Un enquêteur sur les crimes de guerre qui a vu les fosses communes découvertes après la libération du pays du régime d’Assad a estimé à environ 100 000 le nombre de civils torturés et assassinés par le régime. « Cela n’a pas existé depuis la Shoah », a déclaré l’enquêteur.
Yossi Nachtigal | Kikar HaChabbath | 17.12.24
Les fosses communes en Syrie continuent d’être découvertes, révélant les horreurs subies par les personnes disparues sous le régime brutal d’Assad.
Un procureur international spécialisé dans les crimes de guerre, qui a visité ces fosses communes après la chute du régime d’Assad, a estimé qu’environ 100 000 personnes ont été assassinées par le dictateur depuis 2013. Il a déclaré que ces atrocités sont sans précédent depuis la Shoah.
L’ancien ambassadeur des crimes de guerre des États-Unis, Stephen Rapp, a déclaré à Reuters : « Il ne fait aucun doute que nous avons plus de 100 000 personnes disparues et torturées à mort par cette machine. »
« Je n’ai aucun doute sur de tels chiffres, compte tenu de ce que nous avons vu dans ces fosses communes », a-t-il ajouté dans une conversation avec Reuters.
« Lorsque vous parlez de ce type de massacres organisés par l’État et ses organes, nous n’avons vraiment rien vu de tel depuis les nazis », a affirmé le procureur.
Le haut responsable a également décrit à Reuters : « De la police secrète qui faisait disparaître des gens dans les rues et chez eux, aux gardiens de prison et enquêteurs qui les affamaient et les torturaient à mort, jusqu’aux chauffeurs de camions et d’engins de chantier qui cachaient leurs corps, des milliers de personnes travaillaient dans ce système de mort, » a-t-il expliqué.
L’article décrivait que des habitants vivant près des fosses communes voyaient quotidiennement des camions venant jeter les corps de citoyens assassinés par la machine de mort d’Assad.
« C’est un lieu d’horreurs », a déclaré l’un des habitants à propos des fosses communes.
Des images satellites analysées par l’agence de presse ont montré des tranchées creusées entre 2012 et 2014, puis élargies jusqu’en 2022. Des camions s’y arrêtaient fréquemment. On estime qu’avec le temps, d’autres atrocités seront révélées au monde.