Armée criminelle ou terroristes usant de boucliers humains ?
Israël, en répondant aux 2500 roquettes et missiles reçus par sa population, donne aux antisémites français et à leurs idiots utiles une occasion supplémentaire de le vilipender. Ce n’est pas que leur haine ait besoin d’un déclencheur, mais « gueuler un p’tit coup c’est agréaaa-bleuh ! »
Après avoir bombardé un immeuble, Tsahal a annoncé qu’il abritait le service de renseignements du Hamas, ainsi que deux agences de presse. Cela ne devrait surprendre personne, vu que la politique d’utilisation des boucliers humains du mouvement terroriste a toujours choisi des journalistes et des enfants comme cibles privilégiées.
L’armée israélienne avait averti les habitants de l’immeuble avant le tir, aussi celui-ci avait-il été évacué à temps pour ne faire aucune victime.
« Malgré l’avertissement d'[Israël], Associated Press a réagi avec une indignation vertueuse, exprimant son “choc” et son “horreur” que ‘l’armée israélienne cible et détruise le bâtiment abritant son bureau et celui d’autres organisations de presse à Gaza’ »,
a posté David Lange, dans un article intitulé : « Comment je sais que AP savait partager ses bureaux avec le Hamas (Israellycool) ».
La corporation journalistique, à part quelques rares exceptions, observe, pour la vie humaine, une hiérarchie des valeurs dont elle partage la plus haute marche avec les Palestiniens, et où Israël et les sionistes figurent au dernier sous-sol.
Arroseurs arrosés
Du fait de la préférence marquée des médias pour le Hamas et de son hostilité proverbiale contre l’État juif, on trouve normal que le directeur général d’Al Jazzera, Mostefa Souag, ait aussitôt déclaré :
« Nous appelons la communauté internationale à condamner ces actions barbares… Nous demandons une action internationale immédiate pour tenir Israël pour responsable de son ciblage délibéré des journalistes et des institutions médiatiques (AlJazeera). »
Le PDG d’Associated Press, Gary Pruitt, n’a pas été en reste :
« Nous sommes choqués et horrifiés que l’armée israélienne ait pris pour cible et détruit le bâtiment abritant le bureau de l’AP et d’autres organisations de presse à Gaza. Ils connaissent depuis longtemps l’emplacement de notre bureau et savent que des journalistes s’y trouvent. Nous avons reçu un avertissement selon lequel le bâtiment serait frappé… Une douzaine de journalistes et de pigistes de l’AP se trouvaient à l’intérieur du bâtiment et, heureusement, nous avons pu les évacuer à temps (AP). »
À lire ce récit, on se demande quel informateur courageux a évité la mort à la douzaine de journalistes et de pigistes, mais comme nous ne sommes pas journalistes d’AP, nous connaissons le mode opératoire de Tsahal, qui se prive de l’avantage de la surprise en avertissant systématiquement les civils, quand il va frapper une cible terroriste cachée en son sein. Eh oui, c’est l’armée israélienne elle-même qui a enjoint au personnel des deux agences de presse d’évacuer le bâtiment qui abritait aussi les espions du Hamas et leur matériel.
Voisins de palier, voisins d’idées
Il est difficile de croire que les journalistes ignoraient qui étaient les occupants de plusieurs étages de leur tour qui en comptait 12. Surtout ceux d’Al-Jazzera, filiale à 100 % du Qatar, qui est également le principal financier du Hamas. Si ça se trouve, Doha a obtenu un prix de gros sur le loyer, puisqu’il y logeait plusieurs de ses entreprises !
Les journalistes, en tout cas, se prétendent encore plus scandalisés qu’Israël ait visé les installations du Hamas que d’avoir été utilisés par lui comme boucliers humains. Beau dévouement idéologique.
Malgré ce qu’imaginent les antisionistes, qui préfèrent le loup-garou à leur ennemi tripal, Tsahal n’a pas détruit l’immeuble par pure méchanceté foncière. D’ailleurs aucun journaliste n’a été touché, malgré l’intensité des bombardements. Et quoi qu’ils en souhaitent, tout était casher, oups, légal, car le droit international humanitaire coutumier interdit l’attaque des lieux civils, sauf ceux qui sont utilisés dans les opérations militaires :
Règle 8. Définition des objectifs militaires :
« En ce qui concerne les biens, les objectifs militaires sont limités aux biens qui, par leur nature, leur emplacement, leur destination ou leur utilisation, apportent une contribution effective à l’action militaire et dont la destruction partielle ou totale, la capture ou la neutralisation, dans les circonstances du moment, offre un avantage militaire précis (CICR). »
Chef, chef ! Un bâtiment vidé de ses habitants civils, mais qui sert de base au Hamas, c’est civil ou militaire, chef ?
