Voici les conclusions de l’enquête :
L’enquête a révélé que le commandement disposait d’informations sur la présence de personnes enlevées dans la région de Shejaiya et que des mesures avaient même été prises pour empêcher l’attaque des personnes soupçonnées d’être des otages. Dans ce cas, il n’y avait aucune information sur les bâtiments où se trouvaient les personnes enlevées. Aussi, dans le cadre des évaluations sur le sujet, des forces spéciales ont été préparées dans chaque espace de combat divisionnaire, immédiatement disponibles pour intervenir au cas où une force détecterait une structure contenant des otages. Cependant, les forces sur le terrain n’étaient pas suffisamment informées du cas où les personnes enlevées parviendraient aux forces de Tsahal, ou si les forces rencontreraient des personnes enlevées lors du nettoyage des bâtiments dans le cadre des combats et non dans le cadre d’une opération spéciale visant à les libérer.
Les soldats de Tsahal impliqués dans l’incident ont connu des situations de combat complexes dans les jours qui ont précédé l’incident, et étaient dans un état d’alerte et de conscience élevée de la menace. Au cours des combats, ils ont été confrontés à la tromperie de l’ennemi et aux tentatives de l’entraîner dans puits et bâtiments piégés.
Ci-dessous le résumé du chef d’état-major :
Le chef d’état-major, le général Herzi Halevi, a conclu qu’il s’agissait d’un incident grave aux conséquences très graves. Les FDI ont échoué dans leur mission de sauvetage des personnes enlevées lors de cet incident. L’ensemble de la chaîne de commandement se sent responsable de cet événement difficile, s’afflige de cette issue et partage le chagrin des trois familles des personnes enlevées.
Le chef d’état-major a déclaré que le tir contre ces otages aurait pu être évité. Parallèlement, le chef d’état-major a précisé qu’il n’y avait aucune intention malveillante dans l’incident et que les combattants avaient pris les mesures appropriées au mieux de leur compréhension de l’incident.
Le chef d’état-major a déclaré qu’il était de la plus haute importance de respecter les instructions d’ouverture du feu. Dans une situation où il n’y a pas de menace immédiate et où l’identification n’est pas clairement celle de l’ennemi, il est nécessaire de procéder à un examen juste avant de tirer. Cette action est nécessaire afin d’éviter, entre autres choses, des incidents de tirs sur nos forces. Dans ce cas, les trois personnes enlevées ne se déplaçaient pas de manière menaçante et tenaient un drapeau blanc, il était donc correct de vérifier l’identification avant le tir. Les conditions stressantes et l’environnement opérationnel ont rendu difficile pour les combattants de prendre conscience de cette importance.
Le chef d’état-major a conclu en affirmant que « les tirs sur les otages n’auraient pas dû avoir lieu – ces tirs ne correspondaient pas au risque et à la situation ». Cependant, elle a été menée dans des circonstances complexes et dans des conditions de combat intenses, sous une menace prolongée. Les commandants doivent s’assurer que les instructions opérationnelles sont claires et que le fonctionnement des forces sur le terrain prend en compte des aspects supplémentaires, qui se reflètent dans l’exercice du pouvoir discrétionnaire des combattants et des commandants sur le terrain. Les instructions d’ouvrir le feu sont nécessaires et visent à nous protéger, également pour éviter de nous suicider. Ils déterminent et influencent les décisions fatidiques, comme cela s’est produit lors de cet événement. »
Le chef d’état-major a souligné les leçons nécessaires à retenir dans le cadre des relations entre le quartier général opérationnel du renseignement pour le retour des personnes enlevées du général de division Nitzan Alon au commandement sud et les divisions sur le terrain, en mettant l’accent sur l’amélioration des relations, le transfert d’informations depuis le quartier général aux forces et signaler les signes suspects de présence de personnes enlevées sur le terrain au quartier général.
Le chef d’état-major a demandé à tous les commandants de tirer les leçons de l’incident et de les transmettre immédiatement aux forces combattantes, afin d’éviter autant que possible que des cas similaires ne se reproduisent. Transmettre aux forces sur le terrain sur la présence de personnes enlevées dans la zone de combat, y compris leur localisation, des photos et diverses découvertes les concernant.
Le chef d’état-major a souligné que l’enquête était approfondie, et qu’elle avait été menée pendant les combats en raison des résultats difficiles et de l’obligation de tirer immédiatement des leçons, en vue de la poursuite des combats.
Les résultats ont été présentés aux familles des personnes enlevées. L’armée israélienne partage la profonde tristesse des familles et continuera de les accompagner.