En Israël, on comprend que les États-Unis ont finalement décidé de revenir à l’accord avec l’Iran, cette fois pas par écrit mais oralement • Les Iraniens n’ont pas encore donné de réponse positive à la demande américaine d’arrêter l’enrichissement d’uranium au niveau de 60 % • Qu’est-ce que l’administration Biden est prête à apporter ?
JDN
Les pourparlers entre les États-Unis et l’Iran sur la question du retour à un accord nucléaire limité, pourparlers dont le porte-parole du département américain de la Défense a confirmé cette semaine qu’ils avaient eu lieu à Oman avec la médiation du sultan local, suscitent l’inquiétude au niveau politique en Israël. Ce soir (mardi), il a été rapporté dans ‘Khan ‘Hadachoth’ qu’en Israël, on estime que les Américains ont pris la décision finale d’opter pour un accord avec les Iraniens, peu importe à quoi il ressemble.
« Les chances que les Américains changent d’avis sur la question de l’accord avec l’Iran sont minces, voire inexistantes », ont déclaré de hauts responsables israéliens dans leur évaluation des pourparlers entre les États-Unis et l’Iran. Les représentants américains dans les pourparlers ont déclaré : « Nous attendons maintenant de recevoir la réponse des représentants iraniens, qui à leur tour attendent la réponse du régime de l’ayatollah ».
L’accord devrait être une entente orale, non écrite et explicite. « Pas un accord ou un document signé », évaluent de hauts responsables au niveau politique en Israël. Le Premier ministre Binyamin Netanyahou en a parlé brièvement aujourd’hui, lors de la discussion à huis clos qui a eu lieu au sein de la commission des affaires étrangères et de la sécurité. Selon lui : « C’est une sorte d’accord, une série d’ententes », tout en disant aux personnes présentes dans la salle qu’Israël est au courant de chaque étape des pourparlers américano-iraniens.
Le retour des Iraniens passera par l’arrêt de l’enrichissement d’uranium à hauteur de 60%, en échange d’un compromis sur les fonds américains, tandis qu’un accord mutuel de libération des prisonniers est également à l’ordre du jour. L’accord moins formel fait qu’en Israël, il y a une certaine satisfaction par rapport à ce qui aurait pu être fait finalement. L’objectif à présent : les mesures à prendre par les États-Unis pour empêcher l’escalade et le franchissement des lignes rouges.
