Dans le cadre de la campagne pour détruire la légitimité du nouveau gouvernement, le stade de la publication des enquêtes politiques est arrivé. Que se cache-t-il vraiment derrière eux ?
Hidabrouth – Yehouda Eizikowitz – Illustration : shutterstock
Alors que la majorité du peuple célébrait la victoire de la droite religieuse aux élections, les perdants n’attendirent pas un instant et lancèrent immédiatement une campagne destinée à provoquer le plus rapidement possible la fin du nouveau gouvernement.
Pendant que ceux-ci font la fête, les médias israéliens sont entrés dans une procédure qu’ils connaissent bien depuis la période qui a précédé le « gouvernement du changement », et ont déclenché un tollé massif sur tout le front politique. Des gros titres rouges sont apparus sur les pages des journaux et sur les écrans, et des orateurs sévères ont lancé de sombres prédictions sur le terrible avenir attendu de l’État d’Israël sous le nouveau gouvernement.
Les élus, majoritairement issus du camp religieux-orthodoxe, les membres du futur gouvernement, ont bénéficié d’un traitement médiatique particulier lorsqu’ils ont été cités dans des propos choisis et présentés comme ceux qui vont changer l’ordre mondial et semer la pagaille dans l’État d’Israël.
Le fait que ces personnes se soient présentées devant le peuple et aient été élues à la majorité des voix de manière appropriée dans le cadre du système démocratique incontestable n’intéresse pas les médias. Ne troublez pas leurs esprits maintenant avec les faits pour parler de démocratie. Ils sont maintenant engagés dans une guerre sainte sur le chemin de la conquête de l’objectif souhaité – renverser le gouvernement de droite. Et à la guerre, comme à la guerre, tous les moyens sont valables à leurs yeux.
La campagne destinée à renverser le gouvernement se construit méthodiquement, étape par étape. Premièrement, des sentiments de peur et de colère doivent être suscités dans le public. C’est à cela que servent les attaques personnelles contre les élus et la transformation de chaque clause, mot et détail des revendications des partis orthodoxes en tempêtes médiatiques. Pour rappel, il ne s’agissait pas d’accords, mais de revendications qui n’étaient pas du tout certaines d’être acceptées. Mais encore une fois, ne vous attendez pas à ce que les médias traitent de telles bagatelles et entrent dans les détails. Car ce qui compte désormais pour les médias, ce n’est pas la vérité, mais la présentation d’une image menaçante, exaspérante et incitante.
Mais ceci, comme mentionné, n’est qu’une étape d’une campagne en cours visant à semer la panique extrême et à susciter des sentiments d’indignation dans le public. Dans la prochaine étape de la lutte contre le gouvernement élu, ces sentiments de colère doivent être justifiés rationnellement et soutenus moralement – et pour cela, le tour des enquêtes politiques est venu. L’un après l’autre, des articles d’investigation paraissent dans les journaux, destinés à assimiler la nature criminelle de certains des membres du nouveau gouvernement. Les chaînes de télévision vont bientôt leur emboîter le pas en présentant leurs propres articles et en ajoutant une touche visuelle à leur discours.
Il était intéressant de voir comment les deux principaux programmes d’investigation des grandes chaînes, qui comportaient des dizaines de phases et d’innombrables enquêtes sur des personnalités politiques, sont entrés en hibernation précisément pendant le mandat du « gouvernement du changement » et ont complètement négligé de traiter des facteurs politiques qui y ont participé. Dire que c’est arrivé parce qu’il n’y avait tout simplement rien à publier ? Eh bien, il est difficile d’accepter cette explication fragile. Il suffit de voir quelques histoires publiées cette année par la journaliste Ayala ‘Hasson pour comprendre que si vous le voulez, vous pouvez en trouver, et pas mal. Il semble donc que le silence des moutons médiatiques soit dû à la simple raison que le « changement de gouvernement » n’a tout simplement pas intimidé les gens des médias et n’a pas suscité en eux une motivation et un enthousiasme excessifs pour s’immiscer dans les actions de son peuple.
Cependant, ces jours sont derrière nous, et maintenant il y a ici un gouvernement qui, selon les médias, n’a pas le droit d’exister. Vous allez maintenant voir à quel point les médias sont remplis d’une formidable motivation pour ramasser chaque pierre et fouiller chaque recoin jusqu’à trouver l’histoire qui présentera les membres du gouvernement sous un jour négatif. Il s’agit d’une étape importante de la campagne, qui sert de prélude à l’étape où les membres du camp de gauche appelleront leurs amis à se rendre sur les ponts et les places et à revenir à une nouvelle manifestation Balfour pour sauver le pays de la mains des politiciens « corrompus » jusqu’à ce que l’objectif de renverser le gouvernement soit atteint.
Là, il ne faut pas être troublé par le bruit des médias. Vous devez vous rappeler que derrière les gros titres se cachent de petites personnes, et derrière les cris pour sauver le pays se cachent des personnes étroites d’esprit qui sont convaincues, pour une raison quelconque, que le pays leur appartient. Il faut espérer et prier pour que malgré le bruit de fond, les gros titres et les enquêtes à la mode, à la fin, avec l’aide de D’, la vérité prévaudra.