Vu sur le site de InfoEquitable – Image : CC BY 2.0 Jose Mesa, Flickr
En janvier 2015, une équipe de journalistes professionnels a réalisé un travail de contre-enquête sur les dépêches de l’Agence France-Presse traitant du conflit israélo-palestinien. Le résultat de ce travail a été soumis à la direction de l’AFP qui a été contrainte de reconnaître que de nombreux dérapages et entorses à la déontologie contrevenaient gravement aux principes éthiques que l’agence française s’était elle-même fixée.
Ce rapport, rédigé pour le compte d’une institution juive, n’a jamais été rendu public mais a fait l’objet de discussions avec la direction de l’AFP qui s’est engagée à l’époque à faire preuve de la plus grande vigilance pour bannir de ses dépêches toute propagande basée sur des informations tronquées ou mensongères.
L’extrait de ce rapport que InfoEquitable révèle aujourd’hui concerne trois affaires lors desquelles l’armée israélienne avait été accusée faussement d’avoir tué des civils palestiniens à Gaza. Un sujet toujours d’actualité, comme l’illustre la nouvelle accusation similaire portée contre Israël début septembre 2016 et dont InfoEquitable a analysé le traitement médiatique : la source de l’information était à nouveau la même que celle mise en cause dans l’affaire de 2013 citée dans le rapport.
Cet extrait permet de mieux comprendre et d’analyser les mécanismes de la désinformation anti-israélienne et les conditions dans lesquelles cette désinformation est diffusée auprès du grand public.
Document InfoEquitable :
Les civils et enfants tués sans discernement par l’armée israélienne
L’armée israélienne est accusée depuis des années d’ouvrir le feu sans discernement et de manière disproportionnée à l’encontre des civils palestiniens, notamment les adolescents et les enfants. L’Agence France-Presse rend régulièrement compte d’incidents dans lesquels des civils sans armes ont été blessés ou tués par des tirs de soldats israéliens.
Cependant, dans plusieurs cas, il est apparu que les sources palestiniennes de l’AFP n’avaient pas délivré une information exacte, que les morts ou les blessés n’avaient pas été atteints par des tirs israéliens. Dans l’un des cas relevés, l’adolescent décrit comme mort était bien vivant et exempt de toute blessure.
L’AFP ne parait pas avoir tiré toutes les conséquences de ces tentatives de manipulations de l’information qui posent de sérieuses questions sur la crédibilité des sources palestiniennes, y compris médicales, notamment celles basées à Gaza.
Loin de considérer désormais ces sources comme peu fiables, l’AFP continue de rendre compte fidèlement des informations qu’elles lui communiquent, y compris dans les cas les plus douteux.
Plus grave encore, lorsque la véracité de certaines informations a été mise à mal, l’AFP a procédé parfois à des manipulations de rectificatifs dont le seul but était manifestement de tenter de masquer la supercherie.
1) Le cas de Mohamed al-Fermawi, 30 mars 2010
Le 30 mars 2010, l’AFP annonce qu’un jeune palestinien de 15 ans a été tué par des tirs israéliens lors d’une manifestation pacifique à Gaza, marquant la commémoration de la « Journée de la terre ». A l’appui de cette information, l’AFP cite des « sources médicales palestiniennes » à Gaza.
Se basant sur ces sources, l’AFP donne des précisions sur la mort de l’adolescent:
Mohamed Zeid-al-Fermawi, 15 ans, a été abattu par des tirs israéliens alors qu’il s’approchait de la clôture de sécurité séparant l’enclave palestinienne du territoire israélien, près de l’aéroport désaffecté de Gaza, à l’est de la ville de Rafah, a déclaré à l’AFP Moawyia Hassanein, le chef des services d’urgences palestiniens de Gaza ».
La scène décrite est terrible car l’on imagine aisément la brutalité, pour ne pas dire la cruauté, des soldats israéliens tirant sur un civil inoffensif coupable à leurs yeux de s’être trop approché d’une barrière. La source parait d’autant plus incontestable qu’elle est médicale et donc a priori qu’on ne peut la soupçonner de se livrer à un travail mensonger de propagande.
