L’épidémie de Bené Brak

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Le journal Israël Hayom parle d’une nouvelle épidémie ayant pour base Bené Brak. Mais en fait, elle n’est pas neuve, elle est ancienne, voire très ancienne : elle émane d’une frange de la jeunesse locale qui tourne mal, mais qui continue à trainer dans les rues de la ville et de faire des dégâts – dont la manifestation de ces derniers jours. Il est plus qu’important de savoir que cela existe, et que, du reste, ces jeunes font énormément souffrir les familles normatives de la ville (et c’est ce qu’ils veulent, visiblement).

Voyons ce qu’écrit ce journal.

Si vous aviez dit à un orthodoxe que pendant de longues heures tout le monde serait intrigué par des photos de personnes portant des Sweat (des pulls modernes) à capuche pour hommes avec un slogan mystérieux, il penserait que vous étiez fou, mais c’est ce qui se passe depuis les heures du matin (lundi) dans tous les groupes WhatsApp et les réseaux sociaux.

Tout a commencé avec une vidéo qui a été distribuée sur Internet et montre un certain nombre de garçons d’apparence non ‘harédi, certains portant des kippas et d’autres non, qui déplacent et enflamment une poubelle au centre d’une rue à Bené Brak, puis provoquent l’incendie d’un autobus. Sur leurs chemises apparaît un grand X de différentes couleurs – principalement blanc et jaune, ce qui a conduit à la spéculation selon laquelle il s’agit d’un groupe bien organisé qui est venu, selon certaines affirmations, hors de la ville pour provoquer le chaos. Certains, voulant éloigner le feu du public orthodoxe, ont même prétendu qu’il s’agissait peut-être d’informateurs de la police marqués pour ne pas être battus.

« Trois de ces gars qui provoquent des provocations, tous les trois non ‘harédim, ressemblent plus à des délinquants ou à des personnes envoyées pour noyauter les manifestations. Mais le plus intéressant, c’est que tous les trois sont marqués d’un signe au dos », a-t-on pu lire dans un message posté sur de nombreux WhatsApp. « Les policiers les ont-ils marqués pour ne pas les frapper accidentellement ou avaient-ils une raison de se marquer intentionnellement avec le même symbole ? Il se passe quelque chose ici. Regardez la photo de l’une des vidéos. » Est attachée au message une image des garçons qui portent en effet tous le même symbole mystérieux.

La vidéo a suscité beaucoup d’intérêt, et la police est également intéressée à retrouver les gars qui ont brûlé des poubelles dans la ville. Bien sûr, a déclaré la police, ils ne sont pas derrière les émeutiers, mais ils sont intéressés à les interroger et à prendre des mesures contre eux pour vandalisme de biens. On ne sait pas exactement qui sont les garçons et d’où ils viennent. Dans certains groupes, il était légitime de penser qu’il s’agissait de jeunes marginalisés qui avaient entendu parler de l’agitation et avaient décidé par ennui de se joindre à la « fête ». En tout cas, disent-ils, ce ne sont pas des orthodoxes mais des délinquants oeuvrant à casser les pieds à tout le monde.

L’un des groupes WhatsApp affirme qu’il s’agit d’un groupe de garçons connu sous le nom de « Magnet » et qui opère à Bené Brak. « Ils forment un groupe dur en constant développement, responsable de tout le désordre dans les rues de Bené Brak, en particulier le vendredi soir. Ils s’en prennent en particulier aux filles de la ville. Pendant la semaine et le vendredi soir, ils se concentrent dans la cabine de garde près de la tours de « Shekel ». Ils ont un chef, un gars de 30 ans et plus, auquel tous sont soumis. Ils portent des X-shirts et des sweats à capuche tout le temps. La moitié de Bnei Brak les connaît. » Il n’est pas clair si ces allégations sont justes.

Et les chemises signifient-elles vraiment quelque chose? Eh bien, probablement pas. Ce sont les chemises de la société de mode Off White ou des imitations de celles-ci. Le prix des chemises originales peuvent atteindre des milliers de shekels, mais les imitations ne sont parfois vendues que pour des dizaines de shekels.

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