Une enquête approfondie menée par l’anthropologue Florence Bergeaud-Blackler du CNRS a mis en lumière la présence rampante des Frères Musulmans dans les sphères politiques européennes. Dans son ouvrage intitulé « Le Frérisme et ses réseaux », elle décortique les rouages de ce mouvement islamiste qui a réussi à s’implanter sans complexe au cœur du pouvoir occidental, en faisant de l’Europe son terrain de prédilection. Ce constat alarmant devrait servir d’avertissement à nos dirigeants politiques.
Selon les analyses de Global Watch Analysis, les Frères Musulmans ont réalisé un véritable hold-up financier en percevant plus de 64 millions d’euros de subventions européennes depuis 2007. Ces fonds étaient destinés à la lutte contre l’islamisme, mais ont été détournés pour soutenir des organisations prônant cette idéologie. Cette perméabilité aux financements européens a favorisé l’émergence d’un « Euro-islam », dont l’objectif est de transformer la perception de l’islam en Europe plutôt que de l’adapter aux valeurs européennes.
L’infiltration des Frères Musulmans s’est opérée principalement à travers un réseau complexe d’associations prétendument « antiracistes » et défendant les « droits de l’homme ». Ces associations, telles que le Collectif Contre l’Islamophobie en Europe (CCIE) ou l’ONG caritative Islamic Relief, ont reçu des millions d’euros de subventions européennes, malgré leurs liens avérés avec les Frères Musulmans. Même après des scandales liés à des incitations à la violence ou des prises de positions antisémites, certaines de ces organisations continuent à bénéficier du soutien financier de l’Union européenne.
Un des points névralgiques de ce réseau est la Fédération des Organisations Islamiques en Europe (FIOE), dirigée par Ahmed al-Rawi, considéré comme l’ambassadeur officiel des Frères Musulmans en Europe. Cette structure chapeaute de nombreuses associations et joue un rôle central dans la propagation de l’idéologie frériste sur le continent.
L’influence des Frères Musulmans s’étend également à travers des alliances avec des groupes politiques d’extrême-gauche, connus sous le nom d’islamo-gauchistes. Ces derniers ont cherché à détourner l’attention de la menace djihadiste en accusant la société occidentale de nourrir la haine anti-musulmans, une stratégie habilement exploitée par les Frères Musulmans pour promouvoir leur agenda.
Malgré les révélations sur le financement et les activités des associations islamistes en Europe, les institutions européennes semblent faire preuve d’une étrange complaisance à leur égard. La nomination de Marion Lalisse en tant que coordinatrice de la lutte contre « la haine des musulmans », malgré ses liens présumés avec des lobbyistes proches des Frères Musulmans, soulève des questions sur l’aveuglement ou la complicité de certaines instances européennes.
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