Mais cinq jours plus tard, le 4 avril 2010, l’adolescent réapparaît vivant. L’AFP en fait tout naturellement état dans une longue dépêche:
« Un Palestinien donné pour mort après des tirs israéliens réapparait à Gaza »
Un Palestinien de 15 ans, porté disparu et présenté comme tué par des tirs israéliens en début de semaine dans la bande de Gaza, a réapparu chez lui sain et sauf ce week-end après avoir été détenu en Egypte.
Mohammed Zeid al-Fermawi, 15 ans, a expliqué dimanche à l’AFP qu’il s’était rendu lundi dernier avec des amis dans un aéroport désaffecté de Gaza, tout près de la zone frontalière avec Israël et l’Egypte, afin de « s’amuser ».
Les jeunes Palestiniens ont alors découvert un tunnel de contrebande vers l’Egypte et l’ont emprunté avant de se faire promptement arrêter par les forces de sécurité égyptiennes, de l’autre côté de la frontière, a raconté l’adolescent. Ils sont restés plusieurs jours en détention en Egypte.
Le lendemain, mardi, les services d’urgence palestiniens à Gaza et les médias locaux rapportaient que Mohammed Zeid al-Fermawi avait été tué par des balles israéliennes…..
A ce stade, l’AFP remplit sa mission puisqu’elle publie sans délai un rectificatif de l’information du 30 mars.
Cette affaire met en revanche gravement en cause la sincérité des médecins des services d’urgences de Gaza. Dans le cas présent, leur bonne foi ne saurait-être retenue car, comme le précise l’Agence France-Presse dans sa dépêche du 4 avril, aucun manifestant n’avait été tué lors de la manifestation du 30 mars, aucun corps atteint de balles n’est jamais arrivé ce jour-là à l’hôpital de Gaza, et aucune confusion sur l’identité d’une éventuelle victime ne peut-être plaidée. Il est manifeste dans ce cas-là que le chef des services d’urgences, le Dr Moawyia Hassanein, a cherché à intoxiquer les médias, l’AFP au premier chef.
Cette manipulation n’a d’ailleurs pas été sans résultats, loin de là. Si l’on en juge par les statistiques retrouvées sur « Google news« , la première dépêche du 30 mars faisant état de la mort de l’adolescent palestinien sous les balles israéliennes a été diffusées par 308 sites internet, parmi lesquels les sites des plus grands journaux francophones. Le rectificatif, dévoilant la supercherie des médecins de Gaza, n’a été diffusé que par 29 sites. On mesure en l’espèce les dégâts que peuvent causer dans l’opinion publique la diffusion de fausses informations, même lorsqu’elles sont rectifiées ultérieurement.
Avant même l’affaire Fermawi, les journalistes de l’Agence France-Presse avaient déjà, il faut le préciser, un certain nombre d’éléments susceptibles de les inciter à accueillir avec précaution les informations communiquées par le Dr Hassanein.
En janvier 2009, lors de la première opération militaire israélienne sur Gaza, l’AFP avait publié une dépêche intitulée « La macabre comptabilité du docteur Hassanein à Gaza » dans laquelle elle dressait un portrait en haut en couleur du chef du services des urgences de Gaza. La dépêche décrivait notamment le Dr Hassanein comme un militant engagé dans la défense de la cause palestinienne :
Le docteur Hassanein est devenu l’incontournable interlocuteur des médias arabes et internationaux lorsque il s’agit de connaître le nombre de morts et des blessés que font les attaques israéliennes lancées le 27 décembre dans la bande de Gaza.
Communicateur aguerri par des années de violences meurtrières, il prend lui-même l’initiative de contacter la presse lorsque le bilan de l’offensive israélienne franchit un seuil ou fait un bond spectaculaire (…) Désignant chaque mort par le terme « martyr » le Dr Hassanein n’hésite pas à se lancer dans des élans de patriotisme lorsqu’il parle aux médias locaux.
