L’élu qui veut réhabiliter Jean-Louis L’Homme, artiste collabo 100% hitlérien, anti-juif mais « talentueux »

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Son doigt pointe l’endroit où a été effacée la signature du sculpteur. Raphaël Mérindol, conseiller municipal d’opposition (au départ sur la liste FN de Philippe Lottiaux) fait remarquer que le nom de Jean-Louis L’Homme n’apparaît plus sous l’imposant bas-relief situé au 1er étage de l’hôtel-de-ville d’Avignon. Il faut dire que ce dernier, artiste émérite mais collaborateur, a été fusillé quelques jours après la Libération. « Pour dire toute la vérité, c’était un homme ignoble qui se définissait 100% hitlérien, anti-juif, anti-anglais, anti-partisans et anti-gaulliste ! Mais faire un black-out total de son talent artistique, reconnu de son vivant, et effacer sa signature, c’est un scandale ! »

L’élu d’opposition mène un combat pour sortir de l’anonymat cet artiste controversé. Ses trois écrits officiels à la Ville sont restés lettres mortes. « Je demande juste qu’un cartouche soit apposé avec son nom, la date et “commandée par la Ville”. »

« J’appelle cela de l’ambivalence »

Intitulée “Aux victimes et invalides du travail”, cette œuvre en pierre blanche rend hommage à l’effort et à la pénibilité du labeur des ouvriers, à droite avec l’enclume et aux paysans, à gauche avec la charrue. Elle a été commandée en 1935, par une municipalité socialiste. « Et aujourd’hui, une majorité à gauche ne veut pas reconnaître la paternité de cette œuvre, tout en la laissant accrochée ? J’appelle cela de l’ambivalence… Est-ce qu’on cache Céline ? », regrette celui qui est fils et petit-fils de sculpteurs.

Si la majeure partie de ses œuvres ont disparu – son atelier place Crillon a été entièrement saccagé – il en reste quelques-unes dans les réserves du palais du Roure ou du musée Calvet.

Source www.ledauphine.com

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