Le Tribunal européen des Droits de l’Homme a donné son accord au règlement remettant en question la pratique de la Che’hita selon la Halakha dans certaines régions de la Belgique, du fait d’exigences concernant l’état de conscience des bêtes au moment de l’abattage.
Le Grand rabbin de Belgique, le rav Avraham Guigui, a déclaré voir dans cette décision une attaque très sérieuse à la liberté des cultes, et le rav Pin’has Goldschmidt, président de la « Conférence européenne des rabbins », a déclaré : « C’est un jour noir pour l’Europe. La Cour européenne des droits de l’homme a décidé que les droits des animaux sont plus importants que les droits de l’homme.
« La décision du tribunal de Strasbourg est décevante mais pas inattendue. La Conférence des rabbins européens s’est toujours opposée à se joindre au procès devant la Cour européenne. Et sa position est que l’affaire aurait dû rester sous la responsabilité de la communauté belge et n’aurait pas dû être portée à Strasbourg.
Nous sommes déterminés à poursuivre notre lutte aux côtés des communautés juive et musulmane d’Europe pour les libertés religieuses et l’égalité en Europe. Cette tâche devient désormais plus difficile. »
En effet, l’autorité de cette instance européenne est suprême, et à présent il n’y a plus moyen de tenter de changer cette loi.
Il est bien entendu possible de faire venir de la viande d’autres endroits, mais il y a risque que cette décision engendre une telle interdiction dans d’autres régions, et cela peut remettre en question la possibilité d’obtenir de la viande cachère de manière beaucoup plus répandue.
L’un des éléments quelque peu encourageants est le fait que les Musulmans se présentent du même pied que les Juifs et refusent des bêtes abattues dans de telles conditions, ce qui peut avoir de l’influence sur l’avenir. Il est vrai aussi que la présente composition du tribunal était restreinte, et qu’il semble être possible de présenter une nouvelle demande à un panel plus important, qui, peut-être, pourrait voir autrement cette question, si D’ veut.
