Par Thérèse Zrihen-Dvir
Pendant que la guerre bat ses tambours et que la mort glane quotidiennement ses victimes, il y a ceux qui creusent sous ses oripeaux, leur voie vers le pouvoir…
Déjà, n’est-ce pas ?
Ils font partie du spectre politique ou sont seulement de fervents adeptes à quelques étoiles naissantes, apparemment, et en tous les cas, en ce qui concerne les médias gauchistes. On les voit briller à chaque opportunité qu’ils n’esquiveront jamais, dont celle d’insinuer, d’infiltrer quelques phrases ambiguës, quelques soupçons, un doute, tandis que d’autres l’annoncent, sans ambages.
La guerre contre le Hamas est loin de s’essouffler et nul d’entre nous ne peut prévoir où ce jeu macabre mènerait le monde et ce peuple de Juifs meurtris mille fois, qui, nonobstant les nombreuses questions qui le taraudent, suit muet, le cortège de la guerre, dans l’espoir de la voir corriger toutes les erreurs du passé – ou du moins, quelques-unes.
Le prix est incommensurable, comme l’est la rage qui bouillonne au sein de tous les Israéliens, grands et petits. Il faut admettre qu’ils ont été bernés par tous les partis et pendant trop longtemps. Ils ont fait de leurs victoires, leur abîme, leur martyre. Au lieu de fructifier leurs gains, ils les ont dilapidés contre de minables accords de paix fictifs et désastreux. Ils ont invité l’ennemi à leur table, lui ont ouvert leurs portes, et ce dernier a obéit à ses instincts bestiaux… Pourquoi le blâmer ? On ne refuse pas des cadeaux sans rien en échange !
Et en cela, Israël en est le maestro.
J’ai récemment lu un article qui mettait en relief l’attitude de Benny Gantz, jugée hypocrite et malhonnête. Mais il ne fait aucun doute que tous ces politiciens, de droite comme de gauche, veulent s’arracher le siège de Bibi Netanyahou, qu’ils estiment être le coupable principal de tous les maux qui frappent récemment Israël, et qu’il faut écarter. Il est vieux et incompétent, se disent-ils en connivence. Vraiment ? Bibi Netanyahou n’est pas l’unique coupable – tous le sont – et il est inutile de mâcher ses mots. Et tous vont devoir s’aligner devant les juges d’un tribunal.
Mais l’heure des comptes n’est pas là, et celle du remplacement de Bibi encore moins.
Même si nous admettons que l’excursion militaire contre Gaza est un triomphe, Israël est loin d’être sorti de l’ornière.
Le Hezbollah veut aussi prendre part au festin. Lui aussi souffre du même mal que le Hamas, surtout s’il doit démontrer ses capacités à son mécène iranien.
La Judée et Samarie, avec Abbas à sa tête, doit être nettoyée de fond en comble, puisque le Hamas y a déjà planté ses ramifications, avec l’approbation tacite des arabo-palestiniens.
Petit à petit, cette excursion contre le Hamas quitte ses frontières et incite d’autres éléments nocifs à s’impliquer – les Houtis !
Mais alors, le jeu n’appartient plus à Israël. Il se globalise, et les grandes puissances qui tirent les ficelles au minuscule Israël derrière les coulisses, vont devoir mettre la main à la pâte.
L’Iran doit se frotter les mains… Il est parvenu à faire bouger tout un monde, qui doit cesser de jouer à l’autruche et de remettre à demain ce qu’il aurait dû faire hier. La comédie n’a que trop durée et il faut ouvrir les portes de l’arsenal militaire et le fourbir. À votre tour Messieurs, de prendre la relève.
Israël a joué le même jeu pendant trop longtemps : acheter du calme pour du calme et des pétrodollars du Qatar… Jusqu’au 7 octobre 2023, lorsque le Hamas s’est déversé dans nos villages et nos kibboutzim.
J’imagine la tête de Sinwar et des qataris lorsqu’ils venaient avec des valises pleines de dollars pour le Hamas qui en a fait bon usage… Un empire souterrain qu’Israël va devoir détruire… et payer son dû en sang.
Bien mal acquis ne profite jamais.
AM ISRAËL HAY