Une déclaration de Yoav Yarum, colonel de réserve, qui a introduit Erlich au Liban, révèle que l’ancienne forteresse des terroristes n’a pas été détruite en raison de son statut historique. L’historien israélien Zé’ev Erlich z’’l, âgé de 71 ans, avait été invité par l’officier pour aider à cartographier le site.
Par David Sirkin | Be’hadré ‘Harédim
La tragédie qui a conduit à la mort de Zé’ev « Jabo » Erlich, historien renommé de la Terre d’Israël, repose sur une série de défaillances. Le colonel de réserve Yoav Yarum, responsable de sa présence sur le terrain, a expliqué dans une déclaration remise à l’unité des ressources humaines de Tsahal pourquoi Erlich avait été amené sur une zone de combat.
Un site sensible épargné par les frappes
D’après la déclaration publiée initialement par Ynet, cinq jours avant l’incident, la brigade Golani croyait avoir sécurisé la zone du vieux fort et de la mosquée adjacente après un combat intense. Cependant, des interrogatoires ultérieurs ont soulevé des doutes. Tsahal n’a pas bombardé ni détruit le fort ou la mosquée, ces sites étant protégés pour leur valeur patrimoniale, notamment en tant que monument classé par l’UNESCO.
Face à la complexité du fort, avec ses multiples étages, pièces et galeries, le colonel Yarum a sollicité l’aide d’Erlich, qu’il connaissait de ses précédentes fonctions. « Je l’ai invité à nous aider à comprendre cette forteresse pour des raisons opérationnelles, afin de s’assurer qu’il n’y avait pas de terroristes sur place », a expliqué Yarum.
Erlich, vêtu d’un uniforme militaire complet, avec casque, gilet pare-balles et arme personnelle, semblait avoir été officiellement enrôlé pour la mission, mais il s’est avéré plus tard qu’il n’avait pas reçu d’autorisation formelle selon les procédures en vigueur.
L’incident tragique
Accompagné d’un convoi sécurisé, Erlich a été emmené à 6 km de la frontière libanaise. Sur place, alors qu’il explorait un puits dans la forteresse avec des soldats, deux terroristes embusqués ont ouvert le feu à courte distance.
Après le combat, il est apparu qu’Erlich n’avait aucun statut officiel et n’était pas couvert par les assurances de Tsahal. Cela a conduit à une reconnaissance rapide d’Erlich comme un soldat tombé au combat, compte tenu des circonstances exceptionnelles et de son rôle actif dans une mission militaire.
Une enquête criminelle a été ouverte ce matin par la police militaire, et le colonel Yarum sera interrogé en tant que principal suspect dans cette affaire.
L’hommage à Zé’ev « Jabo » Erlich z’’l
Lors de ses funérailles aujourd’hui, des personnalités et des proches ont rendu hommage à Erlich, soulignant son lien indéfectible avec la Terre d’Israël et ses racines hassidiques. Descendant du fondateur de la dynastie hassidique de Radomsk, Erlich entretenait une relation étroite avec plusieurs cours hassidiques, notamment celles de Modzitz et de Boyan.
Le rabbi de Sochatchov, lors de son éloge funèbre, a déclaré : « R’ Zé’ev, tu as marché et préparé le chemin pour les soldats et les officiers dans les ruelles de Sichem et dans tant d’autres endroits, permettant à ceux qui te suivent de veiller sur la Terre d’Israël. Tu incarnais la mission intergénérationnelle d’Abraham Avinou. »
Le rav a également évoqué l’héritage spirituel transmis par les parents d’Erlich : « Ta famille a toujours été dévouée à la vérité, à l’amour de la Tora et à l’attachement à la Terre d’Israël. À travers l’étude de textes sacrés comme le Chem Michmuel, vous avez renforcé le lien entre votre foi et la mission divine. »
Erlich laisse derrière lui un riche héritage spirituel et historique, témoignant de son dévouement inébranlable à la Terre d’Israël et au peuple juif.