L’affaire Fermawi aurait du achever de convaincre le bureau de l’AFP à Jérusalem de prendre avec la plus grande circonspection les informations communiquées par les services d’urgences de Gaza.
D’autres événements survenus ultérieurement montrent au contraire que l’AFP n’a pas fait preuve d’une vigilance renforcée en la matière.
2) Le cas de Barak al-Moughrabi, 14 mars 2012
Le 14 mars 2012, l’AFP annonce à 9 h 54 la mort d’un enfant palestinien en ces termes :
« Gaza: un enfant palestinien succombe à ses blessures, bilan de 26 morts (Palestiniens) »
Un enfant a succombé mercredi à ses blessures subies lors de la confrontation entre Israël et les groupes armés palestiniens, portant à 26 le nombre de morts en quatre jours, a indiqué le porte-parole des services d’urgence palestiniens.
Baraka al-Moughrabi, grièvement blessé samedi lors d’un raid aérien israélien contre la ville de Gaza, a succombé mercredi », a précisé à l’AFP Adham Abou Selmyia.
La dépêche sera reprise dans la matinée par de très nombreux sites internet dont celui du Figaro qui la titrera « Gaza: un enfant palestinien meurt », en attribuant la responsabilité de la mort de cet enfant aux Israéliens.
Mais à la mi-journée, l’agence américaine Associated Press (AP), publie une version totalement différente de l’événement. Selon l’enquête du journaliste de l’AP, qui a recueilli le témoignage de la famille et des proches de la victime, Baraka al-Moughrabi avait été blessé quelques jours auparavant, non dans le bombardement israélien, mais lors des obsèques de l’un des combattants tués. L’enfant avait été malencontreusement touché d’une balle tiré en l’air à titre d’hommage par l’un des miliciens accompagnant le cortège funèbre du djihadiste.
Le démenti alambiqué de l’AFP
La version de l’Associated Press étant manifestement la bonne, l’AFP publie à 14 h 42 une nouvelle dépêche titrée ainsi :
« Gaza: décès d’un enfant palestinien blessé lors de funérailles (Palestiniens) »
et débutant par le paragraphe suivant:
« Un enfant de Gaza a succombé mercredi à ses blessures subies lors de funérailles d’un des 25 palestiniens tués lors de la confrontation et les groupes armés palestiniens, a-t-on appris de sources médicales et auprès de la famille ».
Ce n’est qu’au deuxième paragraphe que l’AFP ajoute :
« Dans un premier temps, le porte-parole des services d’urgence dans le territoire palestinien gouverné par le Hamas, Adham Abou Selmyia avait affirmé à l’AFP que Baraka al-Moughrabi, 7 ans, avait été blessé dans un raid aérien israélien. Il est ensuite revenu sur cette version, incriminant des « informations inexactes » de l’hôpital ».
En violation de toutes les règles, l’AFP ne publie aucune dépêche rectificative pour annuler la dépêche erronée du matin.
Le titre de la nouvelle dépêche diffusée à 14 h 42, ainsi que le lead (premier paragraphe, essentiel dans la construction d’une dépêche) conduit légitimement le lecteur à considérer qu’il s’agit d’un autre cas.
Il faut attendre le deuxième paragraphe (que beaucoup de journalistes ne verront pas) pour que la vérité soit rétablie.
Le site Internet du Figaro, laissera figurer toute la journée et les jours suivants la première dépêche du matin accusant les Israéliens d’être à l’origine de la mort de l’enfant.
Pour quelle raison inexplicable l’AFP n’a-t-elle pas annulé et remplacé, comme elle s’en fait l’obligation, la dépêche gravement erronée, si ce n’est pour maintenir l’accusation infondée à l’encontre des Israéliens et tenter de couvrir ce qui semble bien être une nouvelle tentative de manipulation de l’information par les services d’urgences palestiniens de Gaza?
3) La mort de l’agriculteur Mustafa Abu Jarad, le 14 janvier 2013
Le 14 janvier 2013, l’AFP annonce qu’un Palestinien a été grièvement blessé par l’armée israélienne à Gaza. L’agence française se base une nouvelle fois sur des informations du service des urgences palestinien.
