Les Juifs et le diamant, une vieille histoire

Les Juifs et le diamant, une vieille histoire

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Belgique. Comment Anvers est devenue la capitale mondiale du diamant.

Aujourd’hui, 70 % des diamants du monde passent par le quartier des diamantaires d’Anvers. Une histoire qui a débuté au XIXe siècle, dans l’arrière-salle d’un modeste café, et qui s’étend à présent aux ruelles du quartier de la gare où s’échangent chaque année pour 26 milliards de dollars de diamants.

Avec 1 700 entreprises de diamants et 4 500 diamantaires, le quartier des diamantaires d’Anvers voit passer plus de richesses que les autres. Fondé au XVe siècle, constitué de quelques ruelles sombres proches de la gare enclavées dans un petit kilomètre carré, le quartier, surnommé “One Square Mile”, ne paie pas de mine.

Pourtant, les premiers flux de diamants y apparaissent en 1886. Les tables de l’arrière-salle du café Flora servent de centre d’analyse, et la découverte des mines sud-africaines ces années-là décuple la quantité de pierres précieuses qui transitent par la ville flamande. Les pionniers des diamantaires belges fondent officiellement le Diamond Club en 1893, le premier espace de convergence mondial des diamants, où s’échangent encore aujourd’hui les grosses pierres taillées.

Les Juifs orthodoxes

À l’époque, beaucoup parmi les experts portent un chapeau de feutre noir, signe distinctif de la communauté juive. En effet, expulsés d’Espagne puis du Portugal, les Juifs sont arrivés à Anvers dès le XVe siècle.

En 1904, la première véritable Bourse du diamant voit le jour. C’est la Beurs voor Diamanthandel, toujours localisée dans le seul édifice un peu cossu du quartier des diamantaires, de style néoclassique. Les marchés s’y scellent sans contrat écrit, par une poignée de main et avec la même formule hébraïque, toujours emblématique du secteur de nos jours : “Mazal u’bracha !” ou “Mazal !”, qui signifie “Marché conclu !” ou “Bonne chance !”.
Aujourd’hui, Anvers rassemble au total quatre Bourses aux diamants avec, en plus de l’historique, la Diamantclub van Antwerpen, la Vrije Diamanthandel et l’Antwerpsche Diamantkring.
La Première Guerre mondiale est un coup dur pour la ville, qui perd la plupart de ses flux de pierres précieuses au profit de sa concurrente Amsterdam. Les Pays-Bas sont restés neutres dans le conflit.
Après la guerre, le gouvernement belge s’emploie à relancer la cité flamande par des avantages fiscaux, des réglementations allégées et des salaires inférieurs à ceux pratiqués dans la capitale néerlandaise, ce qui permet de rebâtir un écosystème de plus de 10 000 ouvriers répartis dans environ 160 tailleries.

Les nazis réquisitionnent les diamants

Puis après la Première, c’est la Seconde Guerre mondiale qui perturbe le commerce anversois. À partir de 1942, 65% des Juifs d’Anvers seront déportés, dont un certain nombre de diamantaires, et l’Allemagne nazie réquisitionne les stocks de diamants…

Dans les années 1960, le business repart : trois écoles diamantaires voient le jour, les quatre Bourses diamantaires ne désemplissent pas, et environ 30 000 tailleurs font vivre l’industrie. L’activité liée aux diamants a lieu dans le quartier dédié, mais aussi dans la Campine, en périphérie de la ville.

Par la suite, dans les années 1970, c’est la concurrence de l’Inde qui fait mal à la cité anversoise. À Bombay, des milliers de lapidaires – artisans qui taillent et gravent les pierres précieuses – polissent les restes des tailleries anversoises, achetés à prix bas. Tout d’abord, cet afflux de pierres est bénéfique pour Anvers. De 1977 à 1979, un diamant sans défaut de 1 carat passe de 8 500 à… 63 000 dollars ! Mais, ensuite, la bulle spéculative finit par exploser.

Le casse du siècle

À partir de cette époque, Anvers se dote d’une forte communauté indienne de diamantaires. À ce jour, sur les dix premiers diamantaires anversois, six sont indiens. Des Arméniens et des Libanais ont également rejoint la bande.

Aujourd’hui, la moitié de l’approvisionnement mondial en diamants taillés et 85 % des diamants bruts déferlent sur les tables des experts anversois. Chaque jour, ce sont 500 000 carats qui sont examinés, soit plus de 26 milliards de dollars de diamants chaque année.

Des sommes folles qui attirent sans surprise les convoitises. Dans la nuit du 15 au 16 février 2003, l’Antwerp World Diamond Centre a été victime d’un cambriolage. Pendant cet événement, surnommé le “casse du siècle”, les voleurs ont dérobé le contenu de 123 des 160 coffres-forts en présence, sans que les systèmes d’alarme ne se déclenchent. Le butin, qui contenait aussi de l’or et des bijoux, a été estimé à 180 millions d’euros.

