L’enquête sur le « Qatargate » vise à empêcher le limogeage du chef du Shin Bet, déclare Netanyahou

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Israeli Prime Minister Benjamin Netanyahu addresses the Conference of Presidents of Major American Jewish Organizations, amid the ongoing conflict between Israel and the Palestinian Islamist group Hamas, in Jerusalem, February 18, 2024. REUTERS/Ronen Zvulun

Dans une déclaration vidéo publiée ce samedi soir, le Premier ministre Benjamin Netanyahou a affirmé que l’enquête sur l’affaire du Qatar avait été ouverte par le Shin Bet dans le but d’empêcher le limogeage de son chef et non l’inverse, comme l’affirment ses détracteurs.

« Ronen Bar ne restera pas à la tête du Shin Bet, il n’y aura pas de guerre civile et Israël restera un État démocratique, » a affirmé Netanyahou en ouverture de son intervention. Le Premier ministre a rappelé que la législation israélienne autorise le gouvernement à mettre fin aux fonctions du chef du service avant l’échéance de son mandat.

Cette déclaration intervient alors que Netanyahou est engagé dans un bras de fer avec la Cour suprême autour du limogeage de Ronen Bar, le chef du Shin Bet : la destitution de ce dernier décidée à l’unanimité par le gouvernement jeudi, a été suspendue par la Cour suprême le lendemain.

Selon Netanyahou, sa méfiance envers Ronen Bar a commencé dès les événements du 7 octobre, « lorsqu’il ne m’a pas prévenu, ni moi ni personne d’autre. » Cette défiance se serait intensifiée jusqu’à ce que le chef du Shin Bet soit écarté de l’équipe de négociation, et ce « bien avant la décision d’ouvrir l’enquête sur l’affaire du Qatar. »

Pour étayer ses propos, le Premier ministre a présenté une correspondance avec Ronen Bar, révélant qu’il lui avait demandé de soumettre les enquêtes du Shin Bet sur les échecs du 7 octobre avant le 15 février. « J’ai pensé que le bon moment pour mettre fin aux fonctions du chef du Shin Bet était après qu’il m’ait présenté les enquêtes du Shin Bet sur les échecs du 7 octobre. La même chose s’est produite avec le chef d’état-major, » a-t-il expliqué.

Netanyahou a ensuite dévoilé une lettre datée du 15 février, dans laquelle il demandait que les principales conclusions de l’enquête soient transmises au plus tard le 27 février. « Mais le 27 février, il ne m’a pas soumis l’enquête, et il a demandé un autre report de plusieurs jours, que je lui ai accordé » a précisé le Premier ministre. « Mais regardez ce qui s’est passé, » a-t-il poursuivi, « ce jour-là même, le 27 février au soir, par une coïncidence rare et ininventable, le conseiller juridique du gouvernement annonce l’ouverture d’une enquête sur l’affaire du Qatar. »

En conclusion de son intervention, Netanyahou a déclaré avec fermeté : « Les faits le prouvent sans équivoque. Les licenciements n’avaient pas pour but d’empêcher l’enquête, mais l’enquête visait à empêcher les licenciements. Alors, dites-moi, qui ici agit avec des arrière-pensées ? »

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