La couverture médiatique du rejet du cessez-le-feu présente Israël comme un agresseur et blanchit le Hamas
Plus de 100 jours après le début de la guerre entre Israël et le Hamas, les médias ont apparemment oublié qui l’a déclenchée. Les gros titres de cette semaine sur le rejet par Israël d’une proposition de cessez-le-feu du Hamas ont fait la terreur…
Plus de 100 jours après le début de la guerre entre Israël et le Hamas, les médias ont apparemment oublié qui l’a déclenchée.
Cette impression a été créée par les médias qui ont pris au pied de la lettre la suggestion de cessez-le-feu du Hamas ou sa justification de l’attaque du 7 octobre contre Israël qui a déclenché la guerre, tout en ignorant complètement l’idéologie génocidaire du groupe et les déclarations de ses dirigeants.
Les agences de presse ignorent l’idéologie du Hamas
Reuters, AP et AFP ont été en tête du refus israélien de mettre fin à la guerre. Leurs rapports semblaient être simplement informatifs :
Reuters a cité le haut responsable du Hamas, Sami Abu Zuhri, et le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou.
AP a produit une vidéo montrant une déclaration de Netanyahou, accompagnée de quelques informations générales et détaillées.
L’AFP a publié un bref rapport et fait également référence à un document du Hamas diffusé ce week-end « justifiant son attaque du 7 octobre contre Israël ».
Mais aucune de ces agences – chargées de diffuser des informations à des milliers de médias dans le monde – n’a mentionné que le Hamas était idéologiquement engagé dans une guerre permanente contre Israël, et non dans un cessez-le-feu.
Ces agences auraient dû inclure, à tout le moins, quelques informations expliquant que le Hamas a juré de détruire Israël et que sa charte fondatrice appelle à la guerre sainte contre l’État juif.
Sans ce contexte, le Hamas est présenté comme un acteur politique légitime faisant des revendications légitimes.
Faire écho à la propagande du Hamas
La couverture du document du Hamas mentionné ci-dessus est un autre exemple de la manière dont les médias ont aseptisé le groupe terroriste tout en faisant passer Israël pour un belliciste.
Le document produit par des professionnels est un pamphlet en anglais de 18 pages intitulé « Notre récit… Opération Al-Aqsa Flood », produit par le bureau des médias du Hamas en direction d’un public occidental.
Cela comprend une propagande anti-israélienne virulente et la négation des atrocités du 7 octobre, lorsque le Hamas a tué 1 200 personnes en Israël, brutalisé des civils innocents et pris environ 240 otages à Gaza.
Le document justifie la monstruosité de cette attaque avec des affirmations telles que :
La bataille du peuple palestinien contre l’occupation et le colonialisme n’a pas commencé le 7 octobre, mais a commencé il y a 105 ans, dont 30 ans de colonialisme britannique et 75 ans d’occupation sioniste.
La plupart des grands médias ont, à juste titre, ignoré le document.
Mais malheureusement, l’AFP n’est pas la seule à l’inclure dans son rapport sur le rejet par Israël d’un cessez-le-feu.
Voice of America, dans un article intitulé « Netanyahou rejette l’appel du Hamas à mettre fin à la guerre à Gaza », fait écho exactement à ce que le Hamas voulait que les médias diffusent :
Le Hamas a défendu dimanche son attaque terroriste du 7 octobre contre Israël, mais a reconnu ses « fautes » et a appelé à la fin de « l’agression israélienne » à Gaza.
Dans son premier rapport public sur l’attaque qui a déclenché la guerre, le groupe militant a déclaré qu’il s’agissait d’une « mesure nécessaire » contre l’occupation israélienne des territoires palestiniens et d’un moyen d’obtenir la libération des prisonniers palestiniens.
Donner une quelconque tribune au « premier rapport public » du Hamas sur son attentat du 7 octobre n’est pas seulement du mauvais journalisme, mais aussi une épouvantable normalisation du mal.
Ignorer la rhétorique arabe du Hamas
Pendant ce temps, aucun média n’a rapporté que presque parallèlement à la diffusion de points de discussion trompeurs en anglais, le Hamas a véhiculé des messages complètement différents en arabe.
Début janvier, le leader du Hamas à l’étranger, Khaled Meshaal, a déclaré publiquement sur un podcast koweïtien que « le 7 octobre a prouvé que la libération de la Palestine du fleuve à la mer est réaliste et a déjà commencé ».
Dans la même interview, Meshaal a également catégoriquement rejeté une solution à deux États et a déclaré que tout État palestinien remplacerait Israël.
Pourtant, les médias qui ont critiqué Israël pour son rejet du cessez-le-feu ont également critiqué les politiciens israéliens pour s’être prononcés contre une solution à deux États, sans mentionner que le Hamas s’y oppose publiquement.
Les déclarations de Meshaal ne valent-elles pas la peine d’être soulignées ? Ont-ils été délibérément ignorés ?
Pourquoi les gros titres du monde entier se sont-ils concentrés sur le rejet par Israël d’un cessez-le-feu, mais pas sur la réaffirmation par le Hamas de son engagement inébranlable dans la guerre ?
Pourquoi les journalistes semblent-ils perdre le sens de l’ouïe lorsque les terroristes parlent arabe ?
Ces questions méritent des réponses car les médias emploient des rédacteurs arabophones chargés de surveiller les chaînes et les réseaux sociaux du Moyen-Orient.
Mais que les médias aient omis de donner le contexte nécessaire à l’idéologie génocidaire du Hamas, fassent écho à sa propagande ou ignorent ce que ses dirigeants ont dit, le résultat est le même : la poursuite de la guerre a été imputée aux Israéliens, et non aux meurtriers assoiffés de sang qui se consacrent au Hamas.