La dépêche de 15 h 05 indique :
« Un Palestinien blessé par des tirs israéliens dans le nord de Gaza (urgences) »
Un Palestinien a été grièvement blessé lundi par des tirs israéliens dans le nord de la bande de Gaza, près de la frontière avec Israël, ont annoncé les services des urgences du territoire palestinien gouverné par le Hamas.
« Un agriculteur palestinien de 21 ans a été grièvement blessé à la tête par balles par les forces israéliennes au nord de Beit Lahya », a-t-on précisé.
Interrogé, l‘armée israélienne s’est refusée à tout commentaire dans l’immédiat.
A 19 h 34, l’AFP annonce la mort de l’agriculteur palestinien :
« Un Palestinien meurt après avoir été blessé par l’armée israélienne à Gaza (sources médicales) »
Un Palestinien blessé par les forces israéliennes dans le nord de la bande de Gaza lundi est décédé des suites de ses blessures, a indiqué un responsables des services médicaux à l’AFP. Le porte-parole du ministère de la Santé du Hamas, Achraf al-Qudra, avait un peu plus tôt identifié la victime comme étant un agriculteur palestinien de 21 ans, grièvement blessé à la tête par balles par un tir israélien au nord de Beit Lahya, non loin de la frontière avec Israël.
L’armée israélienne s’est refusée à tout commentaire dans l’immédiat.
Le traitement de la même information par Reuters :
L’AFP soutient encore en début de soirée (19 h 34) que l’armée israélienne « se refuse à tout commentaire. »
Or, dès le milieu de l’après midi (3.51 pm), l’agence anglaise Reuters avait diffusé une dépêche depuis Gaza indiquant le démenti formel des Israéliens :
« Palestinian killed in Gaza, Israel denies involvement »
Mon, Jan 14 2013
GAZA (Reuters) – Palestinian medical officials accused Israeli soldiers of killing a farmer in the Gaza Strip on Monday, but a military spokeswoman denied any Israeli involvement.
Mustafa Abu Jarad was shot in the head in the town of Beit Lahiya on the border with Israel, said Gaza’s health ministry, run by the territory’s Islamist Hamas rulers.
The 21-year-old was taken to Shifa hospital but died later, said doctors.
An Israeli military spokeswoman said officials had checked « and apparently the incident is not related to the Israeli army« .
A source speaking on condition of anonymity said Israel suspected the man was shot by a fellow palestinian.
Lorsque l’Agence France Presse affirme à 19 h 34 ne pas être en mesure de fournir la version de l’armée israélienne – qui dément toute implication – elle ne dit pas la vérité.
Reuters a pu joindre le porte-parole de l’armée israélienne dès 15 h 51 (il n’a pas été possible, malgré la démarche effectuée au téléphone auprès du bureau parisien de l’agence Reuters, de déterminer si l’heure indiquée est celle de Gaza ou de Londres. Même dans le cas le plus tardif (heure de Londres) la dépêche aurait été envoyée à 16 h 51 (heure de Paris), soit plus de deux heures et demi avant que l’AFP n’affirme que « l’armée israélienne s’est refusé à tout commentaire« .
La diffusion du démenti tardif de l’AFP :
Le lendemain, mardi 15 janvier, plus de 17 heures après Reuters, l’AFP fait état du démenti formel de l’armée israélienne.
Mais cette diffusion va être effectuée en violation totale des règles fixées par l’AFP.
Le démenti sera en effet inclus à la fin d’une dépêche traitant… d’un autre événement!
