L’élimination d’Ismail Haniyeh, chef du bureau politique du Hamas, tôt mercredi matin à Téhéran, a provoqué une onde de choc au sein de l’organisation terroriste. Plus qu’un coup moral, sa mort représente une perte économique et diplomatique majeure pour le Hamas, une organisation avec des actifs s’élevant à plusieurs milliards de dollars et des liens étroits avec le régime iranien des Ayatollahs.
La mort d’Haniyeh soulève des questions cruciales concernant l’avenir de cet empire financier. En plus des fonds pour le Hamas, une partie des sommes récoltées se retrouvait sur son compte personnel. Sa disparition pourrait donc perturber le flux de financement de l’organisation.
Haniyeh entretenait de bonnes relations avec le gouvernement iranien, ce qui renforçait non seulement les finances du Hamas, mais aussi ses liens diplomatiques. La perte de cet intermédiaire clé risque de nuire aux relations entre le Hamas et l’Iran, entraînant des conséquences à long terme pour le groupe.
Au-delà de ses responsabilités politiques, Haniyeh dirigeait un vaste empire économique et immobilier, géré par son fils Maaz Haniyeh, surnommé le « père de l’immobilier » à Gaza. Maaz vit de manière flamboyante, souvent aperçu dans des hôtels de luxe à Istanbul et à Doha. La famille possède de nombreuses propriétés, dont une parcelle côtière de 8 000 mètres carrés à Gaza, achetée pour 4 millions de dollars. En outre, ils ont profité de la crise électrique à Gaza pour dominer le marché des générateurs.
Bien que la mort d’Haniyeh puisse affecter les finances du Hamas, d’autres hauts responsables ont travaillé à ses côtés pour la collecte de fonds. Par conséquent, l’impact pourrait être atténué à court terme, car beaucoup au sein de l’organisation chercheront à prendre le contrôle des ressources. Il est probable que le fils de Haniyeh, Maaz, prenne la relève de l’empire économique familial.
Le Hamas devra travailler ardemment pour combler le vide laissé par Haniyeh, qui a maintenu des relations diplomatiques et économiques cruciales pour l’organisation. Sa mort représente un défi significatif pour le Hamas, tant sur le plan économique que diplomatique, et pourrait marquer le début d’une période d’instabilité et de réorganisation interne.
L’élimination d’Ismail Haniyeh est un événement majeur qui pourrait redéfinir les dynamiques internes et externes du Hamas. Les prochains mois seront déterminants pour observer comment l’organisation s’adapte à cette perte et quels seront les impacts sur la région.
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