Alors que les frappes israéliennes contre le Hamas à Gaza se poursuivent, la question demeure : la reprise des combats rapprochera-t-elle la libération des otages, ou au contraire, la compromettra-t-elle ?
Comme prévu, les familles des otages sont divisées sur cette question, malgré le soutien unanime des chefs de la sécurité israélienne à la reprise des combats, après l’échec des négociations avec le Hamas.
JDN
Un groupe de familles accuse le gouvernement
Le comité des familles des otages, dirigé par des figures de gauche, a choisi d’accuser le gouvernement israélien : « La plus grande crainte des familles, des otages et des citoyens d’Israël s’est réalisée. Le gouvernement israélien a choisi d’abandonner les otages. Nous sommes choqués, en colère et inquiets de voir le processus de leur libération délibérément brisé par la reprise des combats. »
« Reprendre les combats avant d’avoir ramené le dernier otage met en danger les 59 otages toujours détenus à Gaza, qui auraient pu être sauvés. »
Ils ont poursuivi en affirmant que : « Le gouvernement israélien a refusé de déclarer la fin de la guerre, ce qui aurait permis de faire avancer les négociations et de ramener tous les otages. L’affirmation selon laquelle la reprise des combats servira à ramener les otages est totalement trompeuse. La pression militaire met en danger les otages et les soldats. Nous devons revenir à un cessez-le-feu. Trop de vies sont en jeu. »
Le comité a également interpellé le président Trump, l’appelant à poursuivre ses efforts pour obtenir la libération des otages.
« Le gouvernement israélien doit répondre aux familles des otages : Pourquoi refusez-vous de vous battre à la table des négociations ? Pourquoi avez-vous abandonné un accord qui aurait permis de tous les ramener ? Il n’y aura ni sécurité, ni victoire, ni espoir de reconstruction tant que le dernier otage ne sera pas rentré chez lui. »
D’autres familles soutiennent la reprise des combats
En revanche, le Forum Tikva, qui regroupe d’autres familles d’otages, soutient la décision du gouvernement et des forces de sécurité de reprendre une offensive puissante contre le Hamas.
« Ces dernières semaines ont prouvé ce que nous avons toujours dit : le Hamas ne libérera jamais tous les otages de son propre gré. »
« Seule une pression militaire massive, un siège total incluant l’arrêt de l’électricité et de l’eau, ainsi que la conquête de territoires menant à l’effondrement du Hamas, forceront l’organisation à supplier pour une trêve et accepter un accord ramenant tous les otages en une seule fois. »
« Si l’offensive entamée ce matin continue avec force et sans interruption, nous pourrons ramener tous nos proches chez eux en une seule vague, dans un seul bus. »