Comique involontaire
Le Monde s’est associé à l’Associated Press dans un autre dossier, pour se plaindre :
« Plusieurs médias internationaux craignent d’avoir été manipulés par l’armée pour tromper des combattants du Hamas (le Monde). »
Si l’auto-proclamé Journal-de-Référence vérifiait de temps en temps ses informations, il aurait tout de suite compris 1) qu’il était improbable que les Israéliens envoient des troupes au sol, au moment où ils bombardent depuis le ciel, et 2) que s’ils l’avaient fait, cela aurait été dans le cadre d’une opération éclair, qu’ils auraient donc gardée top secrète.
Mais la mention d’une attaque terrestre dans un tweet de Tsahal (ultérieurement qualifié d’erreur) leur laissait supposer une multiplication des victimes hamastiques. C’est pourquoi, la haine antisioniste aux lèvres, ils n’ont écouté que leur cœur et publié l’info pour alerter leurs alliés objectifs.
Le Hamas est-il à ce point ignorant de la ligne éditoriale du Monde qu’il compte sur ce média pour apprendre quoique ce soit de réel, a fortiori les intentions de ses ennemis ? Toujours est-il qu’en effet, il a massé ses troupes dans le « métro », le réseau de tunnels qui lui sert à s’infiltrer en Israël pour y commettre des attentats ou des kidnappings, afin d’y attendre de bazooka ferme la soldatesque juive. Las ! Celle-ci a envoyé 160 bombardiers pour noyer le « métro » sous les bombes et s’est ainsi débarrassée d’un maximum de soldats ennemis. Le Monde complice de Tsahal, un comble !
Il y a ceux qui parlent et ceux qui savent de quoi ils parlent
Les journalistes font partie de la première catégorie, le colonel Richard Kemp de la seconde. Cet ancien commandant de l’armée britannique a également dirigé l’équipe chargée du terrorisme international au sein du Cabinet Office du Royaume-Uni et c’est un spécialiste des relations internationales et des affaires militaires. Il a écrit un long article pour donner son point de vue sur cette nouvelle offensive… défensive :
« Le Hamas ne fait pas le poids face à l’armée israélienne et pourrait être vaincu rapidement et à moindre coût par une force militaire brutale et écrasante, si ce n’était de la nécessité pour les Israéliens de minimiser les pertes civiles. Le Hamas le sait. Au cours des nombreuses années de conflit à Gaza, la majorité des médias du monde ont rapporté avec enthousiasme la mort de civils palestiniens comme s’ils étaient l’objet délibéré de la guerre sans pitié d’Israël.… L’ignorance délibérée combinée à la malveillance m’ont toujours coupé le souffle. Chaque commission d’enquête a déterminé la culpabilité d’Israël avant même de se réunir pour la première fois.… Pendant ce temps, les multiples crimes de guerre réels du Hamas ont été écartés. Les forces de défense israéliennes ont fait tout ce qu’elles pouvaient pour limiter au maximum les pertes civiles en choisissant des cibles où le nombre d’innocents serait le plus faible possible…… Comme lors des précédents conflits à Gaza, elles ont diffusé des émissions de radio en arabe, envoyé des SMS et même téléphoné aux civils à l’intérieur de la Bande pour les avertir de l’imminence des frappes…… Des habitants de Gaza ont donné des interviews qui le confirment (Gatestone Institute). »
Il cite notamment un chiffre largement connu des spécialistes, à savoir que sur les 2 000 roquettes qui avaient été tirées à la date où il écrivait (le 15 mai 2021), environ 400 avaient fait long feu et atterri à l’intérieur de Gaza, tuant des civils que le ministère de la Santé gazaoui s’est empressé d’attribuer à Israël. L’expertise du Colonel Kemp est très mal vue par les médias, pas seulement parce qu’elle souligne leur ignorance crasse, mais parce qu’elle parle du réel et contredit, donc, les mythes qu’ils répandent.
Le curseur de l’opinion s’écarte du politiquement correct
Jusqu’à présent, chaque fois qu’Israël était attaqué, les médias le désignaient à la vindicte publique comme coupable unilatéral, de la même façon qu’ils incriminaient en chœur la police dans tous ses affrontements avec des bandes armées sur le sol hexagonal. Formuler ne serait-ce qu’une opinion nuancée condamnait son auteur à l’opprobre qui frappait les suppôts d’extrême-droite.
