Nous avons rapporté, par manque de choix, ce qui se passe autour de la candidature de Dérhy, et des réactions très virulentes que celle-ci provoque. Parlons également de ce qui se passe actuellement à l’intérieur du parti orthodoxe achkenaze, où l’ambiance est également très lourde.
Illustration : prise de shutterstock
Pourquoi ? Il s’est trouvé que la branche « ‘hassidique » de ce parti, l’Agoudath Israël, a signé des accords avec Netanyahou sans attendre que l’autre, Déguel haTora, le fasse avec eux. En soi, c’est surprenant, et critiquable : si l’on se présente ensemble (ce qui n’est pas évident, mais, d’un autre côté, on risquait de faire sombrer une partie des voix, car avec 7 députés, à diviser en deux, cela signifiait automatiquement qu’une partie ne dépasserait pas le seuil exigé actuellement pour avoir droit à figurer à la Knesseth), donc si l’on va ensemble, c’est jusqu’au bout. Entre autres, jusqu’à la composition du gouvernement. Or non, l’Agoudath Israël a signé, sans Déguel haTora.
Déguel haTora, en la personne de Gafni, a élevé la voix contre cette conduite surprenante. Mais il y a plus encore (et c’est sans doute ce qui a amené l’Agouda à signer seule) : son dirigeant, Goldknopf, va siéger dans le comité de la Défense, chose que jamais aucun député orthodoxe n’a osé faire. Et pour cause : on ne peut pas s’opposer à ce que les jeunes orthodoxes fassent leur service militaire, et venir siéger dans un tel comité !
Finalement Goldknopf semble accepter l’idée, et parle de… rendre ce siège, contre un autre, quel qu’il soit. Ceci est aussi une manière gênante de se conduire.
Ces choses sont connues, mais elles ne gagnent pas à être diffusées. De toutes manières, il n’y a pas grande illusion à se faire : la raison devrait permettre de surmonter ces difficultés, car elles ne forment pas de vraie cause pour laisser tomber l’idée d’un gouvernement de droite dirigé par Netanyahou, mais d’un autre côté, ce conflit n’est pas sympathique…
