Les Koupoth ‘holim (caisses de maladie, en fait, les grands organismes préposés à la santé dans le pays, proposant tous les services adéquats, médecins, infirmières, etc.) vont commencer sous peu à effectuer des vérifications sérologiques généralisées dans le pays. On espère ainsi savoir qui a été en fait infecté et qui ne l’a pas été. Ceci pourrait d’alléger les précautions pour une bonne partie du public : les personnes qui ont déjà souffert du virus sont censées ne plus avoir à le redouter !
La question est de savoir, toutefois, à quel point ces vérifications sont certaines. En France, par exemple, on doute pas mal de la validité des résultats : à la fin du mois de mars, le gouvernement français avait annoncé que la France se doterait de tests sérologiques. Depuis, les choses ne semblent pas avoir beaucoup bougé. Et pour cause, aucun test en cours de conception n’a été approuvé par les autorités sanitaires pour le moment.
Le problème de ces tests semble être la fiabilité et plus précisément leur sensibilité. « Certains d’entre eux ont 40 % de faux négatifs », a annoncé Olivier Véran dans la même conférence de presse. C’est-à-dire que quatre tests sur dix ne détectent pas d’anticorps alors qu’ils sont présents.
Une étude scientifique prépubliée a passé au crible neuf tests immunologiques développés au Danemark. Trois d’entre eux ont montré une sensibilité située entre 67 et 93 % et une spécificité entre 93 à 100 %. De leur côté, les POC démontrent une sensibilité située entre 80 et 93 % et une spécificité entre 80 et 100 %. Mais ils n’ont été testés que sur une trentaine de personnes, ce qui est insuffisant pour les homologuer. Il faudrait les éprouver sur des milliers de personnes atteintes du Covid-19 et sur autant de personnes saines.
Cette méthode de sérologie n’est pas spécifique au corona, mais est utilisé depuis une dizaine d’années pour vérifier la présence de nombre de virus et d’éléments dangereux.
Il est question pour l’instant de l’arrivée de quelques 250.000 tests, destinés tout d’abord aux médecins, et aux personnes émanant des groupes sensibles, personnes âgées et autres, le tout se faisant de manière volontaire, non obligatoire. Les réponses sont obtenues après 40-50 minutes d’attente.