- Au moment où la communauté internationale cherche des fonds pour venir en aide aux habitants de la bande de Gaza après la dernière guerre entre Israël et le Hamas… le Hamas et le Jihad islamique palestinien (JIP) détournent les budgets pour entrainer les enfants à la guerre contre Israël.
- Le Jihad Islamique Palestinien confirme que… les Palestiniens « préparent la génération de la liberté pour la « guerre de libération » de la Terre sainte ».
- L’argent ne manque jamais pour les stages d’endoctrinement et de lavage de cerveau de leurs propres enfants, mais pas question d’investir dans la reconstruction des maisons détruites ou endommagées par la dernière guerre contre Israël.
- Pour le Hamas et le JIP, le désir de détruire Israël est plus fort que celui de protéger la vie de leurs enfants et les éduquer pour qu’ils deviennent médecins ou ingénieurs. Les enfants qui suivent actuellement un entraînement militaire dans la bande de Gaza réapparaitront en adultes masqués dans les milices armées du Hamas et du JIP.
- Tout cela n’augure rien de bon pour la « solution à deux États » et la relance du processus de paix entre Israël et les Palestiniens que prône l’administration Biden.
Le Hamas a invité les Palestiniens de la bande de Gaza à inscrire leurs jeunes garçons à ses camps militaires d’été. « Les camps visent à allumer la flamme du djihad dans la génération de la libération, à inculquer les valeurs islamiques et à préparer le triomphe de la prochaine armée pour la libération de la Palestine », a déclaré le Hamas dans un communiqué. Photo : des miliciens armés et masqués des brigades Izaddin al-Qassam du Hamas inscrivent les enfants dans les camps d’été, le 14 juin 2021, dans la ville de Gaza. (Photo de Mahmud Hams/AFP via Getty Images) |
Alors que la communauté internationale cherche des fonds pour aider les habitants de la bande de Gaza qui ont eu à souffrir de la récente guerre entre Israël et le Hamas, les dirigeants palestiniens préparent la jeune génération à plus de haine et de violence.
Les deux principales milices qui contrôlent la bande de Gaza, le Hamas et le Jihad islamique palestinien (JIP), ont récemment fait campagne pour que des milliers d’enfants et adolescents palestiniens passent l’été dans leurs camps d’entrainement.
Les jeunes Palestiniens ne deviendront pas des louveteaux, ni n’apprendront à nager ou à jouer au football. L’objectif des camps du Hamas et du JIP est « d’allumer la flamme du jihad [guerre sainte] au sein de la génération de la libération, d’inculquer les valeurs islamiques et de préparer la prochaine armée triomphante pour la libération de la Palestine ».
Les camps, dirigés par les branches armées du Hamas et du JIP, les Brigades Izaddin al-Qassam et les Brigades Al-Quds, portent les noms d’ « Épée de Jérusalem » et d’« Avant-garde de la libération ».
« Epée de Jérusalem » est le nom de code donné par le Hamas a sa dernière opération contre Israël, au cours de laquelle plus de 4 000 roquettes et missiles ont été tirés depuis la bande de Gaza. « Avant-garde de la libération » est un terme utilisé par les groupes palestiniens pour décrire leur souhait de « libérer toute la Palestine », du Jourdain à la mer Méditerranée – un euphémisme pour l’élimination d’Israël.
Les camps militaires du Hamas et du JIP « ont pour mission de former les adolescents au tir et à les doter de compétences militaires et de sécurité », selon des informations en provenance de la bande de Gaza. « Ils visent également à fortifier leur moral et à les préparer à une très prochaine confrontation [avec Israël]. »
Ahmad al-Ra’i, porte-parole du JIP, a déclaré que les camps d’été « visent à consolider la présence de la cause palestinienne dans l’esprit et le cœur des jeunes Palestiniens, et à leur faire comprendre que l’opération Épée de Jérusalem a représenté une étape importante dans l’histoire du conflit. »
Les camps, a-t-il ajouté, « visent également à consolider l’amour et l’esprit du jihad et de la résistance au sein du peuple palestinien, en particulier les jeunes ».
Ra’i a expliqué que son organisation ciblait les 14 à 17 ans parce que cette classe d’âge était visée par Israël et qu’elle se montrait la plus « sensible à l’influence de la culture occidentale ».
