans le nord de la vallée du Jourdain et le sud du plateau du Golan. Cet exercice visait à améliorer la coordination entre les forces terrestres et aériennes pour accélérer la réponse aux scénarios en temps réel.

Des soldats de différentes unités et escadrons ont participé à cet exercice, certains restant dans le Golan pour renforcer la défense de la frontière syrienne.

La région du Golan a déclaré être en contact constant avec les forces militaires pour évaluer les risques et a confirmé qu’il n’y avait pas de menace immédiate, bien que des mesures préventives soient en place.

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