Les chercheurs expliquent : ce sont les implications de l’émission de mandats d’arrêt internationaux contre les hauts responsables israéliens

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Les chercheurs de l’Institut d’études sur la sécurité nationale préviennent que de tels ordres ont du « mordant » et peuvent restreindre les mouvements de ceux contre lesquels l’ordre est émis. En outre, cela nuirait gravement à l’image et à la réputation internationale d’Israël et servirait de base à de nouvelles mesures visant à l’isoler.

JDN

Panina Sharvit Baruch et Tami Kaner de l’Institut d’études sur la sécurité nationale expliquent que les informations selon lesquelles la Cour pénale internationale de La Haye (CPI) devrait émettre des mandats d’arrêt contre de hauts responsables du gouvernement et de Tsahal ont suscité de grandes inquiétudes en Israël. Que de telles mesures soient effectivement attendues prochainement ou que les rumeurs ne soient que le signe d’une ligne d’action future, cette éventualité doit être prise au sérieux.

De telles ordonnances ont du « mordant » et peuvent limiter les mouvements de la personne contre laquelle l’ordonnance est émise. En outre, cela nuirait gravement à l’image et à la réputation internationale d’Israël et servirait de base à de nouvelles mesures visant à l’isoler par le biais de sanctions et de boycotts.

La CPI fonctionne depuis 2002 dans le cadre de la Convention de Rome. Elle a le pouvoir de discuter de la responsabilité pénale des individus pour les crimes de guerre, les crimes contre l’humanité, le génocide et l’agression, commis sur le territoire d’un État partie à la convention ou par ses citoyens. Dans son pouvoir d’émettre des mandats d’arrêt contre des suspects, que chacun des 124 États membres de la Cour doit respecter, il s’agit d’arrêter une personne relevant de sa juridiction et de la transférer à La Haye.

Bien qu’Israël ne soit pas membre de la Cour et ne reconnaisse pas son autorité sur elle, en mars 2021, une enquête a été ouverte contre lui concernant des crimes présumés commis dans les territoires de Judée et Samarie, de Jérusalem-Est et de la bande de Gaza, après avoir reconnu  » Palestine » en tant qu’État aux fins de son autorité.

L’enquête porte sur les actions de toutes les parties sur le terrain, Israéliens et Palestiniens, depuis le 13 juin 2014 sans qu’une date de fin précise n’ait été fixée et s’applique donc également à la guerre actuelle. L’enquête a pris de l’ampleur après la guerre et le procureur de la Haute Cour subit de fortes pressions pour aller de l’avant.

Le comportement d’Israël a un impact sur les risques de poursuites contre son peuple. En particulier, il est important de mener des enquêtes professionnelles et des enquêtes sur les accusations de crimes, car selon le principe de complémentarité, inscrit dans la Constitution de la Cour, la procédure devant la Cour n’est pas recevable lorsque l’incident fait l’objet d’une enquête dans un cadre manière honnête et professionnelle par l’État concerné.

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