«Plusieurs sites militaires iraniens» ont été frappés par des avions de guerre américains tôt lundi 3 février, près de Abu Kamal, à Deir ez-Zour, à la frontière syro-irakienne. En rapportant cela, des porte-parole de l’armée syrienne ont affirmé que des positions d’artillerie syriennes avaient également été touchées et qu’il y avait eu de nombreuses victimes.
Les sources militaires de DEBKAfile ont révélé samedi 2 février que trois missiles iraniens étaient prêts à frapper la grande base aérienne américaine Ain Al Assad dans l’Anbar, province irakienne limitrophe de la Syrie, lorsqu’ils ont été découverts à temps par les forces de sécurité irakiennes. Ils devaient être lancés par l’une des milices iraniennes pro-iraniennes. Cet incident a clairement illustré la détermination impitoyable de Téhéran de expulser les forces américaines non seulement hors de Syrie, mais également en Irak. Pour l’administration Trump, cette tentative déjouée a franchi une ligne rouge.
L’USAF a frappé lors d’une interview du président Donald Trump sur CBS TV, dans laquelle il avait évoqué la même base d’Ain Al Assad, lorsqu’il avait souligné l’importance du maintien des forces américaines en Irak. “Tout ce que je veux faire, c’est d’avoir un poste d’observation sur ce qui se passe”, a-t-il déclaré. “Nous avons une base militaire incroyable et coûteuse construite en Irak. Elle est parfaitement située pour observer les différentes parties du Moyen-Orient dans la tourmente.” Plutôt que de la remonter ailleurs, il a déclaré : “Nous allons continuer à surveiller et nous allons continuer à voir et s’il y a un problème, si quelqu’un cherche à utiliser des armes nucléaires ou d’autres choses, nous le saurons avant.
On trouve à Ain Al Assad une station de renseignement américaine.
Les sources de DEBKAfile ont rapporté que le raid aérien américain sur des cibles iraniennes avait également été déclenché par un film vidéo diffusé dimanche 3 février par Tasnim, porte-parole du Corps des gardiens de la révolution iranien (IRGC). Il décrivait ce qui a présenté comme une patrouille de l’armée américaine près de Ninvé, une ville du nord de l’Irak, “forcée de retourner à sa base” à causepar des combattants de “Unités de mobilisation populaire (PMU) pro-iraniennes”.
Nos sources identifient les «sites iraniens multiples» attaqués par des avions américains comme le siège des brigades Al Qods du CGR, qui sont visités régulièrement par leur commandant, le Général de Brigade Qassem Soleimani. Là aussi se trouvent les centres de commandement du PMU et une autre milice irakienne pro-iranienne, Kata’ib Hezballah, qui collabore avec le Hezbollah libanais dans le sud de la Syrie.
Adaptation : Marc Brzustowski