Les Mollahs d’Iran veulent du sang de civils juifs, au-delà des cibles militaires

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L’Iran ne se contentera pas de cibles à des fins militaires »

C’est ainsi que, selon l’Iran, le Hezbollah réagira à l’élimination de son architerroriste  Fouad Shukar, à Beyrouth

En Israël, on estime que cette fois les représailles de l’axe iranien seront « plus agressives », et entre-temps, la délégation iranienne auprès des Nations Unies a déclaré au réseau CBS quelle est la réponse attendue du Hezbollah à l’élimination de Fouad Shukar à Beyrouth : « Ils attaqueront plus profondément sur le territoire israélien. » Les États-Unis renforcent leurs contingents à proximité des côtes d’Israël et du Liban.

« Jusqu’à présent, le Hezbollah et le régime israélien ont opéré sur un plan militaire dans certaines limites », a déclaré à CBS le porte-parole de la mission iranienne, soulignant qu’il s’agissait d’un « accord tacite » entre les parties. « Cependant, l’attaque de Da’ahia à Beyrouth et le ciblage d’un immeuble résidentiel signifient un écart par rapport à ces limites. C’est pourquoi nous prévoyons que dans sa réponse, le Hezbollah choisira des objectifs plus larges et plus profonds et ne se limitera pas uniquement aux objectifs et aux moyens militaires. Au Liban, on a déclaré qu’outre Shukar, cinq « civils » (tous membres du Hezbollah ?) avaient été tués dans l’attaque et que d’autres avaient été blessés.

La chaîne CBS a également été informée que les cibles en question se trouveraient sur le territoire israélien, sur fond de crainte que le Hezbollah et l’Iran tentent de nuire aux missions israéliennes à l’étranger et aux cibles juives en guise de vengeance pour l’élimination de l’assassin récidiviste Shukar à Beyrouth et l’élimination de Ismail Haniyeh à Téhéran, qui s’avérait un obstacle pire que Sinwar aux négociations sur les otages.

Le Hezbollah prend le chemin des Houtis, qui n’ont pu répliquer à l’attaque d’Hodeidah

Jeudi, rappelons-le, le secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah, a déclaré qu’Israël « avait franchi les lignes rouges » et que le conflit avec lui était « entré dans une nouvelle phase ». Les supplétifs – les Houthis, les milices irakiennes et le Hezbollah – s’interrogent sur la manière de répondre à Israël, séparément ou simultanément. Les Houthis, rappelons-le, n’ont pas encore répondu à l’attaque du port de Hodeidah, tandis que l’Iran n’a pas encore réagi à l’élimination de Haniyeh sur le territoire sécurisé des Gardiens de la Révolution – donc l’évaluation en Israël est qu’il existe une possibilité que l’ensemble de l’axe iranien attaque en même temps.

Le 13-14 avril : un simple « ballon d’essai » avant le « Grand Soir » ?

Un responsable israélien a déclaré à CBS que bien qu’Israël ait réussi à intercepter la grande majorité de l’attaque généralisée de l’Iran le 13 avril, il s’attend désormais à des représailles « plus agressives » – qui pourraient même aller au-delà de son territoire et cibler également des cibles israéliennes à l’étranger. Lorsqu’on lui a demandé ce qu’il attendait d’une réaction de Téhéran à l’élimination d’ Ismaïl Haniyeh, un autre haut responsable israélien a déclaré à CBS que « c’est la décision de l’Iran ».

Les États-Unis consolident leurs forces

Selon les estimations, le Hezbollah dispose d’un arsenal de 150 000 missiles et roquettes à courte et longue portée, dont une partie significative et destructrice pourrait pénétrer le système de défense aérienne israélien. Cependant, on ne sait pas jusqu’où il ira dans sa réponse à l’opération audacieuse de Beyrouth, et s’il le fera en même temps que les lancements depuis l’Iran qui cherchent à venger la liquidation de Haniyeh à Téhéran.

La décision américaine d’envoyer des forces supplémentaires au Moyen-Orient, notamment le porte-avions Abraham Lincoln – qui « soulagera » le porte-avions Roosevelt dont le départ est prévu prochainement – ainsi que des avions de combat et de ravitaillement est une preuve de la gravité de ces préoccupations. Le Pentagone, a-t-on rapporté, « prend également des mesures » pour augmenter l’effectif de ses navires de guerre. L’armée américaine est prête à déployer davantage de systèmes sol-air pour intercepter les missiles balistiques et enverra un autre escadron au Moyen-Orient.