Mais à force d’être du mauvais côté du couteau, nonobstant la pression médiatique, de plus en plus de Français s’identifient plus aux victimes du djihad qu’aux djihadistes.
Interviewé par votre servante en juin 2006, Philippe Val, à l’époque à la tête de Charlie Hebdo, disait déjà :
« Je n’arrive pas à comprendre le mécanisme qui a fait que soutenir Israël est vu comme l’apanage de la droite et soutenir les Palestiniens, celui, tout aussi caricatural de la gauche. Moi je suis de gauche et je pense que l’intégrité d’Israël n’est pas négociable.1 »
Cela a continué pendant dix/quinze ans, mais les lignes bougent.
Aujourd’hui, BHL prononce un truisme et il n’est pas voué aux gémonies habituelles :
« La France ne peut pas chez elle combattre l’islamisme radical, combattre le séparatisme, les mortiers d’artifice tirés contre les forces de police, et ne pas se tenir en même temps aux côtés d’une autre démocratie, une grande démocratie, Israël, qui ne reçoit pas des mortiers d’artifice mais des obus de mortiers réels. Bien sûr qu’elle doit se tenir aux côtés d’Israël. »
Et d’ajouter, à propos des militants LFI & co :
« Ces gens ne s’intéressent aux morts de l’autre bout du monde, et en particulier aux morts musulmans, que lorsqu’ils peuvent en attribuer la responsabilité à Israël… Et il peut y en avoir 10 000 fois plus ailleurs, cela ne les intéresse pas… Ils ont un problème avec Israël et avec les Juifs bien sûr (BFMTV). »
La France n’est plus au centre du monde, elle stagne à sa gauche
Tout le monde n’est pas aussi antisémite (oups, « aveugle ») que le Quai d’Orsay : le chancelier autrichien, Sebastian Kurtz, a fait hisser le drapeau d’Israël sur le toit de sa chancellerie. « Identification avec Israël. Les attaques terroristes contre Israël doivent être condamnées de toutes leurs forces. Ensemble, nous soutenons Israël », a-t-il tweeté.
La République Tchèque a momentanément remplacé le drapeau européen par celui de l’État juif au fronton de certains bâtiments officiels.
La Slovénie l’a hissé sur le bâtiment de son gouvernement et s’est déclarée solidaire.
Le ministre des Affaires étrangères hongrois a posté sur Facebook une condamnation : de
« l’attaque de missiles contre les villes israéliennes menée par des organisations terroristes palestiniennes… et soutenons le droit d’Israël à la légitime défense. »
Le vice-ministre de la Défense japonais a twitté :
« Que feriez-vous si, un jour, plus de 300 missiles étaient soudainement lancés par des terroristes en 24 heures, volant des vies et détruisant des maisons ? Israël a le droit de se défendre contre les terroristes. Qui a été le premier à tirer des roquettes sur des civils ? Notre cœur est avec le peuple d’Israël. »
L’ambassadeur de Pologne en Israël, Mark Magyrowowski, a déclaré son soutien à l’État juif.
Le Secrétaire américain à la Défense Lloyd Austin a téléphoné à son homologue israélien Benny Gantz, pour soutenir « le droit légitime d’Israël de se défendre et de protéger sa population », tout en encourageant la prise des mesures pour restaurer le calme.
Tony Blinken, secrétaire d’État :
« Israël a une charge supplémentaire en faisant le maximum pour éviter des pertes civiles, tout en agissant de plein droit pour défendre sa population. Mais il y a une différence claire et nette entre une organisation terroriste, le Hamas, qui lance aveuglement une pluie de roquettes—ciblant, en fait, des civils—et la réponse défensive d’Israël (Times of Israel). »
Certains médias commencent à se démarquer de l’opinion de Val en 2006
Le Figaro a fait paraître coup sur coup deux opinions pro-israéliennes qui, en d’autres temps (avant l’attentat de Nice, le 14 juillet 2016), eussent valu à leurs auteurs une séance d’exorcisme all inclusive par un envoyé spécial du Vatican.
À propos, saviez-vous qu’il y a, à l’ONU, en sus des 193 États membres, deux entités se partageant le statut spécial d’États-observateurs ? Ce sont, par ordre d’intronisation, le Vatican et la Palestine (qui n’est pas un État, mais le droit commun ne s’applique pas aux Palestiniens).
Fermons la parenthèse.