10 h 19, l’AFP diffuse une dépêche titrée :
« L’armée israélienne découvre un tunnel entre la bande de Gaza et Israël »
Suit un long texte :
« Un tunnel destiné à permettre des infiltrations de Palestiniens en territoire israélien depuis la bande de Gaza a été découvert lundi par des soldats israéliens, a indiqué mardi l’armée israélienne. « Hier, (lundi 14 janvier), des soldats de l’armée israélienne ont découvert l’entrée d’un tunnel creusé en territoire israélien au cours d’une opération de routine menée près de la clôture de sécurité dans la partie sud de la bande de Gaza… (…)
Ce n’est qu’en toute fin de dépêche et noyé le texte que l’AFP indique :
« Une porte-parole militaire israélienne a par ailleurs démenti toute responsabilité de l’armée israélienne dans la mort d’un Palestinien lundi dans la bande de Gaza . Les services médicaux dans le territoire palestinien gouverné par le Hamas avaient affirmé lundi qu’un Palestinien blessé par les forces israéliennes dans le nord de la bande de Gaza était décédé des suites de ses blessures. « Des vérifications ont été effectuées sur le terrain et l’incident n’est pas lié à une quelconque activité de l’armée israélienne », a indiqué la porte-parole. Un porte parole des services d’urgences, Achraf al-Qoudra avait identifié lundi la victime comme un agriculteur palestinien de 21 ans, grièvement blessé à la tête par un tir israélien au nord de Beit Lahya, près de la frontière avec Israël.
Trois jours plus tard, l’AFP censure à nouveau ce démenti
L’AFP a accordé une place si discrète au démenti de l’armée israélienne, qu’elle l’a manifestement oublié elle-même et n’en tient plus compte quelques jours plus tard.
Le 18 janvier, un incident similaire – tout aussi invérifiable – est à nouveau rapporté par les services d’urgences palestiniens.
L’AFP titre :
« Un jeune Palestinien blessé par des tirs israéliens dans la bande de Gaza »
Un Palestinien de 17 ans qui s’était approché de la frontière a été blessé à une jambe par des tirs israéliens près de Beit Lahiya, dans le nord de la bande de Gaza, a-t-on appris de sources médicales. Les soldats ont tiré en l’air avant de viser les jambes de l’adolescent, qui a été hospitalisé à Beit Lahiya, selon ces sources.
Aucun commentaire n’a pu être obtenu dans l’immédiat auprès de l’armée israélienne.
Lundi, un agriculteur palestinien de 21 ans avait été mortellement touché à la tête par les forces israéliennes près de Beit Lahiya.
Depuis des années, il n’y à guère de semaines où des sources palestiniennes affirment que des civils désarmés (adolescents, agriculteurs, pêcheurs..) auraient été la cible de tirs indiscriminés de la part de l’armée israélienne.
Les trois cas évoqués plus haut, ne sont que quelques exemples parmi d’autres du caractère extrêmement douteux des informations communiquées par les services de santé palestiniens, notamment ceux de Gaza dont tous les journalistes savent qu’ils sont inféodés au Hamas.
En dépit de ces cas avérés de manipulation de l’information par la propagande palestinienne, l’Agence France-Presse continue à diffuser sans plus de précaution des informations similaires communiquée par les services de secours palestiniens, sans procéder aux vérifications nécessaires.
Plus préoccupant encore, il semble établi, qu’à plusieurs reprises, l’AFP a tardé ou même passé sous silence les démentis israéliens, et a eu recours à des procédés totalement contraires aux règles déontologiques afin de couvrir les mensonges des sources palestiniennes.
Ces dysfonctionnements dans le circuit de l’information sont d’autant plus inquiétants qu’ils alimentent l’un des thèmes centraux de la propagande palestinienne.
Depuis des années, les Palestiniens mènent des campagnes auprès des médias internationaux accusant l’armée israélienne de tuer de sang-froid et sans raison des civils, en particulier des enfants et des adolescents.
Ces campagnes de diabolisation d’Israël et d’incitation à la haine ont eu un impact majeur en Europe et en France et n’ont pas été sans influence dans l’apparition d’un antisionisme violent qui a conduit à des actes et des crimes antisémites.
Pour mémoire, on rappellera, les paroles de Mohammed Merah, rapportées par les policiers avant qu’il ne fût abattu par ces deniers, en mars 2012 à Toulouse. Pour justifier l’assassinat de plusieurs enfants juifs de l’école Ozar Hatorah, le djihadiste français avait affirmé vouloir « venger la mort des enfants palestiniens tués par Tsahal. »