Le Pentagone dans la gestion de conflit « sans escalade »

Selon le Pentagone, « comme nous l’avons démontré depuis octobre et encore en avril, la défense globale des États-Unis est dynamique, et nous sommes en mesure de déployer des forces supplémentaires dans un court délai pour faire face à l’évolution des menaces ». Un responsable militaire américain qui s’est entretenu anonymement avec le New York Times a déclaré que les forces américaines au Moyen-Orient prenaient les « mesures nécessaires » pour améliorer leur préparation au combat et protéger les soldats américains et leurs alliés contre toutes les menaces de l’Iran et des milices qu’il soutient. Les responsables avaient déclaré à l’époque qu’ils voulaient gérer la réponse américaine de manière à ce que suffisamment d’avions soient envoyés rapidement pour aider à protéger Israël, mais sans amener d’escalade du conflit.

Le journal qatari Al-Arabi Al-Jadid a écrit aujourd’hui que l’Égypte avait transmis à l’Iran un message des États-Unis, dans lequel elle le mettait en garde contre toute attaque de hauts responsables ou diplomates israéliens dans les pays de la région – et contre toute attaque contre des sites civils ou commerciaux, des zones et les installations en Israël. Le Caire, pour sa part, n’a reçu aucun signal de Téhéran concernant la nature de l’attaque – et selon le rapport, la partie iranienne a seulement « écouté les messages d’avertissement de l’Égypte sur les conséquences d’une approche trop sévère ». car « toute étincelle pourrait faire exploser la situation dans la région ».

 

La dernière nuit de Haniyeh et ses sbires en Iran

Pendant ce temps, les médias arabes publient plus de détails sur l’élimination attendue de Téhéran : elle a amené le Moyen-Orient au bord le plus proche d’une guerre régionale depuis le 7 octobre. Le représentant du mouvement Hamas en Iran, Khaled al-Kadoumi, a déclaré au journal qatari al-Arabi al-Jadid que Haniyeh et d’autres représentants du Hamas sont arrivés tard dans la nuit à la maison d’hôtes des Gardiens de la révolution. Le chef du bureau politique du Hamas a prié. Après cela, lui et d’autres membres de l’organisation terroriste se sont assis et « ont parlé de la cérémonie d’investiture du président et de la bonne ambiance qui y régnait. »

Selon Al-Kadoumi, « il m’a dit que de nombreux ministres des Affaires étrangères et représentants de certains pays qui ne reconnaissent pas le Hamas étaient venus le féliciter et échanger des mots avec lui. Nous avons également parlé de la neutralisation de l’assassin d’enfants druzes Fouad Shukar et de sa fin enchanteresse. Il a dit que c’était une fin heureuse pour chaque frère qui a combattu contre l’entité sioniste. »

Liquidé alors qu’il dormait comme un bébé

Après cela, Haniyeh est allé dormir dans sa chambre, selon al-Kadoumi, tandis que son compagnon – Wasim Abu Shaaban – le gardait soi-disant à l’extérieur de sa chambre. Quant aux derniers instants de la vie de Haniyeh, al-Kadoumi a déclaré que l’explosion s’est produite « à exactement 1h37 du matin », puis « j’ai quitté l’endroit où je me trouvais et j’ai vu une épaisse fumée. Après cela, nous avons appris que Haniyeh avait été tué ».

Selon al-Kadoumi, « j’ai cru qu’il y avait du tonnerre ou un tremblement de terre, à cause de l’intensité de l’explosion. Mais j’ai ouvert la fenêtre : il n’y avait pas de pluie et il faisait chaud. Nous sommes montés au quatrième étage et J’ai vu que le mur et le plafond de la pièce où se trouvait Haniyeh étaient tombés et avaient été détruits.

Recruter des Iraniens à Téhéran est pire que le survol de leur espace aérien

Al-Kadoumi a certes affirmé qu’il ne s’agissait pas d’un engin explosif mais d’un bombardement aérien. Cependant, les médias du monde entier – notamment le journaliste de Ynet et du Yediot Ahronoth, Ronen Bergman – ont déjà rapporté que l’explosion avait été réalisée à l’aide d’un engin explosif posé par des agents recrutés par Israël. Il est possible qu’Al-Kadoumi comprenne que la signification d’une explosion inconnue utilisant une bombe ne devrait pas être la même que celle d’une attaque patiemment organisée sur le territoire iranien, et affirme donc qu’il s’agit d’une bombe et non d’un engin explosif.