L’industrie israélienne du diamant est un acteur important de la production de diamants taillés en gros dans le monde.

Infrastructure

Complexe d’affaires de Ramat Gan, plateforme de l’industrie diamantaire. Cette industrie est concentrée autour du District du diamant dans le quartier d’affaires de Ramat Gan, près de Tel Aviv en Israël. Le complexe est constitué de 4 tours interconnectées par des passerelles. L’intégralité des opérations commerciales se fait dans ce complexe de bureaux.

Principes

L’industrie israélienne du diamant garantit que tous ses diamants sont fabriqués naturellement à 100 %. Elle participe au Processus de Kimberley, certification d’authenticité et de contrôle, qui limite notamment l’introduction de diamants de conflits depuis les pays producteurs des pierres brutes vers le marché international des diamants2.

Histoire

Depuis le xve siècle quand un juif d’Anvers, Lodewyk van Berken, inventa le scaif (en) pour permettre des tailles symétriques du diamant et permettre ainsi davantage d’éclat et la popularisation des diamants, la taille fait partie des métiers traditionnels des communautés juives de diaspora.

Quand en 1937, la première usine de polissage de diamants ouvrit ses portes à Petah Tikva, elle marqua le début de ce qui allait devenir l’industrie israélienne du diamant. Après la Déclaration d’indépendance de l’État d’Israël en 1948, l’économie israélienne s’est tournée de plus en plus vers les consommateurs et l’industrie israélienne a profité de la crise mondiale du diamant dans les pays touchés par la seconde guerre mondiale. La part du marché israélien a continué à progresser régulièrement, devenant incontournable au niveau international.

En Israël, des géologues ont découvert un minéral plus dur que le diamant.

Un minéral précieux de type saphir – jusque là connu pour être présent uniquement dans l’espace – vient d’être découvert sur Terre par une compagnie minière israélienne du nom de Shefa Yamim.

Le PDG de la société, Abraham Taub, a déclaré que le minéral avait été découvert dans une roche volcanique dans la vallée de Zevulun, dans le nord d’Israël. Le minéral exceptionnel, plus dur que le diamant, a été baptisé « Carmel Sapphire™ », et il a été reconnu et approuvé par l’International Mineralogical Association.

Un minéral extrêmement rare, plus dur que le diamant

Shefa Yamim a découvert le Carmel Sapphire™ lors de l’extraction de roches volcaniques dans la vallée de Zevulun, dans le nord d’Israël, près du Mont Carmel. Le rarissime minéral était incrusté dans du saphir. Du fait du lieu de sa découverte (le Mont Carmel) et des minéraux qu’il contient (titane, aluminium et zirconium) le minéral a été nommé « carmeltazite » (notre photo), l’autre nom du Carmel Sapphire™. Le carmeltazite a une composition chimique et un aspect semblables à ceux du saphir et du rubis, mais il ne ressemble à aucune autre pierre précieuse au monde. Pour cause, jusqu’ici on ne l’avait identifié que dans l’espace.

Après les tests de densité, les experts ont pu établir que le carmeltazite est plus dur que le diamant. On le trouve piégé avec ou dans les fissures de pierres précieuses, dans la roche volcanique du mont Carmel, ce qui rend son identification et son extraction extrêmement difficiles. Les experts pensent que le Carmel Sapphire™ a été créé dans le Crétacé par des explosions volcaniques en Israël le long de la crête du Carmel où se trouvaient quelque 14 évents volcaniques crachant constamment de la lave qui érodait et inondait la Méditerranée.

Le carmeltazite est généralement de couleur noir, bleu à vert ou orange-brun. La plus grosse pierre de ce minéral trouvée à ce jour est de 33,3 carats.

Une pierre précieuse qui vaut son pesant d’or

Après examen, la commission des nouveaux minéraux de l’International Mineralogical Association a approuvé le Carmel Sapphire™ comme nouveau minéral. Bien que l’approbation de nouveaux minéraux par cette commission ne soit pas quelque chose de rare, le cas du Carmel Sapphire™ a particulièrement attiré l’attention en raison de son extraordinaire rareté. Shefa Yamim a listé un certain nombre d’endroits le long du Mont Carmel où de futures excavations seront menées pour tenter de trouver d’autres Carmel Sapphire™. Mais la tâche s’annonce colossale vu que le précieux minéral est encore plus difficile à trouver que le diamant.

En ce qui concerne la valeur du Carmel Sapphire™ sur le marché des pierres précieuses, Abraham Taub, CEO de Shefa Yamim, a déclaré que “les prix des pierres précieuses sont généralement fonction de leur rareté”. En d’autres termes, si le carmeltazite arrivait sur le marché des pierres précieuses, son prix serait plus élevé que ceux de toutes les pierres existantes.

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