L’Autorité palestinienne lance un appel à l’UE pour qu’elle reprenne son soutien financier.
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L’Autorité palestinienne (notre photo : ses armoiries…) lance un appel à l’UE pour qu’elle reprenne son soutien financier, et qu’elle alimente les détournement de fonds au bénéfice de la mafia en place.
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«Nous avons demandé à l’Union européenne de fournir sans conditions l’aide qu’elle a promise», indique le Premier ministre palestinien.
L’Autorité palestinienne (AP) a réitéré son appel à l’Union européenne (UE) pour qu’elle fournisse sans conditions l’aide promise. L’Autorité est préoccupée par l’incertitude persistante concernant le soutien financier annuel de l’UE à son budget, malgré plusieurs réunions avec des hauts responsables de l’UE au cours des derniers mois. Le Premier ministre palestinien, Mohammed Shtayyeh, qui s’est entretenu la semaine dernière à Bruxelles avec le haut représentant de l’UE pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, Josep Borrell Fontelles, a exhorté le bloc à accélérer le transfert de son soutien financier, suspendu depuis deux ans.
M. Shtayyeh a évoqué une crise financière croissante causée par la baisse du soutien extérieur et la poursuite des déductions d’Israël sur la taxe qu’il perçoit au nom de l’AP. «Nous avons demandé à l’Union européenne de fournir sans conditions l’aide qu’elle a promise. Nous espérons y parvenir très prochainement», a déclaré M. Shtayyeh au début de la réunion hebdomadaire du Conseil des ministres de l’Autorité palestinienne, lundi à Ramallah.
L’UE a reporté le transfert de 223 millions de dollars (1 dollar = 0,96 euro) d’aide annuelle à l’AP après que les membres de l’UE ont soutenu la condition de la Hongrie de changer le programme scolaire des écoles de Cisjordanie parce qu’il «contient des incitations contre Israël et des contenus antisémites». L’UE a versé environ 156 millions de dollars par an au budget de l’AP, dont 93 millions ont servi à payer les salaires de ses employés civils. Ces employés ont reçu entre 70 et 80% de leurs salaires pendant cinq mois consécutifs.
Le budget de l’AP a souffert d’une forte baisse de l’aide internationale, qui est passée de 1,3 milliard de dollars en 2013 à 129 millions de dollars en 2021. L’économiste palestinien Samir Hulileh a expliqué à Arab News que la politique des pays européens consiste désormais à apporter un soutien direct au secteur privé palestinien, marginalisant ainsi l’AP. «Les pays européens continuent de fournir leur soutien à l’économie du secteur privé palestinien, mais le soutien officiel apporté au gouvernement palestinien est complètement interrompu», a-t-il indiqué.
«Cela se traduit par une faible performance de l’Autorité palestinienne dans son rôle et ses tâches fonctionnelles, surtout avec l’arrêt du soutien américain et arabe dont elle bénéficie.»
Selon M. Hulileh, la valeur du déficit budgétaire a atteint 1,3 milliard de dollars. Au début du mois, l’Autorité palestinienne a présenté un vaste programme de réformes au Comité de liaison ad hoc afin d’encourager les pays donateurs, notamment les membres de l’UE, à reprendre leur soutien financier à l’AP, a précisé une source palestinienne à Arab News.
«L’UE a continué à soutenir l’UNRWA. Ce qui reste en suspens, c’est le financement de l’AP, qui est toujours bloqué à Bruxelles», a déclaré une source européenne de haut niveau à Arab News. Néanmoins, selon les médias, l’UE a réduit son aide à l’Unrwa de 40% pour la période 2022-2024, passant de 135 à 82 millions de dollars. Selon l’UE, l’aide pourrait revenir à des niveaux normaux en modifiant les programmes scolaires et en supprimant ce qu’elle qualifie de contenus d’incitation contre Israël, alors qu’elle continue de retarder le soutien financier annuel de 156 millions de dollars accordé à l’AP.
La réduction du budget de l’UE intervient dans un contexte de pressions intenses et de campagnes d’incitation contre l’Unrwa menées l’année dernière par des institutions israéliennes. Cela a poussé l’UE à condamner l’utilisation par l’Unrwa de matériel pédagogique qui, selon elle, incite à la haine et à la violence contre Israël et les juifs dans les écoles de Cisjordanie et de la bande de Gaza. L’UE a exigé que l’Unrwa retire «immédiatement» le contenu «provocateur», déclarant que son financement «devrait être conditionné» à l’adaptation du matériel pédagogique aux valeurs de l’ONU qui promeuvent la paix et la tolérance.
Après 74 ans d’aide, qui aurait couté plus de 150 milliards de dollars, le résultat est catastrophique. Les Palestiniens ne se sont insérés nulle part, ils ont entretenu la haine d’Israël et leur rêve chimérique de jeter un jour les Juifs à la mer. Surtout ils ont alimenté le terrorisme, la mort, et les destructions et ont utilisé leur statut de réfugiés comme une arme politique.
La communauté internationale a entretenu cette arme contre Israël, et beaucoup l’ont utilisé pour ostraciser Israël. Mais quand le besoin de collaborer avec ce pays est plus fort, le discours fait place à une autre réalité. C’est ainsi que des pays arabes tentent de tourner la page et de normaliser leurs relations avec Israël. Le rêve palestinien se transforme pour eux en cauchemar puisque leur arme première n’est plus prise au sérieux. Ils pensent n’avoir qu’une alternative, la destruction de l’État d’Israël qui en définitive les fait vivre. Si cette aide n’avait pas eu lieu, cela aurait mis fin à cet affrontement, que beaucoup ont alimenté aussi au mépris d’Israël.
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