Ismaël Boudjekada : des propos controversés qui enflamment les réseaux sociaux
Les propos d’Ismaël Boudjekada, élu franco-algérien de la commune de Grand-Charmont, dans le Doubs, ont récemment fait polémique en raison de leur contenu jugé ultraviolent et antisémite. Suite aux violences qui ont ciblé les supporters israéliens du Maccabi Tel Aviv à Amsterdam le 7 novembre dernier, Boudjekada a exprimé des commentaires incendiaires, regrettant même de ne pas avoir été présent pour « participer aux violences » contre ces derniers.
Ce n’est pas la première fois que l’élu de Grand-Charmont se retrouve au cœur de la controverse pour ses déclarations. En juin 2024, il avait été condamné pour apologie du terrorisme après avoir qualifié le Hamas d’« organisation de résistants palestiniens ». Malgré cette condamnation, il persiste et défend ses propos, affirmant que « sémantiquement parlant, c’est effectivement le cas ».
Le Hamas, fondé en 1987 par des islamistes liés aux Frères musulmans, est une organisation déclarée terroriste par de nombreux pays, dont les États-Unis, l’Union européenne et Israël. Elle est perçue comme un adversaire stratégique d’Israël et un acteur central du conflit israélo-palestinien. Boudjekada, de son côté, continue d’afficher publiquement son soutien pour les figures du Hamas, allant même jusqu’à qualifier Yahya Sinwar, récemment éliminé, de « héros » et de « martyr chanceux ».
Lors de ce live du 10 novembre, les propos de l’élu ont pris une tournure encore plus offensive, avec des insultes antisémites visant plusieurs personnalités juives, notamment Meyer Habib et Caroline Yadan, élus français et soutiens d’Israël. Boudjekada a utilisé des termes dénigrants pour désigner les deux responsables politiques, déclarant également que « la France elle-même est gangrenée par le cancer sioniste ».
La diffusion de cette vidéo a provoqué de vives réactions. Jean Messiha, membre du parti Reconquête dirigé par Éric Zemmour, a signalé cette séquence à la Ligue internationale contre le racisme et l’antisémitisme (Licra) et au ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau. Cependant, aucune réponse officielle n’a encore été communiquée.
Les propos de Boudjekada suscitent aujourd’hui un large débat autour des limites de la liberté d’expression et de l’apologie de la violence, posant également des questions sur la responsabilité des élus dans leurs discours publics.
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