Le premier iconoclasme est l’éditorial d’Yves Thréard, dans lequel il cite des faits (lesquels sont rarement invités dans Le Monde, Télérama ou Libé) :
« Des millions d’Algériens manifestent, depuis deux ans, dans leur pays à leurs risques et périls pour réclamer la démocratie, mais on n’a pas vu l’ultragauche française lever le petit doigt en leur faveur. Du Mozambique au Mali, des centaines de civils africains sont tués tous les ans par la terreur islamiste, mais Jean-Luc Mélenchon et ses amis n’ont jamais volé à leur secours. En revanche, lorsque la tension monte entre Israéliens et Palestiniens, tous sont là au rendez-vous de la rue française ; pour dénoncer ‘l’oppression’ des seconds, évidemment (le Figaro). »
Et rebelote
Le second outrage au dogme rouge-vert-brun date du lendemain et enfonce le clou. Sous un titre descriptif, mais sacrilège :
« Derrière le soutien de l’extrême gauche au peuple palestinien se cache un antisémitisme latent (le Figaro)»,
Benjamin Sire, compositeur et journaliste, cite et illustre une formule originaire d’outre-Atlantique, qui se vérifie chez nous, à savoir :
Elle pourrait se traduire par « si c’est pas la faute des Juifs, c’est pas de l’info ».
À propos de l’opération actuelle, baptisée « Gardien des murailles », et de son précédent « Bordure protectrice », Sire remarque que
« les guerres, attentats et régimes autoritaires ne suscitent pas de grande émotion chez certains activistes quand le petit Israël ou les Juifs ne sont pas en question, ce qui laisse à penser que le sujet principal n’est pas tant un conflit meurtrier au Proche-Orient, qu’un antisémitisme qui ne cesse de croître sur notre territoire, mais également dans tout l’Occident. »
Ben oui, ce qui va sans dire fait encore plus de bruit en l’écrivant. Et après les faits, il convoque les chiffres. Comme si le débat d’idées était censé intégrer des éléments de réalité concrète !
Sire remarque que, au sein des États membres de l’ONU, 38 conflits sont actuellement en cours (guerres entre États et guerres civiles), dont
« 12 peuvent être considérés comme majeurs à raison du nombre de morts qu’ils font annuellement, tels ceux en Syrie ou au Yémen, celui opposant plusieurs nations africaines à la secte islamiste Boko Haram, ou celui qui ne cesse de secouer l’Afghanistan, et a pris une nouvelle tournure depuis 2015, etc. Nulle trace parmi eux du conflit israélo-palestinien, qui est pourtant celui qui fait le plus de vagues. »
Il a raison : en 21 ans, depuis 2000, il a fait à peu près 10 000 victimes.
Parmi les musulmans qui souffrent en grand nombre, les Syriens sont aux premières loges : en dix ans, au moins 384 000 morts, dont plus de 116 000 civils2. Et alors, les vagues ? Aucune, juste quelques vaguelettes ponctuelles. Et pour les Ouïghours, dont un million d’individus sont internés en « camps de rééducation » sur une population totale de 12 millions, les autres étant soumis aux travaux forcés et les femmes stérilisées de force (BBC) ? Une manifestation pour les soutenir, en juillet 2020, a réuni 300 personnes, au cours de laquelle aucun slogan « Mort aux Chinois » n’a été entendu et l’existence de la Chine n’a pas été contestée (TV5 Monde). L’anti-sinisme n’existe pas, l’antisionisme est un exemplaire unique au monde et le sort des Ouïghours (ou de quelque autre peuple que ce soit) n’empêche de dormir aucun militant acharné à défendre « la Palestine du fleuve à la mer », c’est-à-dire sur l’emplacement passé et présent d’Israël.
Dis-moi qui tu défends et à qui tu défends de se défendre, je te dirai…
Toujours en Benjamin Sire dans le texte,
« les images des enfants massacrés de Gaza (servant le plus souvent de boucliers humains aux cyniques communicants de guerre du Hamas), tout autant que celles des pluies de missiles survolant le territoire israélien et heureusement le plus souvent interceptées, évitant de véritables carnages, sont insupportables aux yeux de tout être humain normalement constitué. Mais qu’en est-il alors de celles de ces dizaines de fillettes tout juste assassinées par la folie des talibans en Afghanistan, qu’en est-il des horreurs absolues perpétrées par l’ensemble des mouvances islamistes ces derniers temps, là encore le plus souvent à l’encontre d’enfants ayant commis pour seul crime que de vouloir s’éduquer, au Pakistan, au Kenya en passant par le Burkina Faso ou le Nigeria ? »
N’allons pas croire que le militant antisioniste moyen se fiche comme de l’an 48 des enfants martyrisés en Afrique ou des enfants soldats entraînés au martyre dès la maternelle dans les deux Palestine. Il y pense peut-être de temps en temps, mais cela ne le concerne pas. Ce qui le motive, l’émeut, le bouleverse, lui donne des envies de meurtre, c’est l’existence d’un État juif. Et pour ajouter l’injure à l’insulte, celui-ci refuse de se suicider pour lui complaire !
