Qatar et Egypte s’affaireraient à sauver l’accord
Au lendemain de l’annonce du Hamas de la libération de trois otages samedi, le Wall Street Journal a rapporté qu’à la demande d’Israël, le Qatar et l’Égypte travaillent pour accélérer la libération des otages vivants restants inclus dans la phase A. « Israël a également demandé d’ajouter davantage d’otages à la liste de 33 de la première phase, il n’est pas certain que le Hamas soit d’accord », a-t-on rapporté. Aujourd’hui : Netanyahou procède à une évaluation de la situation sécuritaire au Commandement Sud
Quid de la « Phase 2 » quand la Phase 1 n’aboutit que cde façon chaotique ?
La crise concernant la première phase n’a pas encore été définitivement résolue et, entre-temps, un conflit s’est développé au sein de la coalition concernant la deuxième phase de l’accord. En réponse à l’appel des familles des personnes kidnappées à s’engager également à ce stade, le président de la commission des affaires étrangères et de la sécurité, le député Yuli Edelstein, a répondu qu’Israël s’engage « sans équivoque » à ce stade. Peu de temps après, le porte-parole du Premier ministre, Omar Dostri, a démenti les déclarations d’Edelstein. « Contrairement aux affirmations du député Edelstein, Israël ne négocie pas actuellement une deuxième phase de l’accord », a affirmé Dostri.
Le Hamas libérerait 3, puis 6 autres otages très rapidement pour accéder à la phase 2
Le rapport du Wall Street Journal, qui s’appuie sur des sources parmi les médiateurs, n’affirme pas explicitement un lien direct entre les efforts pour accélérer la libération des six autres otages vivants, inclus dans la phase A et cet accord pour résoudre la crise – un accord qu’Israël n’a pas encore officiellement confirmé. Les responsables israéliens ont toutefois déjà clairement indiqué mardi qu’une des options pour résoudre la crise est la libération de trois otages samedi, suivie plus rapidement des six autres (au lieu de deux phases supplémentaires sur deux semaines).
Jusqu’à présent, dans la phase 1, rappelons-le, le Hamas n’a libéré que 16 otages (aux côtés de cinq citoyens thaïlandais revenus séparément dans le cadre de l’accord entre Israël et le Hamas). Des 33 otages qui devaient être libérés à ce stade, 17 sont toujours à Gaza – neuf d’entre eux sont vivants et huit sont morts. Selon le Wall Street Journal, Israël a également demandé aux médiateurs d’ajouter des otages supplémentaires à la liste initiale de 33 de la première phase – dans le contexte d’estimations publiées précédemment selon lesquelles Israël pourrait tenter de prolonger cette phase, au lieu de poursuivre dans la deuxième phase, qui comprend la fin de la guerre et la libération de tous les otages restants en vie. Le journal américain souligne qu’il n’est pas certain que le Hamas accède à cette demande.
Le coup de bluff du Hamas n’a pas pris
Le Hamas, rappelons-le, a provoqué une crise au début de cette semaine, qui a menacé de faire exploser l’accord dans son intégralité lorsqu’il a annoncé qu’il ne libérerait pas les trois otages lors du sixième round prévu samedi. Il a alors invoqué de pseudos-violations israéliennes de l’accord de cessez-le-feu, visant principalement les retards dans la mise en place d’abris pour les déplacés. En arrière-plan il s’agissait apparemment aussi sa colère face au projet du président américain Donald Trump de transférer la population de Gaza et au retard dans l’ouverture des négociations sur la phase deux de l’accord – qui était censée commencer la semaine dernière.
Israël a ensuite menacé de reprendre la guerre et de renforcer les forces de Tsahal dans le sud, tandis que Trump a exigé la libération de tous les otages d’ici samedi à 12h00 – et a suggéré qu’Israël « ouvre les portes de l’enfer » sur Gaza si le Hamas ne respectait pas le délai. Le message transmis aux ministres ce matin par le système d’information national a également souligné que « nous insistons pour respecter les accords au pied de la lettre », c’est-à-dire trois otages dans un avenir proche.
Le Hamas « exige des garanties » et renvoie des otages au bord de la mort par dénutrition
Ces derniers jours, l’Égypte et le Qatar ont intensifié leurs efforts de médiation pour sauver l’accord et le cessez-le-feu – et maintenant, selon le Hamas et les rapports des deux pays médiateurs, la demande de l’organisation terroriste pour que les pays donateurs envoient davantage de matériel à Gaza a effectivement été satisfaite. Selon des sources parmi les médiateurs, le Hamas a accepté la libération des otages après avoir reçu des garanties que les remorques et le matériel médical seraient acheminés dans la bande de Gaza aujourd’hui. Depuis le début du cessez-le-feu, les camions auraient amené des dizaines de milliers de tentes dans la bande de Gaza, mais aucune caravane. Il convient de noter qu’au cours de la première phase de l’accord, on avait convenu à l’avance que les convois emmèneraient au moins 200 000 tentes et qu’on acheminerait au moins 60 000 caravanes dans la bande de Gaza.
Un compromis en bonne voie depuis au moins mercredi soir
A l’extérieur du terminal de Rafah, des dizaines de camions transportant des remorques et des tracteurs étaient déjà visibles ce matin. Selon les médias égyptiens, le Hamas ne pourra importer l’équipement qu’après une inspection israélienne, comme c’est le cas pour tous les camions entrant dans la bande de Gaza avec de l’aide humanitaire. Déjà hier soir, on a capté des signaux d’un compromis naissant, avec des informations faisant état de dizaines de camions « chargés de tentes » entrant dans le nord de la bande de Gaza . Hier, un total d’environ 800 camions sont entrés dans la Bande de Gaza, soit 200 de plus que ce qui est requis par l’accord.