Ce soir (Motsaé Chabbath), le Premier ministre, Binyamin Netanyahou, le ministre de la Défense, Yoav Galant et le ministre Benny Gantz, ont tenu une conférence de presse.
Voici les grandes lignes de ce qui a été dit:
Netanyahou au sujet de la mort des trois otages: ”L’Etat d’Israël est endeuillé par la mort de nos trois otages. Quand j’ai appris la tragédie, j’étais sous le choc. Alon, Samer, Yotam ont survécu à l’enfer pendant 70 jours, ils étaient si proches de retrouver leur liberté, ils ont touché du doigt la libération et justement à cet instant, la catastrophe s’est produite. Cela m’a brisé le cœur, cela a brisé le cœur de toute la nation et nous sommes de tout cœur avec les familles dans cette heure si difficile”.
Le Premier ministre a martelé qu’Israël se devait d’éradiquer le Hamas: ”Nous menons une guerre pour notre survie. Nous irons jusqu’au bout, personne ne pourra nous en empêcher ».
Netanyahou sur le jour d’après le Hamas à Gaza: ”Je le dis à tout le monde et beaucoup dans le monde le comprenne, ce n’est pas faire de la politique c’est mener une vision et c’est ma vision. Aujourd’hui je peux dire que c’est la volonté d’une immense majorité du peuple. Il n’est pas question que le ‘Hamastan devienne un Fata’hstan, que Khan Younès devienne Jénine. Nous ne répèterons pas l’erreur d’Oslo qui a amené les éléments les plus extrémistes du monde arabe. Le débat entre le ‘Hamas et le Fata’h n’est pas de savoir s’il faut éliminer l’Etat d’Israël mais comment faire pour l’éliminer. Il ne faut pas se bercer d’illusions mais dire la vérité. Après l’éradication du ‘Hamas, Gaza sera démilitarisée et sous contrôle sécuritaire israélien, l’administration civile ne sera pas gérée par un acteur qui soutient le terrorisme, qui finance le terrorisme et qui éduque ses enfants au terrorisme. Il ne pourra s’y trouver aucun élément qui nous menace”.
Le Premier ministre a reconnu les divergences qui existent sur ce sujet avec les Etats-Unis mais a émis l’espoir qu’il parviendrait à les convaincre de sa position.
Interrogé sur les accusations qu’il porte contre les accords d’Oslo et sur la question de savoir pourquoi il ne les a pas révoqués, le Premier ministre a répondu: ”Je ne vous comprends pas, depuis des années, vous me reprochez d’avoir tué les accords d’Oslo et maintenant vous me demandez pourquoi je ne les ai pas révoqués ? Quand j’ai été élu, la première fois, j’ai hérité des accords d’Oslo, je suis celui qui les a freinés, j’ai empêché la constitution d’un Etat palestinien et j’en suis fier. Tout le monde comprend aujourd’hui ce qui se serait passé avec l’exemple du petit Etat palestinien de Gaza”.
Sur le même sujet, le ministre Galant a souhaité intervenir: ”Quand les accords d’Oslo ont été signés, j’étais commandant de la région de Jénine. A cette époque j’avais réussi à nettoyer totalement Jénine de tous les terroristes. Un beau jour, 5000 policiers palestiniens armés ont débarqué en vertu des accords d’Oslo, encore des milliers dans toute la Judée-Samarie et 7000 à Gaza. Vous pouvez aisément comprendre qu’à partir de là, il était devenu impossible de faire marche arrière. D’ailleurs, quand je suis arrivé au poste de ministre de la Défense, douze ans après avoir quitté mes fonctions militaires, la chose qui m’a le plus frappé était la quantité d’armes qui se trouvaient désormais aux mains des Palestiniens. Ce qu’ils faisaient avant avec des pierres, ils le font désormais avec des fusils”.
Le ministre Benny Gantz a alors ajouté: ”Je conseille de se concentrer sur l’avenir plutôt que sur le passé”.
Interrogé sur le fait de savoir s’il était pour ou contre la création d’un Etat palestinien, le ministre Benny Gantz n’a pas voulu répondre: ”Nous nous concentrons sur la victoire et le retour des otages. Toutes les autres questions ne sont que de la politique et je n’y répondrai pas”.
Galant au sujet de la mort des 3 otages: ”Tout le peuple d’Israël partage la douleur des familles d’otages qui ont perdu ce qu’elles avaient de plus cher dans des conditions tragiques et douloureuses. Je me suis entretenu aujourd’hui avec les familles. Les discussions étaient tendues, difficiles et douloureuses. En tant que ministre de la Défense, je porte la responsabilité de tout ce qu’il se passe dans le domaine sécuritaire, de tout ce qui se passe dans cette guerre, que ce soit pour les succès ou pour les terribles erreurs commises”.
Galant au sujet des civils déplacés au nord et au sud: ”Je pense qu’au courant du mois de janvier, nous pourrons faire revenir progressivement certains habitants du sud”.