Les faits ne pénètrent pas dans le monde où vivent les croyances des antisionistes3
Une vidéo circule sur la Toile, celle d’un journaliste libanais, installé avec des confrères sur un toit d’où ils ont une vue imprenable sur l’immeuble du Renseignement du Hamas (ainsi que d’Al Jazzera et Associated Press), situé à une cinquantaine de mètres et qui va être détruit par Tsahal (Twitter).
Cette vidéo a été signalée par la MENA, dont le journaliste a été impressionné par le calme des journalistes installés là, qui ne portent ni casque ni gilet pare-balles et qui ont, manifestement, eu tout le temps nécessaire pour préparer leurs objectifs. On a effectivement l’impression qu’ils pourraient être conviés à assister à la destruction des bâtiments de Renault, à Billancourt, avant la construction de la Seine Musicale.
Mais ils sont à Gaza, au milieu d’une guerre qui fait plus de bruit dans nos médias que les 38 autres conflits dont les morts sont dix fois, cent fois plus nombreux.
Les journalistes qui couvrent les conflits, ailleurs dans le monde, risquent leur vie. Pas ceux-là. Ils font confiance à la technologie de Tsahal et savent qu’ils ne risquent rien, car les Israéliens préfèrent avorter une opération que tuer un civil.
« Et les Israéliens ont besoin de deux heures pour s’assurer qu’ils ne vont blesser aucun Gazaoui en démolissant un édifice public. Aucun. Zéro. Parce qu’ils ne haïssent personne. Ils font ce qu’ils jugent nécessaire afin de dissuader les terroristes islamiques de tirer sur leurs familles.4 »
Ce fait-là ne pénétrera jamais le cerveau d’un antisioniste primaire : sa haine est son oxygène, sa raison d’être, son statut social, sa colonne vertébrale.
Le deux poids deux mesures : une règle unique appliquée à un seul État
Ceux qui font semblant de croire qu’il s’agit d’un conflit territorial, dont la résolution apporterait la paix mondiale, savent bien qu’en réalité, la seule solution à ce conflit serait la disparition pure et simple d’Israël et des Juifs. Le Hamas le dit textuellement dans sa charte (Sénat).
Le monde (le canard boiteux, mais aussi « les chancelleries ») trouve normal que 20 % de la population israélienne soit arabe et que tout État palestinien a vocation à être Judenrein. La parité et l’égalité, qui sont le fondement d’Israël, ne s’appliquent pas à lui, (dé) considéré comme le Juif des nations.
Lorsqu’il a voté sa loi État-nation, qui faisait de lui l’égal de la France, la voix de celle-ci s’est indignée parce que cette loi
« définit ainsi Israël comme l’État-nation du peuple juif, le foyer du peuple juif, où le peuple applique son droit naturel, culturel religieux, historique. Également, le droit à l’autodétermination, c’est-à-dire le droit de choisir leur État et ses modalités, est unique au peuple juif (France Culture). »
En remplaçant « juif » par « français », n’arrive-t-on pas à la définition de l’État français ? « Oui-mais-c’est-pas-pareil », répondront les sionistophobes, dont on reconnaît précisément l’antisémitisme à ce « oui, mais ». Dès qu’on prouve irréfutablement la fausseté d’un de leurs arguments, ils se rabattent sur un autre grâce à ce « oui, mais », qui est leur signature. Un quart des milliers de roquettes lancées par le Hamas retombent à Gaza même et font des victimes civiles ? « Oui, mais les Israéliens les auraient tuées s’ils avaient pu. »
« Les cons sont plus nombreux que les autres. Si vous êtes dans la minorité, évitez-les, car vous n’en viendrez jamais à bout »,
conseillait souvent à sa directrice de la communication un patron qui avait lu Audiard. En effet, le Maître conseillait :
« Faut pas parler aux cons, ça les instruit. »
Liliane Messika (aidée de Michel Audiard), MABATIM.INFO
1 Dans feu www. Primo-info.org
2 Selon un bilan publié en 2020 par l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (l’Express)
3 Marcel Proust : « Les faits ne pénètrent pas dans le monde où vivent nos croyances ».
4 http://www.menapress.org/ L’image de la guerre (info # 011505/21)