Les corps des otages pourraient ne jamais être retrouvés

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Depuis l’enlèvement de 251 otages par le Hamas le 7 octobre, l’armée israélienne a mené des opérations complexes pour localiser et récupérer les corps des victimes, bien consciente que le temps joue contre elle. À ce jour, 111 otages sont encore détenus à Gaza, y compris 39 personnes dont la mort a été confirmée par Tsahal. Ces missions de sauvetage révèlent une réalité sombre : certains otages pourraient ne jamais être retrouvés.

Lors d’un raid récent à Khan Younès, la 98e division de Tsahal, en collaboration avec le Shin Bet, a découvert les corps de cinq otages enterrés dans un tunnel, grâce à des informations cruciales obtenues d’un terroriste capturé. Cette opération illustre la difficulté de la tâche : sans renseignements précis, ces corps seraient restés introuvables.

Le cas d’Elad Katzir, enlevé et tué par le Jihad islamique palestinien, démontre également les défis auxquels Tsahal est confrontée. Son corps a été récupéré dans un camp de réfugiés de Khan Younès après une opération minutieuse basée sur des renseignements visuels. La localisation exacte de son corps aurait été impossible sans ces informations cruciales.

Les responsables militaires israéliens estiment que bien que la probabilité de recueillir des renseignements sur les otages augmente avec le temps, leurs chances de survie diminuent également. Tsahal continue d’analyser les informations collectées lors des incursions terrestres, espérant trouver des indices sur les otages restants. La destruction systématique des tunnels du Hamas est une priorité stratégique, visant à limiter la capacité de mouvement des terroristes et à sécuriser la région.

À Khan Younès, la 98e division a démoli environ 70 kilomètres de tunnels en 128 jours. Cette destruction offre à Tsahal une « liberté d’action » accrue dans la bande de Gaza, permettant des opérations plus efficaces et rapides. Lors du raid récent, les troupes ont démoli des tunnels et récupéré les corps des otages en seulement huit jours.

Les tactiques de Tsahal, incluant l’utilisation d’explosifs et d’autres méthodes pour neutraliser les terroristes dans les tunnels, visent à minimiser les échanges de tirs directs. Les frappes aériennes seules ne suffisent pas toujours à détruire les passages souterrains, d’où l’importance des opérations terrestres pour une destruction complète.

Malgré ces efforts, il reste probable que tous les tunnels ne seront pas découverts. Néanmoins, chaque nouvelle information obtenue, souvent grâce aux interrogatoires de terroristes capturés, permet de localiser et de démanteler davantage de tunnels. La récente opération à Khan Younès a permis de tuer plus de 150 terroristes et de détruire des infrastructures cruciales du Hamas.

Le conflit en cours a coûté la vie à de nombreux civils et combattants. Les estimations du Hamas rapportent plus de 39 400 morts à Gaza, tandis qu’Israël affirme avoir éliminé 15.000 terroristes, dont un millier lors de l’attaque initiale du 7 octobre.

Ce jour-là, environ 3 000 terroristes du Hamas ont lancé une offensive massive contre le sud d’Israël, tuant près de 1 200 personnes et enlevant 251 otages. En réponse, Israël s’est engagé à éradiquer le Hamas et à mettre fin à son règne, déclenchant des frappes aériennes suivies d’une incursion terrestre dans la bande de Gaza.

Depuis le début de cette opération, 331 soldats israéliens ont perdu la vie, y compris un officier de l’unité antiterroriste Yamam et un contractant civil du ministère de la Défense. Les efforts de Tsahal pour retrouver les otages et neutraliser la menace terroriste continuent, malgré les défis et les pertes.

Bien que l’armée israélienne progresse dans ses opérations, la réalité reste cruelle : certains otages pourraient ne jamais être retrouvés. Les efforts continus de Tsahal visent à réduire cette probabilité, mais la situation demeure critique et complexe.

Jforum.fr

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