Les habitants d’Anvers en panique : un Chabbath sans ‘érouv dans la communauté orthodoxe

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Les membres de la communauté orthodoxe d’Anvers, habitués à un érouv scrupuleusement conforme à la halakha, ont été plongés dans la confusion lorsque le fil de l’érouv s’est rompu, et que les rabbanim ont décrété qu’il était interdit de transporter des objets. Comment les organisateurs de célébrations et de kidouchim ont-ils géré la situation ? Et que s’est-il passé vers minuit le soir de Chabbath ? Tous les détails sur cette scène dramatique.

Be’hadré ‘Harédim – Moshé Weisberg

Un Chabbath sans précédent s’est déroulé dans la communauté orthodoxe d’Anvers, en Belgique, après une véritable crise survenue quelques heures avant l’entrée du Chabbath. Le fil de l’érouv entourant le quartier orthodoxe de la ville s’est rompu.

Bien que des problèmes aient été signalés dès lundi, il a été confirmé vendredi après-midi, après inspection, que le fil était rompu. L’érouv d’Anvers, célèbre pour sa stricte conformité à la halakha depuis près d’un siècle, est soutenu par les écrits des plus grands décisionnaires, dont le Avnei Nézer.

Le fil de l’érouv est intégré au réseau de fils électriques de la ville, dont certains sont utilisés par les tramways. La rupture de l’un de ces fils a plongé la communauté dans l’hystérie, car les habitants s’appuient sur l’érouv pour transporter des objets le Chabbath.

Le secrétaire de la communauté a envoyé un message audio aux habitants pour les informer qu’il n’y aurait pas d’érouv ce Chabbath et qu’il serait interdit de transporter des objets. La nouvelle s’est rapidement propagée, suscitant une grande inquiétude, notamment parmi les organisateurs de célébrations et de kidouchim.

Le rav Schiff a d’abord proposé de réaliser un érouv hatséroth avec une boîte de matsoth, permettant ainsi aux résidents d’un même immeuble de transporter des objets dans les cours communes, mais sans réciter de bénédiction. Concernant les célébrations et les kidouchim, le rav a interdit le transport des plats, même par un non-juif.

À Anvers, il est courant que des non-juifs transportent, avec de grands chariots, les marmites de kugel et de tcholent depuis les fours jusqu’aux lieux des kidouchim, environ une demi-heure avant leur début. Toutefois, pour les mariages ou grands événements dans des salles de réception, il a été permis d’utiliser les services des non-juifs pour transporter les repas de Chabbath, en raison de la nécessité.

Pour les enfants et bébés nécessitant l’assistance de leurs parents, il a également été autorisé de demander à un non-juif de transporter les poussettes. Par ailleurs, le rav Pinchas Leibush Padwa, président du Beth Din Shomré HaDat, a publié des instructions spécifiques, y compris une vidéo expliquant comment porter une clé avec un gartel (ceinture spéciale).

Le Chabbath a débuté à 16h16, mais peu avant, R. Moshe Greenhaut et les membres de l’organisation « ‘Haverim » d’Anvers ont annoncé qu’ils avaient réparé l’érouv. Malgré cela, dans les synagogues, les fidèles s’étaient déjà préparés à l’interdiction de transporter.

Les réparations ont été effectuées indépendamment des services municipaux, qui n’avaient pas pris en charge la réparation. Les membres de « ‘Haverim » ont vérifié minutieusement les fils endommagés. Cependant, des rabbanim de Belz présents sur place ont remarqué un problème avec une structure verticale (le’hi) et ont demandé à des non-juifs de la corriger. Ce n’est qu’à minuit que la municipalité a terminé la réparation, et la rumeur s’est répandue que l’érouv était à nouveau valide. Malgré cela, de nombreux habitants ont choisi de ne pas transporter, par crainte d’un problème non résolu.

Les responsables locaux, interrogés par le site « Be’Hadrei Haredim », ont salué le travail rapide de l’organisation « ‘Haverim ». Un porte-parole a déclaré : « Ce Chabbath, tout le monde a compris que sans la vigilance et l’investissement constants de l’équipe de l’érouv de la communauté Machziké HaDat, il serait impossible de se débrouiller. »

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