Une vague d’arrestations en Iran – et un reportage sensationnel dans le Telegraph

Selon les détails publiés vendredi soir dans le journal britannique « Telegraph », les agents qui ont posé les engins explosifs appartiendraient apparemment à l’unité de sécurité des Gardiens de la Révolution (ultra-corruptibles) et les auraient placés dans trois pièces distinctes du bâtiment où se trouvait Haniyeh. On a également rapporté qu’Israël avait eu l’intention de liquider Haniyeh en mai, alors qu’il arrivait pour les funérailles du président Ibrahim Raisi, mais le plan ne s’est pas concrétisé en raison de la grande foule qui se trouvait dans l’enceinte.

Les membres retournés de la sécurité ont pris la poudre d’escampette

Les agents, affirme-t-on, ont été enregistrés par les caméras de sécurité de l’enceinte alors qu’ils se déplaçaient rapidement et secrètement, et qu’ils entraient dans les pièces où ils avaient placé les charges et les quittaient en quelques minutes. Après cela, l’escouade iranienne recrutée par le Mossad, a fui le territoire iranien, mais a conservé une source d’information sur son territoire. Tôt mercredi matin (1h37), depuis leur siège hors d’Iran, les agents ont fait exploser les bagages qu’ils avaient déposés dans la chambre de Haniyeh, arrivé dans le pays pour la cérémonie d’investiture du nouveau président, Masoud Pazkhian et qui ne connaîtra pas la suite.

« Ils sont désormais sûrs que le Mossad a engagé ces agents parmi les membres de l’unité de sécurité d’Ansar al-Mahdi des Gardiens de la Révolution », a déclaré au Telegraph un responsable de l’organisation en séjour à Téhéran, à propos de l‘unité chargée de la sécurité des hauts responsables en Iran. « Une enquête plus approfondie a révélé qu’ils ont également placé des engins explosifs dans deux autres pièces» , a-t-il ajouté.

Les Pasdarans se font-ils Hara-kiri pour remettre l’ordre ?

Pendant ce temps, le « New York Times » a rapporté ce soir qu’après l’humiliante faille de sécurité, l’Iran a arrêté plus de 24 personnes, dont des officiers supérieurs des renseignements, des responsables militaires et des membres du personnel du quartier général de la maison d’hôtes où Haniyeh a été éliminé. Dans le reportage, attribué à deux responsables iraniens connaissant les détails de l’enquête, il est indiqué que l’unité spéciale du contre-espionnage des Gardiens de la révolution a pris en charge l’enquête et la recherche des suspects, ce qui, espère-t-elle, aboutira à l’équipe d’artificiers-tueurs qui a planifié, aidé et exécuté l’élimination de leur hôte Haniyeh.

Dans « The Times », nous avons noté que l’humiliation qu’Israël a infligé à l’Iran et au Hamas – ait réussi à éliminer Haniyeh, qui était un invité d’honneur de Téhéran, quelques heures après sa rencontre avec le guide suprême Ali Khamenei. L’Iran craint l’importance d’une telle atteinte à la sécurité et lors des funérailles de Haniyeh à Téhéran jeudi, Khamenei était entouré d’un cercle de gardes du corps plus serré que d’habitude. Il est ensuite parti immédiatement, ne s’arrêtant qu’un instant pour saluer le fils de Haniyeh.

La corruption ronge les piliers du régime de l’intérieur

Les deux responsables iraniens qui ont parlé au journal ont déclaré qu’après l’élimination planifiée, des agents de sécurité ont fait irruption dans le complexe de maisons d’hôtes qui, comme indiqué, appartient aux Gardiens de la révolution, et ont mis tout le personnel en quarantaine. Certains ont été arrêtés et leurs appareils électroniques ont été confisqués, notamment leurs téléphones personnels. Par ailleurs, une autre équipe a interrogé de hauts responsables militaires et des services de renseignement jouant un rôle clé dans la garde de la capitale iranienne, et plusieurs ont été détenus jusqu’à la fin de l’enquête.

« Les agents de sécurité ont fouillé chaque recoin du complexe et examiné les caméras de surveillance enregistrées il y a plusieurs mois, ainsi que la liste des invités », a écrit le Times. « Ils ont contrôlé l’arrivée et le départ des membres du personnel, qui sont strictement contrôlés avant leur embauche et sont extraits, entre autres, des forces du Basij. » L’enquête se concentre également sur les aéroports internationaux et nationaux de Téhéran, où les enquêteurs examinent des photographies de l’arrivée et du départ des passagers d’une série de vols.

 

Entre-temps, par mesure de précaution, l’Iran a modifié les détails de sécurité des hauts responsables dans ses rangs, en remplaçant entre autres leurs téléphones portables, très perméables à l’unité 8200.

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