Selon lui, des milliers de jeunes Palestiniens ont « fait la queue pour s’inscrire dans les camps ».
Selon al-Ra’i, les camps servent à véhiculer différents messages, à savoir par exemple « que le Jihad Islamique Palestinien garde toujours le doigt sur la gâchette » ou que les Palestiniens « préparent la génération de la libération pour la « grande bataille de libération » pour cette terre bénie ». Les camps, a-t-il ajouté, font également savoir aux Arabes et à tous les musulmans que « la flamme du conflit [avec Israël] brille toujours ».
Israël devrait prêter attention aux camps d’été a estimé le porte-parole du Jihad islamique car « ils fabriquent la génération qui libérera la Palestine ».
De son côté, le Hamas a ouvert les inscriptions le 14 juin et annoncé que les camps d’été étaient ouvert aux écoliers, mais aussi aux étudiants et aux adultes.
Plusieurs mosquées de la bande de Gaza tiennent les registres d’inscription. « Les camps visent à allumer la flamme du djihad dans la génération de la libération, à inculquer les valeurs islamiques et à préparer la prochaine armée triomphante pour la libération de la Palestine », a déclaré le Hamas dans un communiqué.
Ces derniers jours, des vidéos de miliciens armés et masqués du Hamas ont été diffusées sur les réseaux sociaux appelant les Palestiniens à envoyer leurs enfants dans les camps d’été. Des photos de dizaines d’enfants palestiniens faisant la queue pour s’inscrire dans les camps du Hamas et du JIP ont également été publiées dans divers médias palestiniens.
Cee recrutement de milliers d’enfants palestiniens pour les camps d’été du Jihad a lieu au moment même où les Nations Unies et d’autres médiateurs font la navette entre Israël et la bande de Gaza pour aboutir à un plan de reconstruction de l’enclave côtière dirigée par le Hamas.
Les dirigeants du Hamas et du JIP soutenus par l’Iran espèrent que cette médiation amènera la reprise de l’aide internationale en direction de la bande de Gaza, à commencer par la reconstruction des nombreuses maisons détruites lors du dernier conflit avec Israël.
Au lieu d’investir dans la reconstruction, le Hamas et le JIP budgètent des sommes importantes pour l’entrainement militaire des enfants et leur embrigadement contre Israël. Les fonds qu’ils perçoivent vont de préférence à l’endoctrinement et au lavage de cerveau des enfants plutôt qu’à la reconstruction de maisons détruites ou endommagées lors de la dernière guerre Israël-Hamas.
Pour le Hamas et le JIP, la rage de détruire Israël est évidemment plus forte que le désir de protéger la vie de leurs enfants ou l’envie de les éduquer pour en faire des médecins ou des ingénieurs. Ces enfants de Gaza qui s’apprêtent à suivre un entraînement militaire réapparaîtront un peu plus tard en miliciens masqués dans les rangs du Hamas et du JIP.
Fait troublant, la communauté internationale ferme soigneusement les yeux sur cette exploitation grotesque des enfants et leur recrutement militaire. Et les médiateurs qui négocient la stabilisation du cesser le feu avec Israël par le Hamas et le JIP ne veulent pas en entendre parler.
Pour l’UNICEF, également nommé Fonds des Nations Unies pour l’enfance, « le recrutement et l’utilisation d’enfants par les forces armées constituent une grave violation des droits de l’enfant et du droit international humanitaire ». Mais l’UNICEF et les autres organisations internationales des droits de l’homme ont-elles l’intention de dénoncer cette violation du droit des enfant par les groupes palestiniens ? Ne pas le faire ne ferait qu’encourager le Hamas et le JIP à persévérer dans leur politique de fabrication d’enfants-soldats.
Le silence de la communauté internationale sur cette monstrueuse maltraitance d’enfants ne peut que favoriser l’émergence d’une nouvelle génération de djihadistes palestiniens. Ce qui n’augure rien de bon pour la « solution à deux États » et la relance du processus de paix entre Israël et les Palestiniens que prône l’administration Biden.
Khaled Abu Toameh est un journaliste multi-récompensé, basé à Jérusalem.