JDN – Mena’hem Kolodetzky
Des responsables des partis orthodoxes ont déclaré à JDN News que les récentes déclarations du général Dedi Bar Kalifa, chef des ressources humaines de Tsahal, rapprochent davantage les partis religieux de la chute du gouvernement. Le grand test aura lieu dans environ un mois lors du vote sur le budget de l’État. Si la loi sur la conscription n’est pas adoptée, le gouvernement tombera.
Selon ces responsables : « Avec l’approche actuelle de Tsahal et son entêtement, il sera impossible de parvenir à une solution. Les grands rabbanim devront alors décider s’ils soutiennent le budget ou s’ils acceptent de nouveaux compromis. »
Un sentiment de frustration
Ces derniers jours, les discussions concernant les sanctions ont été interrompues, reflétant le désespoir croissant parmi les députés orthodoxes, qui estiment ne pas avoir d’interlocuteurs sérieux.
Un débat supplémentaire sur le projet de loi sur la conscription s’est tenu ce matin à la Commission des Affaires étrangères et de la Défense de la Knesset, avec la participation de députés de tous les partis, y compris des représentants orthodoxes. Le ministre de la Défense, Israël Katz, ainsi que le général Dedi Bar Kalifa, chef des ressources humaines de Tsahal, ont assisté à la réunion.
Les déclarations du chef des ressources humaines de Tsahal
Lors de cette réunion, le général Bar Kalifa a déclaré : « Je vais parler clairement : je pense que nous partageons tous un objectif commun dans cette salle. Nous avons tous dit, après le 7 octobre, que ce qui était ne sera plus. Nous comprenons tous l’urgence de la situation. Le premier jour de la guerre, j’ai enterré 98 personnes. J’en ai enterré 155 au total. Nous avons besoin de 6 000 à 7 000 combattants, voire 10 000, car il faut également des soutiens logistiques avancés. »
Le général a ajouté : « Nous sommes un organisme de l’État qui agit conformément à la loi. Nous ne faisons qu’exécuter ce qui est décidé ici. Nous donnerons notre avis, mais à la fin, nous nous alignerons et exécuterons. »
Il a également affirmé que, pour recruter la communauté orthodoxe, Tsahal aurait besoin de temps pour construire des infrastructures et former des cadres adaptés à leurs besoins. Il a poursuivi : « Si vous me dites demain matin de recruter toute la communauté orthodoxe, je vous répondrai que j’ai besoin de temps. Cependant, avec le temps, je pourrais même conquérir le Yémen. Nous faisons des efforts colossaux et investissons massivement pour réussir à recruter nos frères orthodoxes. Ce que nous préparons leur permettra de rejoindre nos rangs avec succès. »
La question des sanctions
Le général Bar Kalifa a souligné que pour recruter efficacement les orthodoxes, Tsahal aurait besoin de sanctions beaucoup plus sévères que celles actuellement en place :
« Nous aurons besoin de sanctions qui affectent directement l’individu, pour qu’elles aient un véritable impact. Ces sanctions pourraient concerner son véhicule, ses études ou son activité professionnelle. Je suis convaincu que cette maison [la Knesset] saura adopter les mesures nécessaires. »
Conclusion
Les débats sur la conscription, combinés aux tensions entre les partis orthodoxes et Tsahal, pourraient jouer un rôle décisif dans l’avenir du gouvernement lors du prochain vote budgétaire. Le choix des grands rabbanim sera crucial pour déterminer si une issue favorable peut être trouvée ou si le gouvernement risque une crise majeure.
