Par Meir Ben-Hayoun
La situation que nous vivons est on ne peut plus simple et claire. Nous assistons à un véritable coup d’Etat planifié depuis plusieurs années et dont l’objectif est de faire tomber la droite plébiscitée par la majorité des citoyens d’Israël.
Ce coup d’Etat a débuté par une vaste machination judiciaire de fausses accusations contre le Premier ministre Netanyahou et par l’exploitation de transfuges de la Droite prêts à tout pour assouvir leur arrivisme : les Bennett, Saar, Haskel, Elkin, Shaked, Liberman et compagnie. Le premier objectif était de criminaliser le Premier ministre. Ainsi, le public de droite était censé l’avoir en aversion et le Likoud s’en serait débarrassé. Le plan n’a pas marché.
Seconde attente : certains que Netanyahou préférant se soustraire à l’éventualité d’être jeté en prison, il aurait démissionné plutôt que de mener un long et difficile procès. Or il s’avère depuis plus d’un an que le procès mené tambour battant que le Parquet n’a rien réussi à démontrer malgré les 50 témoins à charge qui ont déjà comparu. C’est même tout le contraire. Effarés, on constate que les procureurs se sont ligués dans une série de violations de la Loi les unes plus graves que le autres pour évincer un dirigeant d’Etat bénéficiant du soutien populaire.
Netanyahou en ressort grandi et plus personne un tant soit peu de bonne foi ne peut plus accorder crédit aux allégations du Parquet. Le coup d’Etat judiciaire contre la Droite échoue donc en beauté.
Ensuite, le coup d’Etat a été relayé par des forces économiques financières et du High Tech favorisées par les réformes initiées contre vents et marées par Netanyahou depuis 2003. Ce qui leur a permis de s’enrichir comme jamais ils n’en auraient rêvé. Puis les juristes dans un blitz de sophisme de lavage de cerveau disant que la démocratie, ce n’est pas ce que la majorité du peuple décide dans les urnes.
Ensuite, des universitaires de salon comme Elie Barnavi ou Youval Harari, des économistes jusqu’au Président de la Banque d’Israël, Amir Yaron, pleurant devant la presse étrangère que les réformes plongeraient Israël dans la fanatisme et le chaos, distillant ainsi leurs phobies irrationnelles à l’encontre de la majorité israélienne attachée plus ou moins à la tradition juive et tout autant à la démocratie.
Toutes ces intimidations n’ont pas ébranlé la majorité israélienne sereine dans son désir de rétablir la démocratie.
Ce coup d’Etat change de registre et adopte désormais une forme militaire. Il est déjà en cours déjà depuis quelques mois. Un ultimatum d’officiers supérieurs et de pilotes de chasse qui s’articule en ces termes : “Si vous ne faites pas ce qu’on exige, à savoir abandonner la réforme, on abandonne nos postes même en cas de mobilisation générale. On n’ira pas bombarder l’Iran. Le pays sera livré à ses ennemis !” C’est cela le chantage criminel de trahison en bonne et due forme contre la majorité du peuple d’Israël.
Il est à rappeler qu’il y a des officiers et des militaires certainement plus nombreux de l’autre bord politique et qui s’abstiennent pour le moment de politiser leur engagement. Dans la poussière ou dans la boue, ces hommes font face à l’ennemi en le regardant dans le blanc des yeux, pas en pourfendant les cieux à une altitude de 10 000 pieds. Il n’est pas interdit d’envisager que ces combattants de la ligne de sang se confronteront à ces putschistes et on risque des affrontements des combattants de ces unités contre d’autres. Ce n’est pas souhaitable et il est impératif que la règle démocratique primordiale selon laquelle la majorité décide reprenne ses droits, mais une réalité de guerre civile est malheureusement possible. On ne peut pas l’écarter.
Les putschistes avec à leur tête Ehoud Barak, Dan Haloutz et compagnie et maintenant des ex-patrons du Shabak et du Mossad ont réussi il y a quelques mois à faire plier le ministre de la Défense Yoav Galant. A la suite de cela, le Premier ministre avait décidé de limoger ce dernier. Puis, il s’était révisé et avait maintenu Galant à son poste afin d’esquiver d’une grave crise politique. En background, les relations extrêmement délicates avec la Maison Blanche sur le dossier Palos et sur le dossier iranien. En effet, il n’est plus un secret que des milieux proches du parti démocrate américain et du Département d’Etat à Washington alimentent à coups de dizaines de millions de dollars la révolte contre le Gouvernement d’Israël, une ingérence caractérisée.
Ils nous espèrent affaiblis pour imposer de partitionner Erets Israël au profit des envahisseurs arabes dit “palestiniens” et pour octroyer ce à quoi ils se sont résolus depuis Obama : accorder à la République nazislamiste d’Iran de devenir une puissance nucléaire.
Il faut prendre en ligne de compte tous ces paramètres et beaucoup d’autres afin de ne pas permettre à ces traitres putschistes plongés dans le fanatisme autodestructeur de favoriser les ennemis d’Israël à Téhéran et leurs proxies.
Pour moins que ça en Israël, des personnes ont été écrouées en justice et internées en prison. Il n’y a aucune raison que ces privilégiés qui ont fomenté ce coup d’Etat judiciaire et ce coup d’Etat militaire bénéficient d’un régime de faveur et que la Loi ne s’applique pas pour eux.
Un Etat de Droit, a fortiori l’Etat d’Israël, ne peut tenir si ces factieux, des procureurs, des juges, des policiers ou des militaires du dernier des troufions au plus haut gradé, ne sont pas mis en examen, jugés et dûment expédiés en prison en vertu du code pénal israélien et du code militaire de Tsahal.